Jour 1 – 17/06/2022
Pour Melolive c’est la toute première fois avec le Hellfest, après une petite année d’existence pouvoir participer en équipe à cette aventure c’est à la fois enthousiasmant et intimidant. Car on n’arrive pas sur la petite édition pépère habituelle sur trois jours, mais sur l’édition 15e anniversaire sur sept jours ! L’édition du siècle, comme aiment souvent le rappeler les journalistes de la presse quotidienne. Tous les chiffres rendent fou : 7 jours, 350 groupes, 300 photographes, 60 000 festivaliers par jour entre 50 000 et 60 000 € de budget selon les estimations… Il y a de quoi avoir la tête qui tourne ! De notre côté nous n’étions que trois chargés de photographier les groupes et rédiger les comptes rendus des concerts et nos chiffres sont du coup un peu moins impressionnants : 67 groupes photographiés, environ 19 000 photos avant tri, une conférence de presse et quelques vidéos postées en direct que vous pouvez découvrir sur notre mur Facebook.
Il se passe quelque chose de magique au Hellfest. Les black métalleux font des câlins à des coreux, on croise des prêtres, des barbares, des superhéros, des filles courtement vêtues, des hommes courtement vêtus (sic). Tout ce petit monde se mélange sans heurt, dans la bonne humeur, ça s’excuse quand on te bouscule, ça fait attention à toi lorsqu’on te voit avec ton appareil photo dans la fosse, on peut dormir par terre sans se faire marcher dessus même devant la Mainstage ! La réputation du très vilain méchant metalhead en prend un sacré coup !
On évolue dans un décor de fin du monde fait de métal rouillé et de flammes, le soir c’est particulièrement beau. Tous les concerts ont démarré à l’heure sur ce premier week-end ! On a noté très peu de problèmes techniques. Une équipe de sécurité bienveillante, des bénévoles souriants et patients. Tout est là pour passer un bon moment.
Tout n’a pourtant pas été totalement parfait, on pourra râler après l’organisation des parkings et les navettes en trop petit nombre pour éviter une attente interminable pour les festivaliers, beaucoup auront fait le trajet de 4 km à pied le matin et le soir durant les trois jours. On a subi une canicule sévère pendant les deux premiers jours et on déplore 450 interventions des secours le premier jour et plus de 800 le second, l’équipe de secouristes ne s’est pas ennuyée !
Mais le bilan est très positif sur cette partie 1 de 3 jours, le Hellfest est une machine qui tourne depuis 15 ans et ça se voit ! Passons maintenant aux groupes.
L’organisation des parkings nous aura fait rater Heart Attack que nous avions pourtant très envie de voir sur la Mainstage et Frog Leap mais pour ce dernier nous nous rattraperons sûrement à Paris prochainement. C’est donc Laura Cox et son blues rock burné qui ouvrira notre marathon musical. Laura a l’air chez elle sur cette immense scène, elle égraine son show devant un parterre encore clairsemé mais qui répond à ses sollicitations. On pourrait imaginer que ce genre de musique est fait pour les petits club, mais ce n’est pas notre avis compte tenu du show de ce jour.
Set List :
Hard Blues Shot
Bad Luck Blues
One Big Mess
Fire Fire
(Unknown)
Going Down
Dès le départ on varie les styles avec le hardcore qu’on peut qualifier de mélodique tout droit venu de la maison mère du genre : New York. On apprécie tout particulièrement le groove et les mélodies même si le groupe est un peu calme sur la Warzone. Le public est présent, mais encore sage. Il fait déjà plus de 30 degrés, ça n’aide pas à se dépenser.
Ce groupe est un melting pot de styles, au carrefour du punk, du folk celtique et du reggae il aura distillé sa bonne humeur bienvenue pour motiver les festivaliers à rester focus sur les concerts plutôt que d’aller se mettre à l’ombre. Force est de constater que ça fonctionne, les gens sont là et ils ont la banane.
