Aujourd’hui c’est la journée Metallica. Autant dire que c’est la fiesta du Thrash sur les mainstages. On aura aussi droit à ses dérivés Metalcore et à ses exceptions plus classiquement Hard Rock. Pour notre part on remarquera avec grand intérêt la percée française avec les groupes Novelists très tôt de la matin et Headcharger un peu plus tard. Deux groupes qui ne sont pas là par hasard ou pas juste parce qu’ils sont français. Des groupes qui ont fait leurs preuves et dont on peut être fiers. Mais nous n’en dirons pas plus, la suite c’est juste en dessous !
CARNATION
Malgré une arrivée un peu tardive pendant le set, il aurait été dommage de passer à côté de Carnation, surtout pour les fans de Death. Lorsque l’on voit le chanteur couvert de (faux) sang, on comprend bien que l’on n’est pas là pour enfiler des perles. Rythmiques de guitares folles et mélodiques, growls assurés bien gras et double-pédales sont là pour nous mettre dans le bain. Une bonne façon de démarrer cette dernière journée et d’être pied au plancher dès le départ ! Dommage qu’il n’y ait que peu de public pour voir ça, car ça en vaut clairement le détour et peut-être le groupe aurait-il mérité une meilleure place dans les horaires de passage.
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NOVELISTS
C’est presque en courant qu’on arrive au pied de la scène depuis le parking du festival. Il faut dire qu’on ne voulait pas rater le passage de Novelists. La raison ? Ben parce que sur les enregistrements qu’on a entendu ça semblait déjà très prometteur et on voulait vérifier sur pièce. Le groupe propose un Metalcore technique et imparable, le genre plutôt à faire sautiller. Les duettistes de la guitare nous en mettent plein les oreilles avec ce chanteur aux faux airs de nerd qui balance son flow avec hargne et sauvagerie dans son sweat surdimensionné. Le groupe fait mouche tout de suite sur le public qui a flairé le bon plan pour démarrer sa journée. Car il n’est que 10h et ils sont déjà en masse devant la Mainstage 2 pour soutenir les Français ! Voilà un groupe que nous allons essayer de suivre de près. Nous les retrouverons d’ailleurs au Kavefest en tête d’affiche.
Set List :
Terrorist
Do you really wanna know
Interlude « Colas »
Smoke Signal
Interlude « Mae »
Heretic
A bitter end
Lost Cause
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NYTT LAND
Changement radical d’ambiance avec Nytt Land où l’on retourne dans les sonorités folks et nordiques. Le duo captive toute l’attention malgré des langues incompréhensibles et musicalement on ressent toute la profondeur et la noirceur de leurs sens. Instrumentalement parlant, on reste encore dans du 100% traditionnel et pourtant cela fonctionne, se mêlant et s’accordant parfaitement aux protagonistes, et dégageant une énorme dose d’émotion et d’énergie pour une prestation vraiment impressionnante.
Setlist :
Ritual
The Fires of Ragnarok
U-Gra
Ragnarök
Svartravn
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ALIEN WEAPONRY
Voilà un groupe inconnu au bataillon qui prend place sur la Mainstage 1. Le look est intéressant comme vous pourrez le voir sur nos photographies. Le bassiste notamment arbore un tatouage sur le visage (il ne sera jamais au guichet d’une banque celui-là) et prend des pauses très impressionnantes sur scène. Globalement, on ne va pas vous mentir, on n’a quasiment rien retenu musicalement du set d’Alien Weaponry. Leur Thrash nous a paru assez classique, bien joué et efficace, il faudra sûrement en réécouter pour en retenir plus. Mais visuellement le groupe prend tout son sens. Il se dégage des trois membres un certain charisme naturel qui se prête bien à l’exercice.
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https://www.instagram.com/alienweaponry
DEMILISH
Groupe précurseur dans le Death Metal technique, il n’est tout de même pas évident de faire de gros éloges sur Demilish. Techniquement c’est bon, voir même très bon d’un point de vue autant instrumental que vocale ; en revanche, lorsque l’on s’arrête sur l’ambiance générale c’est plutôt “plat”. On sent bien que le groupe tourne dans tous les sens le même album depuis une trentaine d’années et même si la maîtrise est là, on manque de fond d’accroche et d’enthousiasme. Alors c’est sûr qu’au vu du style il ne faut pas s’attendre à quelque chose de trop joyeux mais le côté très, voire trop sérieux donne un aspect presque blasé à l’expression des musiciens. Le passage sur l’Altar après Carnation accentue d’autant plus la déception par rapport à l’attente que l’on pouvait avoir de l’évolution de la scène.
