Durant toute la durée du festival nous avons eu l‘occasion d’interviewer différents artistes. La plupart de ces artistes étaient sélectionnés cette année aux Inouïs du Printemps de Bourges. Les Inouïs c‘est « le premier dispositif national de repérage et de sélection de nouveaux talents artistiques, les inouïs du printemps de Bourges Crédit Mutuel s’appuie sur 28 antennes territoriales françaises et francophones et plus de 350 professionnel·les qui défrichent sur tout le territoire la jeune garde qui fera l’actualité musicale de demain. ». Voici donc une interview de Moody, jeune rappeur originaire de Montpellier.
Bonjour Moody , comment vas-tu ?
Ça va très bien et toi ?
Ça va, merci
C’est la 1ère fois que tu te produis en festival ?
En festival non, mais à Bourges oui. Et c’est une superbe expérience pour l’instant.
Comment as-tu fais pour être Inouïs cette année ?
C’était les sélections à Montpellier à Victoire 2 où il y avait 6 groupes, 6 projets artistiques et du coup on est les heureux gagnants. Donc on représente l’Occitanie.
À quel âge as-tu commencé la musique ?
J’ai commencé la musique à l’âge tout gamin en faisant de la batterie. J’ai commencé le rap à 14 ans donc ça fait 10 ans. J’écris depuis tout petit des petites histoires, j’ai un faible pour l’écriture depuis gamin.
As-tu des artistes qui t’inspire pour tes créations ?
Énormément, je m’inspire pas forcément de français, il y a beaucoup de, dans la forme Frank Ocean qui est un dieu vivant pour moi, Anderson Paak que j’adore aussi, Dominic Fike que j’écoute beaucoup et Che Ecru.
Peux-tu me parler de ta musique, d’où tu puises tes inspirations ?
Je puise mes inspirations de ce qui m’arrive dans la vie, donc de mes expériences et celles de mes proches et quand j’écris j’essaye de pas limiter à des personnes, à des temporalités, je vis dans un espèce de monde, d’expériences où je parle beaucoup de sentiments, d’expériences sociales, amicales, amoureuses, c’est ce qui m’inspire le plus. Toutes mes chansons tournent autour de ça, de la relation qu’on a soit avec les autres soit avec soi même , c’est vachement riche, on peut aller puiser pleins de choses.
Penses-tu que l’expérience des Inouïs peut être un tremplin pour ta carrière ?
Clairement, c’est le tremplin des Inouis qu’on l’appelle ! Donc oui clairement, parce qu’il y a tellement de professionnels, de rencontre à faire, ça peut être un virage décisif après à voir aussi comment chacun le gèrent parce que je pense que ça dépend de ce qui en découle. Mais déjà le concert de demain sera très bien je pense et on verra ce que ça apportera mais pour le moment je suis dans l’instant présent.
Quels sont tes rêves/ objectifs pour les futures années ?
J’ai un objectif de vie que je dis toujours c’est mon objectif principal toute ma vie c’est de sauver des vies avec la musique comme la musique a sauvé la mienne et réussir à toucher beaucoup plus de monde, avoir une visibilité plus grande pour accompagner les gens, les auditeurs, essayer que mon message soit écouté par beaucoup de monde.
Avec quel artiste rêverais-tu de faire un feat ?
Franck Ocean ! Même si c’est difficilement faisable. Ce serait l’artiste de mes rêves. Parce que j’aime son travail, son image. Il fait de la musique avec une espèce de précision, c’est un truc tellement chirurgical, c’est une science sans que se soit réfléchit, c’est un espace de feeling mais un feeling qui est tellement maitrisé et tellement mature dans la création de ses albums, de ses projets. À chaque fois je suis scotché depuis que j’écoutes son album Blonde qu’il a sorti en 2016. À chaque fois que je l’écoute je prends toujours une nouvelle claque et ça ne vieillit pas, c’est incroyable !
Qu’est ce qu’on peut te souhaitez pour la suite ?
On pourrait me souhaiter tellement de choses en vrai, de réussir au sens large, d’avoir une visibilité, un impact plus grand et on pourrait me souhaiter la santé et le bonheur ce serait pas mal, comme je la souhaite aux autres.
Quel message voudrais-tu faire passer pour les jeunes qui souhaitent se lancer dans la musique ?
C’est un choix de vie qui est quand même particulier, moi j’ai consacré ma vie entière à la musique donc tout tournent autour de ça. C’est la chose principal de ma vie, j’ai l’impression que c’est difficile d’avoir d’autres choses, d’autres projets à coté. En tout cas, à toutes les personnes qui ont se besoin là de s’exprimer et par l’art, la musique ou autre chose. Je dis toujours qu’il faut avoir de la rigueur parce que le talent c’est cool mais le talent ça ne suffit jamais et il faut avoir une rigueur et il faut être extrêmement travailleur. Mais je penses que tout est atteignable, que tout est faisable avec beaucoup de travail. La plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie, c’est d’être artiste.
Tu as sortie un album ?
J’ai sorti en EP en janvier qui s’appelle Améthyste et j’ai sorti deux semaines après un espèce de contre EP, un autre cinq titres encore qui s’appelle Ce qu’il manquait à Améthyste. J’ai pour projet de sortir un EP/album, pour septembre un truc qui s’appellera Jade et qui marquera un tournant ; parce que tout ce que j’ai sorti pour l’instant est très rap et là vraiment je prends un espèce de virage plus rock/ indi rock, pop même. Ça n’aura rien avoir avec ce que j’ai pu sortir jusqu’à maintenant.
Pour finir, quelles questions aurais-tu aimé qu’on te pose ?
Pourquoi je fais tout ça ?
Alors pourquoi tu fais tout ça ?
Je fais tous ça parce que je pense qu’on lutte avec des vieux démons et ça me permet de racheter ma confiance en moi. J’étais quelqu’un de très très timide avant, j’étais timide maladif, je ne pouvais pas du tout prendre la parole en public, c’était impossible. La musique c’était, je pense, le moyen le plus saint de lutter contre ça et d’en faire une force de cette timidité là. Ce fait d’être introspectif, de s’ouvrir, c’est la plus belle chose qui me soit arrivé grâce à la musique.
Merci beaucoup.
Merci à toi.