Vous verrez qu’on est loin de connaître tous les groupes de metal chez Melolive, même parfois des références. Et comme il n’est jamais trop tard, voici la première belle découverte de cette première partie de festival. Le groupe est brésilien et il est venu défendre son hard rock moderne devant un public qui se gonfle de plus en plus devant la Mainstage 2. Le groupe est super en place, l’occupation de l’espace est fluide et le chanteur n’a pas peur d’aller chercher le public. A un moment donné le batteur se met à la guitare, le bassiste passe à la batterie et l’un des deux guitaristes prend la basse, multitâches les Brésiliens ! Ça commence à pogoter un peu par endroit. On pourrait dire qu’on se chauffe pour la suite s’il ne faisait pas déjà 32 °C.
Set List :
Now!
Sublimated
We All
Our Song
The Searcher
Heroes, Kings and Gods
Still Here
Last Ride
Try (There Will Be Blood)
Du punk français sur la Mainstage 1, la Warzone va-t-elle nous faire une crise de jalousie ? Il faut dire que ce groupe tourne depuis au moins trente ans et sur scène ça se voit. Burning Heads n’a pas peur des grands espaces et il assurera son set avec énergie. Et pour du punk, ça joue en place, ça hurle juste, bref c’est beau.
Set List :
Pharmageddon
All Set to Glow
Endless Loop (In My Head)
Little Bird
Fine
C.O.L.L.A.P.S.E.
(Unknown)
Break Me Down
Fear
Few Words
Wrong Direction
Reaction
Gwardeath & Nasty
Angry Sometimes
Uphill Struggle (Adhesive cover)
Super Modern World
Le set de Leprous reste impressionnant de savoir-faire. Leur musique a su prendre en maturité et certains regrettent tout de même les jours où le chant était nettement plus guttural. Le côté diva de certaines envolées font parfois Castafiore. Le groupe prend toute sa valeur avec des ambiances plus sombres et des lights. En tout cas on ne pourra pas leur reprocher de proposer quelque chose d’impersonnel car personne ne sonne comme eux. Scéniquement ça reste sage, posé autant sur scène que du côté du public. Le monde est attentif, le temps s’est arrêté, Leprous débarque au Hellfest. Il fait 36 degrés à l’ombre.
Set List :
Out of Here
Below
Running Low
From the Flame
Nighttime Disguise
Slave
C’est le terroir français qui s’invite sur la Mainstage 1 avec The Inspector Cluzo. Ils ne sont que deux, un batteur et un guitariste/chanteur. Mais ça ne va pas les empêcher d’embarquer tout le monde dans le rock burné qui sent bon la sueur et le pissenlit. Le pissenlit et le terroir parce que les deux gars sur scène, comme ils le disent eux-mêmes, sont avant tout deux agriculteurs et font de la musique en parallèle. On pourrait se demander comment ils trouvent le temps !!! Agriculteur ce n’est quand même pas un métier pépère, d’autant plus qu’ils tournent beaucoup. En tout cas ils auront été impériaux sur tout leur set, sans artifice, sans fard. Le batteur finira debout sur la peau de sa grosse caisse en mode percussionniste. The Inspector Cluzo, qu’on aime ou pas leur musique c’est à voir en live !
Pour ceux qui ne connaissent pas le lieu, le quartier VIP où on va se reposer et boire un coup se trouve collé à la Temple. Pour s’y rendre on passe donc entre la scène Temple et Valley. Il n’est pas rare qu’on s’approche un peu lorsqu’un visuel nous plaît pour faire quelques photos. Il serait donc difficile de vous parler de la musique et du show de Seth car nous n’avons fait que passer. Mais tout ce qu’on peut dire c’est que visuellement ça a de la gueule et ça nous a motivés à faire quelques photos depuis le public en mode reportage.
Shinedown est une sorte de machine de guerre. Leur metal alternatif cartonne littéralement aux Etats-Unis, mais peine à trouver son chemin en France. Pourtant le groupe ne manque pas d’atouts avec ce chanteur charismatique et des musiciens très actifs. La musique est plutôt mélodique à la mode US. C’est peut-être ça le problème finalement, le calibrage est sûrement un poil trop visible. Sur la Mainstage le chanteur embarque tout le monde et bien qu’un poil trop professionnel, car on a trouvé que ça manquait un peu de sincérité dans la communication avec le public, le show aura été d’une rare efficacité.