Setlist :
The Sixteenth Six-Tooth Son of Fourteen Four-Regional Dimensions
When the Sun Drank the Weight of Water
…
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YEAR OF NON LIGHT
Autre registre où on en appel à la technique dans le Metal, j’ai nommé Year Of No Light et leur ambiance Post. Bien que cela puisse paraître quelque peu banal pour une oreille quelconque, tout connaisseur retiendra le travail de recherche et de composition qui s’illustre chez nos amis Bordelais. Dans les particularités évidentes que l’on note, il y a cette double batterie qui s’illustre parfois aussi au synthé, et qui sonne comme une voix complémentaire subtile à l’ensemble. Le peu de paroles dans les musiques laisse libre court à l’imaginaire et au songe, avec un petit côté Epic paradoxale à la lenteur et à la longueur des morceaux. On y voit bien quelques références de Doom et de Sludge qui se seraient perdues par-ci par-là. Une très bonne découverte personnelle, je recommande donc !
Setlist :
Objuration
Alètheia
Stella Rectrix
…
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ANGELUS APATRIDA
C’est un peu par hasard qu’on verra une partie du set d’Angelus Apatrida. On n’était pas là pour ça, mais on a quand même apprécié la qualité de leur set. Difficile d’en ressortir autre chose qu’une impression générale qui donne l’envie d’y retourner une prochaine fois plus attentivement. C’est aussi ça le problème lorsqu’on cherche à couvrir un maximum de groupes, c’est très difficile d’avoir la même attention sur chacun d’eux. On avoue sans honte que même niveau photo, on a fait le minimum syndical avec ce groupe. Promis, on se rattrapera une prochaine fois !
Set List :
Bleed the Crown
Indoctrinate
One of Us
Violent Dawn
We Stand Alone
Give ‘Em War
Sharpen the Guillotine
You Are Next
JUDICIARY
Retour à nos séances de sport quotidiennes côté Warzone, cette fois-ci avec Judiciary. On est toujours dans notre bon vieux Hardcore mais sauce Punk moderne crunchy qui place le groupe dans un entre-deux pas du tout décevant. On sent le Metal qui s’installe mais la voix bien criarde nous donne tout de même envie de sauter dans tous les sens en poussant à la révolte. C’est efficace et il n’y a aucun répit qui pourrait laisser s’installer l’ennui. Dans un certain sens on pourrait sentir une petite touche qui rappellerait un peu du Hatebreed pour notre plus grand bonheur. Une invitée s’immisce sur scène le temps d’une chanson mais par manque de présentation, on cherche encore de qui il s’agit.
Set List :
Temple
Pure Fury
Karma’s Knife
Blood
Social Crusade
Stronger Than Thou
War (Time Is Nigh)
The Axis of Equality
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SVART CROWN
Ce concert c’est un peu le chant du cygne pour Svart Crown et son Death Metal. Le groupe donne là son dernier concert clôturant ainsi en beauté ses 18 ans de carrière. Nombreux étaient les fans présents pour voir ça devant la scène de Temple et on est content d’avoir pu immortaliser cet instant avec quelques photos. Le groupe aura fait le job comme si tout allait continuer comme avant. Très pro.
https://www.facebook.com/SVARTCROWN
https://www.instagram.com/svartcrownofficial
BLOOD INCANTATION
L’Altar a définitivement pris un abonnement au Death technique pour aujourd’hui. Heureusement, c’est un peu plus vivant que le dernier groupe qu’on y a croisé. Entre voix gutturale sortie d’outre-tombe et guitares coupantes et distordues, on ressent l’atmosphère spatiale voulu par le groupe, qui pourrait ressembler à du Ring of Saturn si ces derniers s’en tenaient juste au Death. C’est quand même fichtrement bien fichu, les têtes bougent toutes seules et l’on en reprendrait bien un peu en fin de set !
Set List :
Starspawn
The Giza Power Plant
Inner Paths (to Outer Space) (with Antti Boman)
Awakening From the Dream of Existence to the Multidimensional Nature of Our Reality (Mirror of the Soul)
Hovering Lifeless
https://www.facebook.com/astralnecrosis
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IL NINO
Parmi les quelques groupes que l’on a pu approcher en cette dernière journée sur les Mainstages, on peut compter Ill Nino, qui fait sa première apparition en France depuis leur changement de line-up. Loin de la Warzone, on retrouve une ambiance survoltée un peu similaire, avec Circle Pit, Jump et Wall of death, notamment sur les classiques “I am Loco” ou “This is War”. D’ailleurs, le jump ce n’est pas uniquement dans le pit mais c’est aussi sur scène pour le plaisir de nos yeux. Musicalement on est très bien servis, avec une musicalité proche de ce que faisait le groupe avant son renouvellement. Il faut le dire, la formation déménage tout et démonte les clichés. Car oui, on peut faire passer du Neo-metal latino sur les Mainstage ! On a hâte de voir ce que nous réserve l’avenir du groupe, avec leur transition entamée sur leur dernier album IllMortals sortant quasiconjointement au Hellfest.
