Année tumultueuse que fut 2021, nous avons quand même eu la chance d’avoir la sortie de l’album Singularities du groupe SYNAPSE, une révélation sur le paysage rock français ! Mêlant métal et jazz pour offrir une œuvre de musique progressive, de nombreux ingrédients intriguant parsèment les différents titres, tant par les sujets abordés que les arrangements modernes. C’est donc avec grand intérêt que Melolive a pu échanger avec Alex (guitare), Sacha (basse) et Carlos (batterie) pour mieux explorer les origines de leur univers quelque peu dystopique…
Bonjour messieurs ! Avant de rentrer dans le vif du sujet, comment vous sentez- vous à présent, après la sortie de votre premier album en novembre dernier ?
Alex : C’est une bonne question. Je pense que ça fait bizarre de sortir un album vu les temps qui courent, mais en tout cas, on est très contents de ce qu’on a fait dessus, mais aussi de toutes les chroniques, interviews, et retours. Mais on est aussi un peu frustré de pas pouvoir faire les concerts qu’on avait prévu de faire, de ne pas pouvoir le défendre comme on voudrait vous le faire.
Sacha : Oui, complètement. C’est vrai qu’avec les mesures successives depuis 2 ans, t’as toujours ce côté un peu de stop-and-go, où à peine tu te remets dans le mouvement d’enchaîner des dates qu’il faut s’arrêter. Après, comme disait Alex, c’est vrai qu’il y a du soulagement, alors qu’en même temps, je pense qu’on ne s’attendait pas à ce que ce soit un processus aussi long de faire un album. L’EP Impulse qu’on avait sorti [NDLR : en 2019] était enregistré en trois jours. Là, c’est vraiment une œuvre produite de A à Z, avec une manière différente d’enregistrer et de travailler en studio, qui s’est étirée dans le temps. Ça faisait tellement de semaines qu’on vivait avec ce processus qu’on en a perdu la notion de temps jusqu’à sa sortie.
De ma compréhension, une partie de toute l’histoire de Synapse s’est injectée dans cet album, avec des débuts de compositions qui précédaient l’entrée en studio. Quelle fut l’intention initiale en débutant ce projet, et comment vos envies ont évolué durant l’année de sa création ?
Alex : Alors déjà c’était clair qu’on voulait faire un album : une fois l’EP sorti, on voulait tourner un peu et on savait que le prochain chapitre, c’était un album. On se lance, et je pense que pendant tout 2020, on a écrit comme des fous. Une fois qu’on est rentré au studio, on avait déjà envie de faire un album produit et moderne et je crois que ça n’a pas changé en cours de route. Ça a même été amplifié grâce à au studio qu’on a choisi et au producteur et qu’on a choisi, Pierre Daniel, du groupe Kadinja. On voulait un album moderne et puis c’est ce qu’on a fait. On n’a pas trop changé d’optique. Justement, on s’est aperçu que c’était un peu le bon choix et que c’était vraiment très pertinent par rapport aux morceaux, par rapport à notre évolution et à tout ce qu’on a vécu avant.
Sacha : Je n’aurais pas dit mieux ! (rires) C’est resté assez stable, car je pense aussi que c’est parce qu’on a eu énormément de temps pour l’écrire pour se mettre d’accord par rapport à ce qu’on voulait. Et comme disait Alex, au final c’était vraiment le bon choix qui s’est confirmé pendant les sessions d’enregistrement. Ce qui est cool c’est qu’on a des retours qu’il y a quand même un son du groupe de ce qu’on faisait avant qui est toujours là, qu’il y aurait une grosse influence pour les amateurs de son ‘90s nostalgique. Ça nous a un peu surpris, parce que c’est vrai que nous, depuis le début, on était dans cette démarche de production moderne. On voulait s’inspirer un peu du côté djent, avec un petit peu de prog sans non plus renier nos influences. Mais il semblerait qu’on garde quand même cette couleur un peu années 90, début 2000, qui sont les groupes qui nous ont vraiment influencés quand on était ado et qu’on a commencé à apprendre la musique. C’est marrant qu’inconsciemment, on a peut-être réussi à faire un peu cette synthèse, sur comment on sonnait avant et comment on voudrait sonner, mais que ce ne soit pas que l’un ou que l’autre.