Set List :
The Saints of Violence and Innuendo
Cut the Cord
Devil
Planet Zero
Enemies
Monsters
Second Chance
Diamond Eyes (Boom-Lay Boom-Lay Boom)
Sound of Madness
Frank Carter & The Rattlesnakes
Avec Frank Carter et sa bande, on savait que tout pouvait arriver. On s’est donc placés dans le public pour vivre le show plus intensément. On a bien fait. Dès le second titre, Frank a d’abord, comme à son habitude survolé le public puis est descendu dans la foule où il a organisé un circle pit que certains d’entre vous ont peut-être découvert sur notre page Facebook lorsque nous avons posté la vidéo (elle s’y trouve encore pour les curieux). On pourra noter aussi l’organisation d’un mosh pit en non-mixité où les femmes ont pu se défouler sans mains baladeuses. Le groupe anglais sait ce que veut dire punk et le Hellfest s’en est souvenu depuis leur passage en 2017 dans la Warzone. Il fait toujours 36 à l’ombre, avec Frank Carter la température est montée d’un cran pendant au moins 45 mns.
Set List :
My Town
Sticky
Tyrant Lizard King
Juggernaut
Go Get a Tattoo
Wild Flowers
Devil Inside Me
Lullaby
I Hate You
Crowbar
C’est toujours périlleux du metal progressif en plein après-midi, sous un soleil de plomb, sans lumières d’ambiance, et l’on aurait pu craindre que le set d’Opeth se transforme en sieste digestive pour bon nombre de festivaliers, mais la prestation, bien qu’assez simple scéniquement, était suffisamment habitée et captivante pour que les fans (copieusement arrosés au jet d’eau pour certains placés aux premiers rangs) profitent du moment comme il se doit. Le son était particulièrement bon, ce qui a permis de se délecter de la voix de Mikael Åkerfeldt, qui s’est même avéré plus dynamique que d’habitude – comme quoi le créneau de pleine journée et la luminothérapie réussissent aux formations mélancoliques !
Set List :
Hjärtat vet vad handen gör
Ghost of Perdition
The Devil’s Orchard
The Drapery Falls
Sorceress
Deliverance
Offspring c’est le groupe de festival par excellence. Il nous semble qu’à chaque fois qu’on va à un festival il est là, increvable, toujours debout comme dirait Renaud. Dexter est particulièrement en forme vocalement sur ce show. Peu de décrochages, on dirait même que son timbre de voix a changé. Accordage différent peut être, ça expliquerait ce changement ? Dans le public c’est comme d’habitude, ça saute sur chaque titre, un poil moins haut et longtemps que d’habitude à cause du cagnard, mais on reste étonnés qu’une telle dépense d’énergie soit encore possible avec cette chaleur. Le groupe joue hit sur hit et fait un carton facilement. Ça passe vite une heure quand on s’amuse !
Set List :
Staring at the Sun
Come Out and Play
Want You Bad
The Opioid Diaries
Behind Your Walls
Hammerhead
Bad Habit
Gotta Get Away
Why Don’t You Get a Job?
(Can’t Get My) Head Around You
Pretty Fly (For a White Guy)
The Kids Aren’t Alright
Rappel :
You’re Gonna Go Far, Kid
Self Esteem
Le black metal pagan de Rotting Christ est paradoxal, à la fois rituel et entraînant, cérémonial et dansant, fier mais incarné par des musiciens super souriants, qui enchaînent les poses, mais sans toutefois avoir l’air de se prendre trop au sérieux. La tente Temple ne suffit pas à contenir le public du groupe grec, qui déborde sur les côtés et l’arrière et assiste, attentif, au show sans accrocs du quatuor de choc. Une spectatrice senior habillée en rasta scande les paroles en dansant, les titres s’enchaînent sans perte de temps, la performance est carrée, rythmée, les classiques et les titres plus récents étant harmonieusement entremêlés. Un concert rudement efficace pour opérer la transition de l’après-midi vers le début de soirée.