Setlist :
I Am Loco
God Save Us
This Is War
If You Still Hate Me
Te Amo…I Hate You
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HEADCHARGER
Headcharger ce ne sont pas des lapins de six semaines, ils ont pas mal roulé leur bosse et non plus rien à prouver ou presque. C’est pourtant avec une certaine humilité que le groupe semble prendre place sur la scène qui accueillera un peu plus tard Metallica. Il faut reconnaître que si on est fan de ces derniers depuis des lustres, ça doit faire quelque chose. Finalement c’est donc avec une patate d’enfer que le groupe servira son set au public qui les soutiendra comme il se doit. Certes il y’a eu l’instant humble, mais le groupe ne s’est pas excuser d’être là et c’est exactement ce qu’on attendait d’eux ! Bravo les gars ! Vous faites partie des grands !
Set List :
Another Day Alive
Land Of Sunshine
Magical Ride
Do You Think Of…
Wanna Dance
Death Sound
1000 Tides
Rise From…
https://www.facebook.com/headchargerband
https://www.instagram.com/headcharger
MIDNIGHT
Midnight fait sans conteste parti des groupes où l’on est à mille lieux de s’attendre à ce que nous pend au nez. Passant sur la Temple en plein après-midi, on voit 3 personnes arriver sur scène, entièrement cagoulées et avec des chains guns. Notre esprit s’imagine assez rapidement avoir affaire à un groupe de Black, mais que nenni ! Les gars (du moins aucun attribut ne semble indiquer le contraire) sont branchés sur du 220v et musicalement c’est pareil. Riffs ultra rapides et grinçants accompagnent très bien la partie voix qui donne tout autant dans le Heavy et le Thrash. D’un certain point de vue, on se sent un peu entre du Metallica et du Motorhead, d’où certainement leur place sur l’affiche. Le tout sonne propre et cohérent, ce qui fait assez bien bouger le public, même si l’on est loin d’avoir une tente overbookée. Le trio n’a rien à envier aux plus grosses formations, tant le show est assuré !
Set List :
Black Rock’n’Roll
Poison Trash
Evil Like a Knife
Fucking Speed and Darkness
Rebirth by Blasphemy
Lust Filth and Sleaze
Szex Witchery
Satanic Royalty
Unholy and Rotten
https://www.facebook.com/midnightviolators
https://www.instagram.com/midnightviolators/
TERROR
S’il y a bien un groupe que les fans de Hardcore ne devraient pas manquer pour ce second Hellfest, c’est Terror. Présent sur la scène musicale depuis le début des années 2000, le groupe se démarque dans le genre avec des morceaux encore plus brutaux que la moyenne. Et ça le public l’a bien compris : pas un instant sans que l’on saute, se bouscule et se secoue sur leur musique. Surtout que les musiciens ont la pêche eux aussi, ça crache du lourd et du sale sans répit ! La prestation est à la hauteur de nos attentes et l’énergie rendue entre scène et public est juste folle.
Set List :
Pain Into Power
Overcome
Stick Tight
This World Never Wanted Me
Spit My Rage
Always the Hard Way
Can’t Help but Hate
One With the Underdogs
You’re Caught
Boundless Contempt
Keep Your Mouth Shut
Keepers of the Faith
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https://www.instagram.com/terrorhardcore/
UGLY KID JOE
UKJ c’est un peu une madeleine de Proust. Le groupe qui s’était rapidement séparé après un EP et deux albums à remis le couvert il y a quelques années sans trop passer par la France (à peine un concert au Forum il y a longtemps déjà). Du coup même si graphiquement parlant on sait que ce n’est pas avec la bande à Crâne qu’on va en prendre plein les yeux, musicalement c’est l’assurance de revenir 25 ans en arrière et d’avoir 20 ans à nouveau (voir moins). Aux premières notes on sent l’insouciance de ces années revenir directement dans nos veines et la mélancolie nous gagne. On a tous pris un gros coup de vieux depuis cette époque et pourtant on aura toujours 20 ans…
Set List :
Neighbor
Play Video
Panhandlin’ Prince
That Ain’t Livin’
Devil’s Paradise
No One Survives
Cat’s in the Cradle (Harry Chapin cover)
I’m Alright
Funky Fresh Country Club
Everything About You
Ace of Spades (Motörhead cover)
BULLET FOR MY VALENTINE
Bullet For My Valentine qui commence son concert sur Your Betrayal, c’est tout bonnement du génie et ça donne le ton du set qui va suivre. Matt et sa bande ne sont pas là pour nous endormir. L’enchaînement sur Waking the Demon nous le confirme, ils sont là pour balancer leurs tripes et nous montrer que le bon gros Metal reste leur ligne directrice, même avec pas moins de 7 albums à leur actif en moins d’une vingtaine d’années d’activité. On aura bien notre mythique “Tears don’t Fall” pour se décrocher la voix et la mâchoire le temps d’une pseudo-balade mais il s’agit bien là d’une exception. Techniquement c’est toujours aussi bon et vocalement il en va de même, tant dans les clairs que dans les screams. Le public est bien réceptif et s’auto-gère plutôt bien pour les Circle-pit et Wall of death. On regrette peut-être un peu la raideur globale des musiciens et le manque global d’interaction avec le public, surtout lorsque l’on a connu mieux de leur part sur ce dernier point. La performance en elle-même tend tout de même à boucher des coins pour les pessimistes de la scène Metalcore des années 2000.