Cette évolution vers une forme de modernité par rapport à votre premier EP se ressent effectivement, tant dans la qualité de la production, dans les effets sonores, dans les détails, et dans les atmosphères. Le tout donne une impression d’équilibre harmonieux entre les différents instruments, c’est quelque chose que vous ressentez aussi dans votre collaboration ?
Alex : Ah oui, c’est toujours voulu ! En fait, on ne veut jamais trop de quelqu’un (rires). Non, mais en vrai, à chaque fois qu’on écrit un morceau, on ne veut pas que ça soit bourrin tout le long, ni que ça soit qu’une ballade, même si ça peut le faire. On veut toujours un équilibre entre ce qu’on aime faire et ce qu’on pense que les gens cherchent aussi dans un bon morceau, c’est à dire des mélodies, des paroles, un thème qui peut être attachant ou intéressant pour quelqu’un qui ne nous a jamais écouté. Donc, effectivement, on ne veut jamais faire que des solos de guitare ou que des solos de basse ou que des solos de batterie, on essaie d’avoir un équilibre. Je pense que ça passe aussi par le fait que chacun met sa patte.
Sacha : Ce qui est assez essentiel dans la façon dont on compose et arrange les morceaux, où souvent derrière il y a un compositeur principal, une personne qui compose majoritairement la chanson, puis on se donne des idées, de ponts par exemple. On ne se pointe jamais avec une partition pour la batterie ou la basse ou la guitare en disant « il faut que tu joues ça ». On est chacun assez perfectionniste, on aime bien chercher le petit détail dans notre partie instrumentale. Je pense que c’est ça qui fait tout, qui s’imbrique et qui fait que personne n’est là pour tirer la couverture. Chaque partie est essentielle au morceau final : s’il y a un solo de guitare à un moment, ce qui se passe en dessous, c’est à dire comment la rythmique accompagne, quelles sont les ambiances de claviers… sont tout aussi importants que ce solo de guitare. C’est pour ça que je pense qu’il y a ce qu’on peut ressentir de très équilibré. Je n’aurai pas d’autres mots…
Alex : Symbiotique même !
Sacha : Symbiotique, oui ! Je devrais ouvrir plus souvent un dictionnaire… (rires)
Cette symbiose humaine, très organique, crée un contraste avec la dimension technologique de Singularities mise en avant tant par l’artwork, les thèmes abordés, que par ce titre d’album qui renvoie au concept de singularité. Ce rapport à la technologie est quelque chose que vous partagez dans le projet SYNAPSE ?
Alex : C’est présent, mais ça n’a jamais été réfléchi dès le début. En fait, on a juste écrit plein de morceaux, et c’est après coup qu’on s’est aperçu qu’il y avait justement ce thème général, un peu futuriste, dystopique, mais en même temps humain, avec ce rapport de l’individu avec la société qui passe par les technologies. Ce n’était vraiment pas fait exprès, mais je pense qu’inconsciemment on était tous un peu dedans. Le côté produit avec la pochette l’accentue un peu, dans notre démarche de partage nos visions.
Sacha : Pour la pochette, de mémoire on ne m’a pas donné beaucoup d’indications au graphiste. On lui a juste donné la musique, quelques idées et les paroles, et c’est lui qui a pondu la pochette
Alex : Et puis ça nous a influencé aussi pour la suite, comme pour les clips.
Sacha : Après, je pense que là, on se rejoint sur le côté technologique, en tout cas sur les thèmes qui nous parlent à tous, c’est souvent futuriste ou dans la projection, souvent en n’étant pas très heureux, voire carrément dystopique. Cela nous semble universel comme approche, car quand on pense au futur proche, vu la vitesse à laquelle vont les technologies, vu la vitesse à laquelle le climat se dérègle, et vu la lenteur à laquelle changent les choses, ça ne rend pas très optimiste ! Et en même temps, c’est hyper inspirant pour écrire des choses et pour imaginer un univers de manière cinématographique et musicale. C’est vraiment un thème qui nous unit parce que ça fait partie des sujets de discussions aussi bien en dehors de musiciens de SYNAPSE, quand on est juste posé entre potes.
Vous proposez ainsi une œuvre très personnelle mais avec des thèmes universels, ce qui rend l’ensemble très sincère et authentique. Qu’est-ce que vous aimeriez que les auditeurs retiennent de votre proposition artistique ? Ou est-ce que vous avez peu d’attentes sur ce que les auditeurs perçoivent ?