Voilà une seconde découverte par celui de notre équipe qui a couvert le set de Mastodon. C’est pourtant un groupe qui ne date pas d’hier, mais c’est la vie, parfois on passe à côté de plein de choses sans trop savoir pourquoi. Avec un nom comme celui-ci on s’attend à en prendre plein la gueule et c’est finalement un gros son progressif qui est servi au public. C’est lourd, c’est gras et ça se pose là, comme une enclume sur une pâquerette pour le plus grand bonheur des fans massés devant la Mainstage 2. Là encore, l’option câlin à la foule est de mise en fin de set. Le Hellfest c’est aussi ça.
Set List :
Pain With an Anchor
Crystal Skull
Megalodon
The Crux
Teardrinker
Bladecatcher
Black Tongue
Pushing the Tides
More Than I Could Chew
Mother Puncher
Gobblers of Dregs
Blood and Thunder
Vous connaissez Retour Vers Le Futur ? Et bien là c’est un peu pareil avec Dog Eat Dog. On repart directement dans les 90’s et on prend un pied incroyable avec cette fusion particulière qui a parlé à toute une génération. Forcément l’ambiance est méga bonne, sur scène le chanteur est partout, le guitariste s’adresse à la foule en français et c’est en sautillant qu’on reprend le chemin des Mainstages pour la suite des concerts.
Set List :
In the Doghouse
Pull My Finger
Vibe Cartel
Who’s The King?
Isms
Rocky
Never Give In
Expect the Unexpected
No Fronts
If These Are Good Times
XXV
Place sur la Mainstage 1 au plus Irlandais des groupes américains avec le rock celtique monté sur ressorts des Dropkick Murphys, joyeuse troupe sautillante et tout sourire qui ont régalé le public au son de l’accordéon ou du banjo en sus d’instruments plus habituels sur des scènes estampillées metal. On passe, sans crier gare, des confettis aux jets de flammes sur scène. Même sans bien connaître le groupe, rien que l’évocation de leur nom est associée à la fête, à une pêche communicative, à un moment de convivialité et à un style musical assez fédérateur, apte à réunir petits et grands, mais attention aux plus petits tout de même parce que la fosse secoue bien !
Set List :
Middle Finger
The State of Massachusetts
The Boys Are Back
Johnny, I Hardly Knew Ya
Queen of Suffolk County
The Bonny (Gerry Cinnamon cover)
Mick Jones Nicked My Pudding
We Shall Overcome (Pete Seeger cover)
Barroom Hero
Smash Shit Up
99
Good as Gold
Rose Tattoo
T.N.T. (AC/DC cover)
Turn Up That Dial
Kiss Me, I’m Shitfaced
I’m Shipping Up to Boston
En même temps sur une plus petite scène, la Temple, se produit un groupe, irlandais cette fois, Primordial, pour un set condensé mais toujours intense. Les jeux de lumières bleutées finissent d’instaurer une ambiance recueillie et à la fois sur le fil du rasoir propre à Primordial, notamment grâce à la voix bien reconnaissable de Nemtheanga et à sa prestance, sa gestuelle et ses mimiques. Le show ressemble beaucoup à celui de la Machine du Moulin Rouge à Paris, sans grande surprise vu qu’il avait eu lieu en mai, avec moins de titres bien sûr mais reprenant les hymnes pagan “No Grave Deep Enough”, “The Coffin Ships” ou “Where Greater Men Have Fallen”, toujours aussi bien interprétés et prompts à donner la chair de poule, suspendant le cours du temps. Pour une fois le chanteur n’avait pas apporté sa bouteille de vin rouge sur scène, qui fait presque partie de ses éléments de décor à force, peut-être que la canicule l’avait lui aussi poussé à suivre les recommandations d’hydratation raisonnables !