Set List :
Your Betrayal
Waking the Demon
Piece of Me
The Last Fight
Knives
All These Things I Hate (Revolve Around Me)
4 Words (To Choke Upon)
Shatter
Over It
Tears Don’t Fall
Scream Aim Fire
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MEMORIAM
Memoriam c’est typiquement le genre de groupe qui se trouvait sur notre chemin et comme on a vu de la lumière et entendu de la bonne musique on est entré. Totale découverte pour nous le temps de deux titres durant lesquels nous les avons mitraillés. Difficile de dire si on en écoutera en boucle plus tard, mais sur le moment on s’est bien amusé.
Set List :
Undefeated
Onwards Into Battle
War Rages On
Resistance
This War Is Won
To the End
As Bridges Burn
Flatline
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THOU
Lorsqu’on voit débarquer le chanteur avec un sweat à capuche, on s’attend à quelque chose de plutôt sautillant. Ben en fait non, pas du tout… Comme quoi les aprioris ont la vie dure. Là c’est plutôt un bon gros Sludge des familles qu’on nous balance en pleines esgourdes. On se prend même à penser qu’on s’est trompé de scène et qu’on n’est pas à la Valley. Les rythmes sont lents, on pense que c’est pour cette raison qu’ils se sont retrouvés là finalement en cousins germains du Doom. Sur scène ça ne bouge pas beaucoup, le spectacle est un peu morne et le public le sera tout autant. C’est le style qui veut ça paraît-il.
Set List :
The Changeling Prince
By Every Hand Betrayed
Fucking Chained to the Bottom of the Ocean
The Devils of Trust Steal the Souls of the Free (The Body & Thou cover)
Lonely Vigil
Rats and Mice and Swarms of Lice
Into the Marshlands
By Endurance We Conquer
LIONHEART
Reprenant le flambeau de Terror sur la Warzone, Lionheart est là pour attiser le feu que les précédents avaient déjà bien allumé. Le Punk-Hardcore laisse place à des riffs plus lourds et plus métalliques encore pour nous cracher une bonne dose de beatdown en masse. On prend de vraies claques sur chaque morceau et on a envie d’en redemander tant ça fonctionne parfaitement. Le public est incontrôlable et le pit s’étend littéralement de la scène jusqu’à la régie. A ce niveau-là, on peut dire que la symbiose est à son paroxysme tant public et musique ne font qu’un.
Set List :
Cali Stomp
Vultures
Love Don’t Live Here
Burn
Keep Talkin’
Hail Mary
Still Bitter Still Cold
When I Get Out
Last Breath (Hatebreed cover)
Born Feet First
Trial by Fire
(You Gotta) Fight for Your Right (To Party!) (Beastie Boys cover)
LHHC
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https://www.instagram.com/lionheartca/
ARCHGOAT
Si on n’avait pas encore trop vu de Black aujourd’hui, Archgoat est là pour y remédier. Arborant tenues à clous et maquillage de rigueur, le rituel peut commencer. On aura ainsi droit à un set qui nous fera bien comprendre leur amour pour Satan, avec gravité et sérieux. Il semblerait presque dommage que la nuit ne soit pas encore tombée pour apprécier pleinement l’ambiance musicale et visuelle. A l’oreille, les chants sont funestes et en plein accord avec la lourdeur des instruments. Difficile de rester neutre devant la prestation, on aime ou on n’aime pas, mais il n’y a pas réellement d’entre deux possibles. Ce qui semble d’ailleurs être le cas avec un public qui mitigé entre les fans du genre dans les premiers rangs et les curieux plus clairsemés dans la seconde moitié du public.
