Cette année, les Metz créent l’évènement avec non pas avec une série de dates mais avec deux vrais concerts distincts. Voilà qui assure à ceux et celles qui seront aux deux d’avoir deux setlists totalement différentes, un peu comme s’il s’agissait d’un seul concert mais en deux parties. Melolive était présent sur ces deux dates, on va pouvoir tout vous raconter avec quelques semaines de recul. Vous noterez que les photos de la première date sont d’une qualité moindre que le standard habituel du site. N’ayant pas eu d’accréditation, notre journaliste présente à titre personnel a fait ce qu’elle a pu avec un Iphone pour illustrer au mieux ce report. Elle a payé sa place pour produire ce report, l’équipe la remercie pour cet effort, elle n’était pas obligé de le faire.
Le 17/05/2023 par Sartemys
ICE NINE KILLS
Malheureusement, et pour cause d’un problème de transport, je n’ai pu me rendre à temps pour profiter du concert de ce groupe très prometteur venant d’outre-Atlantique et dont l’esthétique des films d’horreurs en est devenue une marque de fabrique principale.
Ainsi, et appréciant énormément le Metalcore de Ice Nine Kills, je fus déçue de les louper mais j’ai ouï dire que c’était extra ! Surtout qu’ils étaient rodés car venant de se faire l’Élysée Montmartre la veille, rien de vraiment étonnant.
Ainsi, et ma seule contribution pourrait être de vous conseiller deux de leurs albums, Welcome To Horrorwood : The Silvers Screams 2 de 2021 ainsi que The Silver Scream de 2018 (mon préféré). La voix de Spencer Charnas ne cessera jamais de me captiver !
EPICA
Place alors, et en étant bien présente cette fois-ci, au groupe néerlandais de Metal Symphonique, Epica ! Ne devant pas être à l’affiche pour cette première date car remplaçant Five Finger Death Punch, le groupe ne lésina pas pour autant sur leur prestation, au contraire.
En effet, et heureux de faire leur plus grosse scène française, d’après les dires de Simone Simons, le sextuor prit place énergiquement sur la scène circulaire du Stade de France pourvue d’un espace central, le snake pit, pour certains membres du public. Cela faisait plaisir de constater que la scène prévue pour l’un des groupes du Big Four était laissée pour les autres artistes, preuve qu’une certaine égalité existait ce soir. Ainsi, et avec une mise en scène gigantesque, littéralement, le show était vraiment bon. Petit bémol pour le manque de visibilité sur une partie du concert car lorsque vous êtes positionnés à la crash bar et êtes de petite taille, c’est compliqué de tout voir. Néanmoins, et en réalité, c’est à double tranchant, car une fois que le groupe est bien en face, c’est un concert privé qui se déroule devant vous donc, en définitive, c’est un mal pour un bien ! De plus, et n’étant, pour être honnête, pas particulièrement une fan d’Epica , je reconnais avoir été agréablement surprise par ce groupe que je voyais pour la première fois. Une belle énergie se dégageait les différents membres, notamment du claviériste Coen Janssen qui ne faisait que sourire et tourner autour de son clavier principal lui-même pas fixe ; Isaac Delahaye et Rob Van Der Loo, respectivement guitariste et bassiste du groupe, lui rendaient sa bonne humeur ! Dès lors, il faisait beau, chaud, le public était joyeux et chacun, homme comme femme, profitait convenablement de cette belle soirée.
METALLICA
Et c’est ainsi qu’après plus d’une demi-heure d’attente, Metallica arrive. Les quatre frontman s’avancent en courant, chose que l’on retrouvera tout au long de leur performance, avec une certaine poigne et la banane.
Il ne sera pas nécessaire de développer longuement sur le public qui était, bien évidemment, surexcité, mais se maîtrisait. En effet, et bien qu’ayant eu la chance d’être bien entourée et donc protégée, l’on me confirma que pour un concert de ce type et avec ce groupe en particulier, avoir une audience aussi posée était assez remarquable. Je pense qu’on était tous un peu émerveillés de voir Metallica au Stade de France, et deux fois pour les plus chanceux, avec un set aussi impressionnant. Car oui, de part et d’autre de l’immense scène circulaire, se trouvaient 8 tours surmontées de 8 énormes écrans qui projetaient des affiches exclusives de leur tournée mais également des images et animations pour chaque morceau. Autant vous dire que le show, qui mêlait également de la pyrotechnique pour Master Of Puppets, était 360 !