Set List :
Where Greater Men Have Fallen
Lain With the Wolf
No Grave Deep Enough
The Coffin Ships
To Hell or the Hangman
Empire Falls
On ne perd nullement en intensité en enchaînant avec Baroness sous la tente Valley voisine, puisque dès les premières notes les refrains stoner nous happent avec une efficacité redoutable et ne nous lâchent plus. Les lumières sont psychédéliques, dans des teintes acidulées ; on reconnaît bien là toute la colorimétrie de John Baizley, également artiste peintre et concepteur de tous les artworks du groupe, en plus d’être un talentueux chanteur et guitariste au regard de fou et à l’expressivité incontestable. Baroness c’est une grosse claque de bonne humeur, avec un frontman qui nous a tous fait entonner ses tubes, une bassiste grimaçante, lançant ses cheveux dans tous les sens, se contorsionnant pour jouer mais sans que ce ne soit jamais too much, un guitariste en salopette fort sympathique et un batteur au taquet, chapeau les gars ! L’énergie de Baroness déborde de la tente de la Valley et le public est très nombreux tout autour pour suivre ce concert vraiment revigorant.
Set List :
Take My Bones Away
The Sweetest Curse
Rays on Pinion
A Horse Called Golgotha
March to the Sea
Tourniquet
War, Wisdom and Rhyme
Eula
Shock Me
Isak
Avec FFDP on est un peu déjà dans les concerts tête d’affiche. La nuit commence à tomber, les lights se font plus présentes et le décor que le groupe a pris soin de monter derrière un rideau donne une idée du show qui démarre. Le groupe est une suite de clichés très US qu’il soit question du look ou de la gestuelle. On a les armes à feu, la batte de baseball, l’ambiance très colorée façon cheerleaders et équipe de football américain. Mais on déplore quand même un manque de spontanéité dans tout ça. C’est pro à l’américaine, mais ça manque de sincérité. Bref, un show efficace, à l’image de leur discographie, mais une fois terminé on cherche à savoir ce qu’il en reste dans nos esprits.
Set List :
Inside Out
Trouble
Wash It All Away
Jekyll and Hyde
Sham Pain
Bad Company (Bad Company cover)
Burn It Down
Gone Away (The Offspring cover) (Partial)
Far From Home (Partial)
A Little Bit Off (Partial)
Wrong Side of Heaven
Burn MF (With drum solo)
Coming Down
Lift Me Up
Rappel :
Under and Over It
The Bleeding
Changement d’ambiance avec la noirceur d’Abbath et son groupe, pour une bonne tranche de black metal assez classique. Le set fut essentiellement composé de titres d’Abbath, mais a inclut aussi trois titres d’Immortal, pour les fans de la première heure. Pas de coup de cœur particulier pour nous pour ce concert car nous ne sommes pas spécialement férus d’Abbath dans l’équipe, et nous n’y avons fait qu’un court arrêt entre deux autres concerts, mais le public avait quand même répondu à l’appel en nombre devant la Temple et semblait apprécier la prestation du groupe norvégien.
Set List :
Acid Haze
Dream Cull
Ashes of the Damned
The Artifex
Dread Reaver
One by One (Immortal cover)
In My Kingdom Cold (Immortal cover)
Warriors (I cover)
To War!
