Après un mois de septembre dès plus joyeux pour le Supersonic, ravi de pouvoir enfin rouvrir ses portes au public depuis près de 18 mois, on se retrouve pour une soirée psychédélique dans un des club les plus rock de la capitale !
Et c’est Subzero Fun qui ouvre le bal, avec un trio rock proposant une palette sonore entraînante et envoûtante. Avec des pédales d’effets emplies de fuzz et reverb, les riffs créatifs de guitare restent logé dans la tête, tandis que la basse vrombit et maintient un rythme appuyé, en synchro avec la batterie. Leur univers sonore prenant l’espace, les spectateurs se laissent transporter, oscillement de tête et yeux fermés, dans une ambiance shoegazing magnétique. Quelle belle entrée en matière pour annoncer la couleur de la soirée !
L’efficacité du Supersonic dans ces transitions était nécessaire pour permettre l’installation éclectique de Sinaïve, qui prend la relève pour nous proposer une esthétique travaillée. L’influence pop se fait ressentir, avec un rythme plus effréné, et une folle envie de danser sur place ! Le chant en français, combinant voix féminine et masculine, est hypnotisant à souhait. Vêtus tous de noir et blanc uniquement, cette dichotomie se reflète dans une section rythmique très structurée, et une mélodie plus libre et originale. Mention spéciale pour l’utilisation de la corde de guitare cassée en fin de concert pour créer un mur de son psychédélique !
Tout droit venu de Berlin, c’est au tour de Sei Still, qui clôture la nuit avec leur esprit post-punk, et une camaraderie entre eux qui se fait sentir dès leur montée sur scène. Proposant une ouverture électrisante, on sent d’emblée leur envie de partager et de donner, au point que le chanteur se lance très tôt dans la fosse pour enjoindre le public à se lâcher comme eux ! Le public est captivé par les variations de rythmes et d’énergie, que le groupe maîtrise avec brio ; on tape du pied avec une envie irrémédiable de danser. Avec des touches acides et new wave, leur musique rappelle le krautrock, ce genre expérimental allemand des années 60-70. Énergique et avant-gardiste, le groupe mexicain (!) permettent de terminer la soirée à l’image de leur style : haut en couleurs et plein de peps. Quel finish !
Merci au Supersonic de continuer à faire vivre le rock en live !
Report : Alexander
Photo : Claire Jaillard