Ainsi, et commençant par un classique de Ride The Lightning, For Whom The Bell Tolls, la soirée promettait d’envoyer du lourd. Pas moins de 16 titres ont été joués ce soir avec un nombre de changements de positions assez important, chapeau les gars ! En effet, et conscient des avantages et inconvénients d’une scène circulaire, Lars se mit à changer de place durant les deux heures de concert. Situé sur une plateforme, une nouvelle batterie apparaissait à chaque coin (un cercle possède-t-il des coins ? Bref !) de la plateforme circulaire ; l’ensemble nous donnait donc la chance d’avoir un concert privé pendant plusieurs minutes, le rêve ! Je reconnais avoir été chanceuse d’avoir pu voir de près, Kirk et Lars jouer Fade To Black et Nothing Else Matters devant moi (enfin nous, hein !). Le son était bien réglé, tout comme les lumières, et la scénographie restait simple mais faisait le travail, assez donc pour que l’ensemble soit harmonieux. Le setlist était vraiment cool, vous pourrez le constater, ce fut un pêle-mêle de nouveaux mais surtout d’anciens titres.
Le concert se termine alors par le fameux lancer de centaines de médiators pour le plaisir des plus téméraires, petit moment de frayeur (!), mais qu’importe, la soirée était réussie.
Le 19/05/2023 par Vassago
MAMMOTH
Mammoth le groupe de Wolfgang Van Halen entre en scène sobrement. On les avait déjà vu en première partie d’Alter Bridge au Dôme de Paris cette année. On avait déjà noté que le groupe était plutôt à l’aise avec un bassiste très mobile, des gratteux appliqués et Wolfgang plutôt discret finalement pour un frontman. Musicalement, le Metal US moderne fait bien le job, le groupe ne s’excuse pas d’être là sur la scène centrale et on notera que Metallica les a autorisé à utiliser toutes les zones de la scène (ce n’est pas toujours le cas pour ce genre de scène) et ils ne vont pas s’en priver. On passe un bon moment, bien mélodique. La formation confirme tout le bien qu’on pense déjà d’elle.
ARCHITECTS
On passe à un level de violence supérieur avec le groupe de Metalcore anglais Architects. Première fois qu’on les voit en live. On sent que le groupe est très à l’aise sur cette grande scène, avec un chanteur plutôt charismatique. Le son est plutôt bon (toute proportion gardée, ça reste un stade), ça balance bien gras et le public en redemande. On aura le droit à une douzaine de titres, ce qui pour une première partie est assez confortable. Contrat rempli pour ce tour de chauffe avant de passer à la tête d’affiche. On retrouvera le groupe au Hellfest dans quelques jours. On espère les retrouver aussi en forme sur une scène plus conventionnelle.
METALLICA
Metallica c’est une grosse machine de guerre depuis toujours. L’infrastructure en place ce soir en témoigne comme vous le verrez sur certaines photos. Leur passage au Hellfest l’année dernière n’avait pas été des plus rassurantes, on avait trouvé le groupe un peu en dessous par rapport aux tournées précédentes. On avait alors mis ça sur le compte de l’âge qui finit par tous nous rattraper. Force est de constater que les Metz en ont encore sous les pompes ! Alors oui, Kirk met plus de la moitié de ses solos dans les choux et Lars n’est pas une horloge (ce qui n’a rien de réellement nouveau, ça a toujours été un peu le cas en live). N’empêche que l’énergie ce soir est au rendez-vous et c’est un groupe de conquérant qu’on retrouve ce soir au stade de France. James est impérial comme d’habitude, les nouveaux morceaux issus de 72 Seasons passent crème parmi les classiques. On ne parle même pas de Robert qui se balade toujours autant sur les titres. Il faut dire qu’après avoir joué dans Suicidal Tendencies et surtout Infectious Grooves, jouer dans Metallica c’est limite reposant pour lui. Finalement le seul vrai défaut de ce concert c’est que pour avoir tous les classiques il fallait être aux deux !
Côté public, ça bouge un peu dans le Pit, mais l’ensemble est tout de même bien sage. Il faut dire que la moyenne d’âge n’est plus la même qu’au début du groupe, beaucoup de parents sont venus avec leur progéniture, dans les gradins en carré or, les gens sont majoritairement assis. Mais tout le monde kiffe bien et c’est le plus important, les sourires sont aux lèvres, la binouze est fraîche et même si le stade n’est pas complet, on saluera la performance d’avoir osé le concert en deux parties. On est presque sûrs que sans l’inflation et toute la merde du contexte mondial actuel les deux dates auraient fait péter le stade de monde.