Par : QuentinProd, Anne F et Delphin
Asaf Avidan est de retour sur les scènes françaises cet automne avec l’Unfurl Tour, un retour très attendu après la sortie de son nouvel album Unfurl. Après deux premières dates à Lyon puis Metz, il a posé ses valises à Paris pour deux soirées au mythique Grand Rex. Les quatre concerts ont été pensés autour d’une même dramaturgie et d’une setlist quasi-identique.
Sorti cet automne, Unfurl ouvre une nouvelle phase dans sa discographie : orchestration plus symphonique, influences cinématographiques assumées, travail d’arrangement minutieux…Avidan parvient encore une fois à réinventer son écriture sans renier sa signature. Chez lui, évoluer n’a rien d’un artifice : c’est la condition même de son écriture, et cela se vérifie disque après disque.
Photos : Delphin le 30/10 à Lyon
A Paris, dans l’écrin du Grand Rex et de sa grande salle dédiée principalement au cinéma mais qui accueille aussi des spectacles, tout rappelle le thème cinématographique de l’album. Le décor de la salle, son arche colorée et son ciel étoilé plongent tout de suite le public dans l’ambiance. Et ce sera à Lémofil d’assurer la première partie ces deux soirées. Entre Rap, Slam et Chanson française, il raconte des histoires avec sincérité et émotion, accompagné de ses deux musiciens, au piano et au violoncelle. D’une ambiance feutrée au début du set, on passe au final à des morceaux plus rythmés. Un moment intense tout en poésie, parfait pour captiver le public déjà arrivé en nombre pour Asaf Avidan.
Photos : Anne F le 04/11 à Paris
Sur scène – accompagné de Maayan Linik au clavier et à la guitare, Omri Ber aux claviers, Ofer Levi à la batterie, et de la française Julia Richard à la basse – Asaf Avidan nous reçoit presque chez lui : une vieille radio des années 30, un fauteuil, une lampe, une petite table avec une bouteille de whiskey, un porte-manteau. Quelques objets seulement, mais assez pour installer une intimité immédiate — comme un salon scénique qui fait basculer le concert vers le théâtre. Entre élégance rock, assurance bohème et fragilité assumée, Avidan impose une présence qui capte instantanément. Et bien sûr, il y a cette voix — singulière, vertigineuse, fragile et puissante à la fois, capable de ruptures instantanées — qui reste, plus que jamais, sa signature inimitable.
Photos : Anne F le 04/11 à Paris
Durant plus de deux heures, le public français – de Lyon à Paris en passant par Metz – a traversé toute sa discographie : de Different Pulses à Anagnorisis (Rock of Lazarus, Lost Horse, Anagnorisis…), en passant par Gold Shadow (My Tunnels Are Long and Dark These Days, Bang Bang, Over My Head…), sans oublier The Study on Falling avec le très « cabaresque » Man Without a Name. Quant au dernier album Unfurl, il a offert au public de nouvelles pièces déjà taillées pour la scène : The Call of the Flow, I Don’t Know When I Don’t Know How I Don’t Know Why, Unfurling Dream, Haunted, Lost Horses…autant de titres où le souffle orchestré de l’album prend un relief encore plus puissant en live. Très attendue, sa ballade guitare-voix qui l’a révélé au monde en 2008, Reckoning Song, surgit en rappel dans une version réarrangée, étendue, plus rythmée, sans rien perdre de sa charge cathartique.
Asaf Avidan est un performeur rare : présence scénique immense, dramaturgie maîtrisée, sens du récit. Mais il est aussi un songwriter et un mélodiste de tout premier plan.
Photos : QuentinProd le 05/11 à Paris
Nous remercions Live Nation pour l’accréditation et le Grand Rex et l’Amphithéâtre 3000 pour leur accueil chaleureux.