Alex : Moi, je pense qu’il y a un peu des deux. D’un côté, on a fait quand même exprès de pas figer chaque morceau à juste une seule dimension. On a fait vraiment en sorte que plusieurs interprétations puissent coexister sur un même morceau. En tout cas, personnellement, j’aimerais bien que les gens passent déjà un bon moment avec la musique. Niveau thème, ce sont souvent des constats en fait, et je pense qu’on est juste en train de partager un point de vue d’aujourd’hui depuis SYNAPSE, que notre vision du futur, c’est celle-là, et on laisse ça là pour l’auditeur. Je pense que tout ce que moi j’aimerais, c’est que les gens se posent des questions, qu’ils se disent « est-ce que c’est ça ce que je veux ? est-ce que c’est vraiment là où on va ? est-ce que c’est en raccord avec ce qu’on désire pour notre société ? »
Sacha : C’est comme si tu regardes un film, et que tu passes un bon moment, mais qu’à la fin on te tient un discours ultra moralisateur, en étant très manichéen, et je pense que c’est ça qu’on ne veut pas. Ce n’est pas à nous de donner des leçons. On ne le fait déjà pas en tant que personne, je ne vois pas pourquoi en tant qu’artiste on le ferait. Il y a un message fort, mais pas engagé, pas une injonction à ce qu’il faut faire. C’est vraiment une réflexion, et des petites histoires pour illustrer ça.
Cette capacité de narration se retrouve bien dans vos morceaux, avec des codes ensuite repris dans vos clips. En parlant de codes, votre musique est souvent cataloguée comme rock progressif, en vous comparant aux grands noms de ce genre, ce qui me semble assez réducteur. Est-ce que vous trouvez que cela vous limite dans la définition du style de SYNAPSE ? Ou est-ce nécessaire pour intéresser le public à vous écouter ?
Alex : C’est intéressant parce qu’on a récemment eu une interview où on nous a dit que l’on faisait du SYNAPSE, ce qui sonne comme un super compliment puisque je trouve que c’est ce que tous les artistes veulent entendre. La question s’est posée de se dire que c’est limitant de dire que l’on fait du rock progressif alors qu’en vrai, il y a mille milles choses derrières. Mais je pense que le piège, c’est que peu importe ce qu’on dit, la richesse ne sera pas représentée, quelque soit l’adjectif ou le style qu’on utilise, car les gens ne vont pas retrouver justement cette panoplie d’ambiances et de thèmes, ce qu’on trouve aussi réducteur. Pour autant, cela reste juste, dans le sens où le rock progressif génère des morceaux qui font voyager, qui sont longs, et qui sont techniques. C’est ce qui décrit le mieux notre musique, même si ce n’est pas juste.
Sacha : Je pense aussi que le rock progressif souffre aussi de ce côté « rock intello ». J’ai quand même plus l’impression qu’en fait, la musique progressive n’est pas que du rock, c’est plein de choses. Est-ce que ce n’est pas juste plutôt un style de rock qui, par rapport à d’autres, se nourrit de beaucoup plus d’influences ? Qui va plus piocher dans le classique, dans le jazz, dans l’impro, d’autres traditions… Sur cette définition, alors on est un groupe de prog parce qu’effectivement, on ratisse quand même assez large. Par contre, si la définition c’est faire des morceaux super longs, toujours très intello, où on se prend la tête de fou… On fait super gaffe aux détails, mais je ne pense pas que ce soit quand même une musique hyper intellectuelle non plus, on propose quand même un côté plus accessible que certaines productions de prog. Du coup, ça dépend un peu de la définition qu’on veut lui donner à ce style : selon ça, il peut bien nous coller ou il peut nous être un peu réducteur.