Setlist:
Messiah of Pigs
Lord of the Void
Jesus Christ Father of Lies
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https://www.instagram.com/archgoat_fin/
DESTRUCTION
Retour à nos bons vieux groupes de Death côté Altar. Cette fois c’est au tour de Destruction de venir nous faire le show et pour le coup, nos musiciens ont de l’énergie à revendre et ils le font avec le sourire. Côté public, c’est assez réceptif avec des têtes qui headbang bien mais quand même plutôt calme quand on connait la renommée du groupe et face à leur prestation qui n’en est pas moins convaincante. Deux possibilités donc, soit le public est absent car il commence à s’amasser côté Main pour la tête d’affiche du jour, soit il est endormi parce que ça sent doucement la fin. Peut-être bien un peu des deux dirons-nous ?
Set List :
Curse the Gods
Nailed to the Cross
Mad Butcher
Life Without Sense
Beyond Eternity
Release From Agony
Diabolical
Thrash Till Death
Bestial Invasion
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https://www.instagram.com/destruction_official/
BRING ME THE HORIZON
En comparaison avec le groupe précédemment couvert, on retrouve un public bien plus énergique côté Mainstage justement. Il faut le dire, ça envoie bien sur scène ! Oli nous balance de bons screams, ça suit bien sur les instrus et le show est digne d’un groupe de pop avec des danseuses et danseurs sur scène. Cela pourrait bien faire grincer les métalleux les plus puristes, mais au vu du mosh-pit bien élancé, ils n’en restent pas moins convaincants et moteurs à la bougeotte. On ne dira pas qu’on a remarqué quelques difficultés sur certains passages en clair mais on est plutôt content de voir que Oli récupère sa voix d’antan sur les growls. La quasi exclusivité du set sur les 4 derniers albums ne permet pas beaucoup de s’y attarder et le titre du single “Di4eu” nous rappelle que ce n’est pas forcément la volonté actuelle du groupe non plus. On apprécie tout de même de voir jouer des musiques de collaborations comme Kingslayer, montrant que le groupe a à cœur de travailler avec des groupes plus jeunes de la scène Metal actuelle.
On aurait bien voulu prendre quelques photos pour vous montrer tout ça, mais la foule est tellement dense qu’il est devenu impossible de s’approcher des scènes principales. On note tout de même un bon clin d’œil de notre chanteur mythique à la France avec son pull gravé des paroles de “Désenchantée” de notre Mylène Farmer nationale.
Set List :
Can You Feel My Heart
Happy Song
Teardrops
MANTRA
Dear Diary,
Parasite Eve
Shadow Moses
Itch for the Cure (When Will We Be Free?)
Kingslayer
DiE4u
Drown
Obey
Throne
https://www.facebook.com/bmthofficial
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IGNITE
En France Ignite ne jouit pas d’une notoriété très importante. Mis à part quelques aficionados du genre, les fans français de Néo-Punk se tournent plus volontiers vers les ténors du genre comme The Offsprings ou Green Day. Même les groupes comme Sum41 font office de second couteau par chez nous. Le genre a percé, mais il n’y a pas la place pour tout le monde pour résumer. Et pourtant Ignite aurait sa place à côté de ces grands noms. Quel concert les amis ! La Warzone n’était pas complètement pleine, mais ça c’est l’effet « j’attend Metallica devant la barrière depuis 15h parce que je veux être devant ». Mais ceux qui sont là, sont bien là ! Circle-pit à volonté, le groupe embarque tout le monde dans la joie et la bonne humeur, même la reprise de U2 fera mouche ! Pourtant le metalleux de base U2 ce n’est pas sa came. Depuis ce concert on écoute Ignite dans nos playlists. C’était selon nous un groupe incontournable de la Warzone ce jour-là.
https://www.facebook.com/igniteband
https://www.instagram.com/igniteband
MGLA
Pour la reprise des cérémonies et rituels sur la Temple, c’est au tour de MGLA (à prononcer “mgwoua”) de monter sur scène. Le groupe nous plonge immédiatement dans la brume et dans la pénombre, pour nous régaler d’un bon Black authentique avec une qualité exceptionnelle. Oubliez le côté crade et ultra-saturé d’autres groupes, avec eux c’est propre, rond et bien calé. Vocalement aussi, on a des growls bien ronronnant, pour le plaisir de nos oreilles. L’esprit cagoulé du groupe permet justement de ne pas trop s’attarder sur le visuel et de se concentrer sur l’audio. Sous la tente, on affiche complet, en même temps qui voudrait louper ça ? Une belle osmose entre public et musiciens qui s’inscrit dans la continuité de la renommée du groupe à travers leur 22 ans d’existence.
