À l’aune de l’individualisme à outrance, qui fait la part belle aux rockstars célèbres, La Nébuleuse d’Hima pourrait passer pour un OMNI (NDLR : Objet Musical Non Identifié), tant leur univers intrigue. Le groupe, formé il y a une dizaine d’années, avait déjà fait trembler les ondes sonores, en proposant tour à tour les deux EPs thématiques Once Upon A Time… en 2012, puis Falling Between Two Stools en 2015. Puisant cette fois-ci dans des œuvres littéraires (Victor Hugo, Stephen King, Orwell…), ce collectif a su se faire attendre pour sortir La Guerre des Rois, un album ambitieux et à l’image de la diversité des artistes qui l’ont produit. Fusion de styles provenant métal, hip-hop et électro, il serait aisé de classifier l’inspiration comme étant néo-metal, sous-genre incroyablement populaire et éphémère du début des années 2000, dont ces musiciens font une véritable preuve d’amour. Mais ne serait-ce pas réducteur ?
Tout commence par une jolie et douce mélodie, une voix enfantine toute soyeuse, digne d’une boîte à musique. Quand soudain, un déchainement symphonique éclate, captivant l’auditeur avec une énergie énervée et dynamique. Ce premier titre Slingshot annonce la couleur : La Nébuleuse d’Hima a des histoires à raconter ! Au fur et à mesure que les morceaux s’enchaînent, on se retrouve transporter dans une pluralité émotionnelle, qui ne peut laisser indifférent. Les riffs syncopés s’entremêlent merveilleusement bien avec les paroles tantôt chantées, tantôt rappées, sur fond rythmique diablement efficace. Avec des compositions défouloirs et sensibles, l’album arrive à garder sa personnalité propre : il suffit de comparer Les Âmes Crécelles avec Despair and Die pour voir toute l’étendue musicale proposée ici. Eponyme à l’album, le titre La Guerre des Rois est un point culminant, maniant avec dextérité les mots et les idées qui restent dans la tête bien après l’avoir écouté. L’équilibre harmonieux entre des sons organiques et ceux venant d’une production plus électronique forme une tapisserie musicale qui invite à explorer chacun de ses recoins.
Central dans chacune des chansons, la voix se dote d’une exquise diversité, autant puissante qu’atténuante, éclatante, mais surtout inimitable. Le bilinguisme assumé, les mélodies vocales alternent entre la langue de Molière et celle de Shakespeare, accentuant la portée universelle de l’œuvre. La prouesse qu’est le titre I Cannot Die nous enjoint à rejoindre le cortège, avec un hymne tonitruant et spectaculaire. La direction artistique visuelle forte et complexe abreuve l’esprit créatif et donne envie d’une nouvelle collaboration avec la troupe NEBULA à plusieurs reprises (mise en scène théâtrale, apparitions durant des festivals…). L’album se clôture avec Winston And Julia, qui laisse un parfum d’hyperpop, récent genre musical représentatif des questionnements modernes. Et si vous êtes un peu patient, une surprise touchante de sincérité vous attend à la toute fin…
Ode à la collaboration et à la richesse artistique, La Nébuleuse d’Hima propose ici une œuvre audacieuse qui se savoure, dosant les contrastes de neuf avec le vieux. On plonge dans un univers original, contenant une constellation de talents qui fait honneur à la musique de nos jours. La release party aura lieu le samedi 26 février au Bus Palladium (Paris), et Melolive sera bien entendu au rendez-vous pour soutenir ces artistes d’aujourd’hui !
Liens
Site – https://www.lanebuleusedhima.com/
Bandcamp – https://lanebuleusedhima.bandcamp.com/
Spotify – https://open.spotify.com/artist/5SKP2llbR3clvEpOHKZ7IH
Deezer – https://www.deezer.com/en/artist/4044947
SoundCloud – https://soundcloud.com/la-n-buleuse-dhima
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Par Alexander & Finnishredhair