Withstand the Fall of Time (Immortal cover)
Dans l’équipe on n’est pas très Deftones, du coup personne n’a vraiment couvert le concert. On a juste trouvé un moment pour venir voir de loin quelle était l’ambiance. Le temps de voir que le chanteur est en difficulté sur la justesse assez souvent et que le public semble amorphe. Peut-être que cette journée de canicule est la principale responsable de ce manque d’entrain général ? Il faut dire que le groupe ayant viré Sergio Vega et Carpenter étant resté aux States pour cause de complotisme-platiste-antivax ; c’est un groupe assez diminué qui fait ce qu’il peut. Les gens ne semblent pas forcément déçus, mais c’est peut-être aussi parce qu’ils n’en attendaient rien de plus…
Set List :
Genesis
Rocket Skates
Be Quiet and Drive (Far Away)
My Own Summer (Shove It)
Tempest
Swerve City
Digital Bath
Around the Fur (tour debut)
Sextape
Diamond Eyes
Rosemary
Bloody Cape
Change (In the House of Flies)
Ohms
Headup (tour debut)
Lotion
7 Words
Retour devant la Valley pour assister au concert du groupe anglais Electric Wizard, officiant dans un registre stoner, doom et sludge. Autant dire que c’est le genre de performance qui divise, soit on embarque totalement sur les riffs répétitifs et les rythmes lancinants du groupe, et l’on pouvait lire sur les visages réjouis des fans à la barrière que pour certains c’était une mission totalement réussie, soit on reste sur le carreau en n’arrivant pas à rentrer dans les mélodies pas forcément accrocheuses pour toutes les oreilles, d’autant que l’ambiance assez enfumée et les lumières relatives et monochromes ne facilitaient pas forcément l’immersion pour tout un chacun.
Set List :
Satanic Rites of Drugula
The Chosen Few
Incense for the Damned
Black Mass
Funeralopolis
Lorsque le quatuor danois prend possession de la scène, la seule perspective pour le public est une déferlante de bonne humeur. Volbeat n’est pas une tête d’affiche qui appelle à un mosh pit chaotique mais plutôt à une forme de joyeuse communion dans le public. Pas de foule écrasante donc pour ce set qui détonne un peu par rapport au reste du festival mais bien un moment de partage. Le rock des années 50 adapté avec une touche de modernité et quelques sonorités plus heavy se prête tout particulièrement à l’ambiance festivalière. Les écrans de le Main Stage 2 se parent de toutes les couleurs et la bande de Michael Poulsen fait venir un petit air de fraîcheur bien nécessaire après cette journée étouffante de chaleur.
Set List :
The Devil’s Bleeding Crown
Pelvis on Fire
Becoming
Lola Montez
Sad Man’s Tongue
Shotgun Blues
Wait a Minute My Girl
Black Rose
Seal the Deal
The Devil Rages On
Die to Live
Still Counting
Presque 20 ans qu’on attendait de revoir ce groupe sur scène. On aurait pu venir rien que pour eux sur cette première partie d’édition 2022 ! Et on n’a pas été déçus ! Cyco Miko était méga en forme, avec sa bande. Pas mal de changements ont été observés dans le line up du groupe depuis qu’on les avait croisés à l’Elysée Montmartre à la grande époque de Robert Trujilio à la basse avec Mike Clark et Rocky George à la guitare. Du coup on se retrouve avec un line up quasiment neuf, seul Mike Muir étant toujours en place. A la basse on découvre un très jeune homme qui semble n’être autre que le fils de Robert Trujillo ! C’est à confirmer car nous n’avons pas lu l’info à ce jour, mais tout semble coller !
Le show aura été fou ! Dès le troisième ou quatrième titre Mike Miur fait monter qui veut sur la scène. Lui perché derrière le batteur, les autres musiciens sur les côtés, on a l’impression de voir un pit supplémentaire sur scène. A un moment donné on aura même deux circle pit, un sur scène et un dans le public. Un fou fera même un stage diving depuis la scène. Quand on voit la distance qu’il y’a à sauter, il s’agit de ne pas se rater. Les photographes se feront virer du pit un peu plus tôt pour cause de manque de sécurité. Suicidal reste donc fidèle à sa réputation d’électron libre incontrôlable. On se demande ce qu’ils font encore à la Warzone, c’est en Mainstage qu’il faut les foutre l’année prochaine ! Suicidal For Fucking Life !
Set List :
You Can’t Bring Me Down
I Shot the Devil
Send Me Your Money
Freedumb
War Inside My Head
Possessed to Skate
How Will I Laugh Tomorrow
Pledge Your Allegiance
Rappel :
Subliminal
Cyco Vision
L’ambiance de cette première journée :
Photos/report : Elise Diederich, Nicolas chaigneau et Vassago