Set List :
Age of Excuse II
Exercises in Futility I
Exercises in Futility IV
Mdłości II
Age of Excuse V
With Hearts Toward None I
Exercises in Futility V
Age of Excuse VI
https://www.facebook.com/mglaofficial
https://www.instagram.com/mglaofficial/
NAPALM DEATH
Envie de voir un sprint en live ? Napalm Death est fait pour ça ! Contrairement à ce que leur nom affiche, on est dans du Grindcore, avec des rythmiques très rapides et des morceaux globalement assez courts. C’est plutôt joyeux comme musique et on peut y trouver un certain côté parodique surtout lorsque l’on voit le chanteur courir partout en gueulant. Impossible de s’ennuyer ! Heureusement on a bien droit à des morceaux un peu plus longs et “calmes” histoire de reprendre un peu nos esprits ; mais le public est bouillant et ça slam autant que ça headbang. La tente est pleine pour faire honneur aux vieux de la vieille du genre qui n’ont pas perdu un poil d’énergie.
Set List :
Suffer the Children
Contagion
Breed to Breathe
Scum
You Suffer
Dead
Nazi Punks Fuck Off (Dead Kennedys cover)
…
https://www.instagram.com/theofficialnapalmdeath/
https://www.facebook.com/officialnapalmdeath
PENTAGRAM
Retour sur la Valley Stage pour découvrir Pentagram. Le groupe démarre le show sans le chanteur et les riffs typiques du Stoner raisonnent parfaitement à nos oreilles. Quand le chanteur débarque nous sommes très étonnés par son aspect. On dirait un petit vieux tout frêle, le genre que vous n’avez pas envie de bousculer à la caisse du supermarché même s’il est lent comme un ado qui vient de se lever. Quand il se met à chanter, la voix confirme le visuel et pourtant ça le fait plutôt bien. Passé le moment de surprise et l’acceptation de la situation, l’ouverture d’esprit aidant on se rend compte qu’il n’y avait aucune raison valable pour que n’assure pas. Certes, le chanteur ne saute pas partout, mais les autres non plus… On nous expliquera plus tard le parcours de ce chanteur étonnant, mais vu que ça relève de la sphère privée, on ne va pas se lancer dans un hors sujet à la Closer. Et puis 50 ans de carrière…
Côté public ça lancine sur place, c’est bon signe pour ce genre musical.
Set List :
Sign of the Wolf (Pentagram)
The Ghoul
Be Forewarned (with original arrangement)
When the Screams Come
Dying World
Devil’s Playground
Relentless
Last Days Here
Forever My Queen
…
https://www.facebook.com/pentagramusa
https://www.instagram.com/pentagram_usa
COMEBACK KID
Après un préchauffage aux années 80, place à Comeback Kid côté Warzone. Groupe flirtant entre plusieurs styles, on retrouve une forte dominante Punk Hardcore mêlée à du Neo-Metal pour faire bouger les troupes dans le pit. Peut-être un cran plus bas dans la brutalité par rapport aux groupes précédemment passés sur les mêmes planches, ils n’en restent pas moins adeptes des screams bien violents et des guitares tranchantes. Bon côté public, c’est la foire, le pit est franchement incontrôlable et inarrêtable dans les pogos et circle-pits. L’euphorie est totale et le groupe se plait à renchérir entre deux morceaux. Le set s’enchaine bien et pioche autant dans le dernier album sorti il y a quelques mois que dans les tout premiers sorti il y a une vingtaine d’années. Encore un groupe qui ne dépérit pas et qui n’est pas prêt à s’arrêter !
Set List :
Heavy Steps
False Idols Fall
Do Yourself a Favor
Talk Is Cheap
Crossed
G.M. Vincent & I
All in a Year
Absolute
Surrender Control
Somewhere, Somehow
Dead on the Fence
Wasted Arrows
Should Know Better
Broadcasting…
Face the Fire
Die Knowing
Wake the Dead
https://www.facebook.com/Comeback.Kid
https://www.instagram.com/comebackkid_hc/
MERCYFUL FATE
Avec Mercyful Fate c’est la grande messe qui démarre. On pourrait même dire que ce sont les vétérans de la Grand-Messe qui foule la Temple Stage ce soir. C’est surtout pour voir King Diamond que les gens ont fait le déplacement, boudant ainsi le Set de Sabaton qui déboule sur la Mainstage 2. Et on a tous bien fait d’être là parce que c’est du grand Mercyfull qui nous est servi ! Le patron apparaît avec un masque et il faudra attendre quelques titres pour qu’il le retire, nous obligeant à refaire une séance photo depuis le public afin de l’avoir à visage découvert. Ce groupe a influencé tellement le monde du Metal. Tant de groupes lui doivent si ce n’est leur musique au moins une part de leur visuel. C’est presque un honneur d’avoir la chance de revoir ce groupe nous livrer son Sabbath qui vu son état de carrière avancé pourrait bien être l’un de ses derniers en live par chez nous !