Carlos : C’est souvent très compliqué pour les artistes d’adopter un genre. Je sens que ça vient plus de l’extérieur que de l’artiste lui-même. Il faut quand même essayer de se mettre dans une case, mais on voit des groupes lorsqu’ils expérimentent en-dehors de leur genre, il y aura des gens pour les critiquer, alors qu’ils veulent justement évoluer et faire d’autres choses. Il y a toujours ce conflit-là entre l’auditeur et les groupes à se sentir injustement dans une case. Pour les fans, si tu sors un peu de ça, ils n’aiment plus, alors que ceux qui n’aiment pas ce style-là, ne vont pas écouter non plus ! Puis après on peut parler des sous-genres, mais va chercher quoi… (rires)
Se créer un style à part entière est une étape majeure, plutôt que de s’enfermer dans un genre, mais qui est aussi un défi pour un groupe qui a commencé en tant que cover band (NDLR : groupe de reprises). Que retenez-vous de ce passé et de quelle manière est-ce que ça aurait pu vous influencer aujourd’hui ?
Sacha : Quand je suis arrivé, ils y étaient déjà tous les deux, mais j’ai quand même l’impression que c’était une autre vie, du « proto-SYNAPSE ». Et honnêtement, pour le coup, je pense qu’on pourrait faire une espèce de storytelling, mais en fait, on n’a vraiment rien gardé de ce côté-là… à part peut-être qu’on était en studio récemment, et on est en train de finir un autre disque qui ne sera que des covers, qu’on a continué à faire depuis deux ans.
Alex : Ces reprises-là sont jouées à la SYNAPSE, complètement réarrangées, ce qui n’a rien à voir avec nos premières reprises où, justement, on tâchait de reprendre note par note. Ces six reprises, c’est franchement du SYNAPSE !
Carlos : En fait, avant les covers était vraiment des morceaux qu’on aimait jouer, soit du rock ou du métal. C’était juste pour commencer à jouer dans des bars pour se faire programmer un peu plus facilement, et on faisait ce travail de les apprendre, note par note. Il y a ce côté un peu technique qui a toujours eu dans SYNAPSE. Mais après, pour les reprises qu’on a faites par la suite, c’est vraiment des reprises de morceaux qui ne sont pas rock de base. Si on change un passage, ce ne sera pas du réarrangement.
Sacha : C’est vraiment de la réécriture presque.
J’ai un coup de cœur personnel pour la cover de Zelda sur votre chaîne YouTube, qui me semble être un bon exemple de ce que vous décrivez…
Sacha : C’est un peu dans cet esprit, mais c’est quand même poussé plus loin parce que plein de choses se sont passées depuis l’album, le fait de l’écrire… Un des trucs vraiment les plus plaisants, je trouve, qu’on s’en est rendu compte en arrangeant les covers, c’est qu’on joue mieux. Le fait d’avoir écrit des morceaux qui sont, même s’ils n’en ont pas forcément l’air parce qu’on ne met pas l’accent dessus, techniquement plus poussé que ce qu’on faisait avant. Le fait d’avoir eu Pierre Daniel à la production, qui arrive tout de suite en quelques notes de guitare ou de clavier à donner une touche moderne au morceau qu’on n’était pas capable d’entendre, nous a fait vraiment changer notre son. Quand on a commencé à arranger les cover en direct, elles avaient cette couleur plus moderne qui ressemblait à ce qu’on venait de faire avec l’album. En explorant un peu d’autres couleurs, on poussait des facettes un peu plus loin. C’est super plaisant de constater et de voir qu’on a un peu digéré le truc. C’est vraiment cool !
La modernité est donc un thème très présent, tant dans les paroles que dans la production. Sur quoi vous vous êtes appuyés pour rendre votre album moderne ?
Alex : Déjà, il y a le fait que jouer sur une guitare sept cordes. Ça a rajouté, on va dire, le côté lourd et moderne, un peu djent. Ça passait aussi par des ambiances au clavier, qu’avant, on ne se le permettait pas, mais pour Pierre Daniel, c’est presque un peu sa marque de fabrique, qu’on a adoptée.
Sacha : C’est marrant d’ailleurs, parce que j’ai l’impression qu’on fait pour sonner moderne, tu peux mettre des claviers avec des sons un peu années 80, mais il faut que ce soit hyper subtil. Si tu doses bien, j’ai l’impression que ça aide vachement à donner une couleur.