Set List :
The Oath
The Jackal of Salzburg
A Corpse Without Soul
Black Funeral
A Dangerous Meeting
Evil
Come to the Sabbath
Satan’s Fall
https://www.facebook.com/mercyfulfateofficial
https://www.instagram.com/mercyfulfatecoven
SABATON
Même s’il s’agit encore d’un groupe que l’on n’approchera malheureusement pas de très près faute de main-stage inatteignable, Sabaton était immanquable. Déjà, il s’agit certainement du show le plus poussé que l’on eut à voir de la journée. Char d‘assaut présent sur scène portant batteur et batterie, lance-flammes et pyrotechnies à foison, les gros moyens sont de sortie pour un groupe qui envoie autant musicalement que visuellement. Surtout que le groupe est là pour se rattraper d’un concert un peu compliqué en 2019 au même endroit, avec un chanteur qui a cette fois toute sa voix et qui nous la fait bien entendre. On apprécie également particulièrement les échanges avec le public qui sont plutôt nombreux et qui donnent toute sa sympathie au groupe. La performance est largement à la hauteur des attentes et la setlist n’y est pas étrangère. La réaction du public est sans appel ; sauts, headbangs, et slams sont au rendez-vous pour faire honneur au groupe. On espère les revoir rapidement pour vous partager tout ça en photo !
Set List :
Sarajevo / Dreadnought / Christmas Truce / Soldier of Heaven (Tape)
Ghost Division
Stormtroopers
Great War
The Red Baron
Bismarck
The Attack of the Dead Men
Soldier of Heaven
Steel Commanders
Carolus Rex
Night Witches
Christmas Truce
Primo Victoria
Swedish Pagans
To Hell and Back
Dead Soldier’s Waltz (Tape)
Masters of the World (Tape)
https://www.facebook.com/sabaton
https://www.instagram.com/sabatonofficial/
CARCASS
Dernier groupe à passer sur l’Altar, Carcass démarre fort et avec un public bien présent malgré le démarrage imminent de Metallica sur la Mainstage. Maîtres et pionniers dans leurs genres, Carcass affiche un tableau sans faille qui envoi dans le death-mélodique dans sa définition la plus triviale et extrême à la fois. Scéniquement le groupe passe le test haut la main et en les voyant jouer, on se dirait presque qu’ils n’ont besoin de fournir aucun effort tant la maîtrise est là. Côté setlist, on pêche dans le très vieux avec “Genital grinder” mais également dans le très récent avec pas mal de titres issus de leur dernier album Torn Arteries, laissant voir l’évolution musicale du groupe au travers des décennies et des quelques changements de line-up. Ils font tant référence sur la scène de metal extrême que les comparer à d’autres groupes seraient une vraie insulte. Malheureusement pour eux, la tente se vide partiellement au démarrage du concert de Metallica pour ne laisser que les plus grands fans derrière eux.
Set List :
Exhume to Consume
Buried Dreams
Kelly’s Meat Emporium
Incarnated Solvent Abuse
Unfit for Human Consumption
Under the Scalpel Blade
Genital Grinder
This Mortal Coil
Keep On Rotting in the Free World
The Scythe’s Remorseless Swing
Corporal Jigsore Quandary
Captive Bolt Pistol
Heartwork
https://www.instagram.com/carcassband/
Https://www.facebook.com/OfficialCarcass
METALLICA
Habituellement le Hellfest accepte 60 000 personnes par jour sur l’ensemble du site. Mais aujourd’hui, à cause des Metz il paraît que nous sommes 70 000 à arpenter le terrain et ça se ressent jusque dans l’espace VIP. On lit tout partout que Metallica en live c’est la foire aux pains, que c’est plus ce que c’était, que Lars n’est jamais en rythme et que Kirk a ses bons soirs et ses mauvais et il faut bien reconnaître que ces critiques ne sont pas infondées. Mais… il y’a toujours un effet Metallica et ça se vérifie assez vite ici même au Hellfest. Il y’a tellement de monde devant les Mainstages que les derniers qui suivent le concert se trouvent devant l’Altar (ça va parler à ceux qui connaissent le site, pour les autres imaginez une foule sur un bon kilomètre carré ça vous donnera une idée). D’ailleurs les pauvres qui essaient de suivre le concert au fond subissent le show de Carcass (très bon show au demeurant, mais quand on vient pour autre chose on subit quand même).
Heureusement le set de Metallica dure longtemps et ça nous permet de couvrir des groupes tout en passant prendre la température de temps en temps. Le son est bon, James est vocalement en forme, la scène est belle. Mais il nous manque un petit quelque chose. Ce petit quelque chose qui en 1996 nous faisait bondir sur place et nous donnait envie de participer activement. Globalement le show est carré, mais il est un peu sur des rails. On sent que les interventions entre les titres n’ont plus rien de spontanées, que c’est très professionnel, presque routinier pour eux. Il ne s’agit plus d’un groupe qui veut en découdre, à qui il reste encore des choses à prouver au monde, mais d’un groupe qui a déjà tout fait et qui se contente de faire un bon show de plus. Être et avoir été… toujours le même problème. Certains vous diront sûrement qu’il s’agissait d’un show exceptionnel. Ceux-là ont-il un élément de comparaison valable pour en juger ? Ont-ils vécu la tournée Live Shit ? Ont-ils suivi l’ascension du groupe grâce au Black Album ? Ont-il vécu le secousse sismique de la tournée Load et reload ou vibrer au son de violon du S&M. Non, ce soir nous n’avons pas vécu un concert exceptionnel. Mais nous n’avons pas eu un concert au rabais non plus. Nous sommes juste devant un très bon groupe qui amorce un lent déclin, inéluctable… celui de l’âge. Ceux qui les auront vu ici-même ce soir, pourront dire la chance qu’ils ont eu, d’avoir été là pour leur toute première fois au Hellfest. Ils pourront dire à ceux qui les verront pour les fois suivantes : « moi j’étais là pour leur premier ! » et ils pourront sans doute aussi ajouter : « ils étaient plus en forme à l’époque ! » avec ce sourire entendu de ceux qui ont l’expérience.
Bref, c’était un bon concert.
Set List :
It’s a Long Way to the Top (If You Wanna Rock ‘n’ Roll) (AC/DC song) (Tape)
The Ecstasy of Gold (Ennio Morricone song) (Tape)
Whiplash
Creeping Death
Enter Sandman
Harvester of Sorrow
Wherever I May Roam
No Leaf Clover
Sad but True
Dirty Window
Nothing Else Matters
For Whom the Bell Tolls
Moth Into Flame
Fade to Blac
Seek & Destroy
Rappel :
Damage, Inc.
One
Master of Puppets
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ORANGE GOBELIN
Théoriquement c’était le dernier concert que Vassago devait shooter et après sept jours de concerts ça lui faisait un petit quelque chose. En plus Orange Goblin c’est complètement sa came, du bon rock bien burné, pas trop rapide, avec un chanteur qui ne hurle pas sans arrêt et des guitaristes qui font des solos mélodiques et qui n’en colle pas systématiquement partout. Quoi de mieux pour finir la soirée ?
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TRIPTYKON
Pas Triptykon en tout cas. On lui avait dit, « va shooter ce groupe, tu vas voir c’est visuellement intéressant même si la musique ne fait pas partie de tes goûts ». Ben non, visuellement ce n’est pas tellement intéressant en fait. On a eu des strobos en contrejour et de la fumée pendant tout notre temps de shooting. Autant dire que c’était la guerre pour avoir une photo exploitable et on ne parle même pas de faire de la belle photo. On aurait mieux fait d’aller se finir à la Warzone avec Shate Newton tiens !
https://www.facebook.com/triptykonofficial
SUICIDE SILENCE
Il aurait été difficile de terminer ce Hellfest sans faire un détour par la Warzone. Et pour cause, c’est Suicide Silence qui vient boucler tout ça, non sans une petite pique pour Metallica au passage. Les habitués du festival sont également présents, impossible pour eux de clôturer leur séjour sans profiter de se dégourdir les jambes et la tête en grande pompe. Et notre groupe l’a bien compris. On a donc droit à une représentation d’enfer, où l’esprit de Mitch semble planer sur le groupe qui assure carrément ! On connaissait Eddie il y a quelques années qui avait parfois du mal à raccrocher sur certaines parties de chants, mais la donne semble avoir changé. Le changement de batteur il y a deux ans ne semble pas non plus perturber la qualité de ce que le groupe a à nous offrir. Le set en lui-même est composé des grands classiques du groupe “Disengage”, “Y.O.L.O”, “Wake Up”, “No Pity For a Coward” mais nous réserve également ses surprises avec des nouveautés comme “Dying Life”. Une fin assurément parfaite, peu importe où l’on se trouve en cette fin de soirée et d’édition 2022.
Setlist :
Unanswered
Disengage
You Only Live Once
You Can’t Stop Me
Slaves to Substance
Thinking in Tongues
Love Me to Death
Wake Up
Dying Life (unreleased song)
Fuck Everything
No Pity for a Coward
https://www.instagram.com/suicidesilence/
https://www.facebook.com/suicidesilence
Photos/report : Shate Newton & Vassago