Alex : Il y a aussi du côté du chant, où on a mis beaucoup voix et d’harmonie. Avant on se retenait un peu parce que vis à vis du live, on se disait qu’on ne peut pas faire un truc trop différent de ce qu’on peut fournir en concert à quatre. Là, pour le coup, il n’y avait aucune limite. Sur les parties guitare, on s’était dit sur l’EP qu’on gardait un peu l’esprit trio, alors que pour l’album, encore une fois avec Pierre à la production et vu qu’il est guitariste, il m’a dit « On va faire toutes les guitares de l’univers, et il n’y a pas de problème, ça va passer ». C’est l’empilement de ces petits codes comme ça qui fait que le son est moderne. Par rapport à l’EP, j’ai fait le choix de changer de cordage, en 7 cordes mais en drop La. On va dire que ça nous a changé un peu les idées, ouvert à d’autres, d’autres ambiances, peut-être plus lourdes et avec des accords un peu différents.
Sacha : Ouais. Ça n’a pas touché la façon d’écrire, mais plutôt les progressions d’accords. Maintenant qu’on a un peu les codes, on arrive à trouver les petites notes de couleurs ou des petites astuces d’arrangements pour que ce soit ça soit moins cliché, que ça sonne un peu plus loin, un peu plus actuel et ouvert. J’ai l’impression que pour que ça sonne moderne, c’est le traitement des instruments de manière globale, comme avec la batterie de Carlos avec des triggers où chaque élément est quasiment un sample, ce qui donne tout de suite un côté beaucoup plus précis. La basse, par rapport à Impulse et à ce que moi j’avais fait avant, a beaucoup de distorsion dessus, avec un son très agressif et qui, en même temps, perce beaucoup dans le mix. Les guitares, comme disait Alex, il y en a des fois cinq, six empilées. C’est vraiment le traitement du son des instruments, presque poussé à l’extrême, comme si c’était des outils synthétiques.
Toutes ces techniques de production proviennent d’une vision « studio ». Or, comme vous l’avez mentionné, le live a une importance particulière pour SYNAPSE, de par vos expériences précédentes. Est-ce que le but de cet album est de le jouer en concert avant tout ?
Alex : Oui, et de le défendre ! Si on réussit à le défendre pendant un an, voire deux ans, ça serait trop cool. Surtout parce que c’est très important pour nous le live, car quand tu dis rock prog, il y a plein de gens qui vont dire « ouais, non, moi, je n’écoute pas ça, ça me prend la tête », alors que le live, c’est vraiment le moyen le plus efficace, en tout cas pour nous, de ramener du monde et d’attirer des nouveaux fans, de convaincre le public, pour pas qu’ils se disent « ah ouais, c’est hyper produit, mais bon, c’est du studio ». Je ne vais pas dire qu’on fait exactement la même chose, mais on fait un effort immense pour qu’entre la voix et les trois instruments, ce soit vraiment au niveau de l’album et que même si ce n’est pas exactement pareil, les gens y retrouvent l’esprit de l’album en live. C’est pour ça que pour nous il faut le défendre en concert.
Sacha : Ouais, je pense que c’est important parce qu’on a tous dû voir ou entendre parler d’expériences de gens qui vont voir un groupe en concert, et qui se rendent compte que c’est décevant par rapport à l’album. On n’a vraiment pas envie de donner cette impression-là, déjà parce qu’on adore le live ! Le côté technique, encore une fois, ce n’est pas ce qui est le plus important, mais c’est vrai que pour nous, c’est quand même important de se dire que nos morceaux sont quand même des trucs assez costauds à jouer, et d’arriver à le faire en live sans pour autant sacrifier l’énergie, le son… tout ça en même temps, c’est un défi. C’est presque un défi à chaque concert, ça aide à garder un peu la motivation et la niaque ! et surtout d’aller ne pas les rater…
Alex : C’est ça ! (rires)
On attend avec impatience les prochaines dates partout en France pour vous voir ! Un dernier mot à faire passer à nos lecteurs ?
Alex : Moi, en tout cas, si j’essaye d’insister sur un point à chaque fois, c’est de nous donner une chance de donner une chance avec cet album ! Il y a toujours une part d’entrée dans SYNAPSE, peu importe le morceau, peu importe les goûts de l’auditeur. Il y a aussi plein de façons de nous soutenir, comme le BandCamp, par exemple, où on a plein de trucs assez sympas, comme une chope à bière SYNAPSE, les t-shirts, les partitions de guitare, les CD… C’est la minute capitaliste ! (rires).
Merci SYNAPSE pour votre partage, et au plaisir de vous retrouver prochainement en live!