Sun est une chanteuse allemande qui a gagné en popularité grâce à son style musical unique, qu’elle décrit souvent comme de la « brutal pop ». Elle mélange des éléments de pop, de rock et parfois même de musique électronique pour créer un son énergique et percutant. De passage à Bourges pour le festival du Printemps de Bourges, Mélolive est parti à sa rencontre. Découvrons cette artiste ensemble.
Bonjour Sun, comment vas-tu ?
Ça va très bien, merci.
Pourrais-tu te présenter (d’où tu viens, quel âge as-tu…) ?
Moi c’est Sun , je suis franco-allemande. Je suis née en Allemagne et arrivée en France adolescente. Je fais de la brutal pop, c’est un style que j’ai inventé depuis très longtemps, j’avais envie de faire ça, mélangé la pop avec le métal.Je suis également actrice.
Ça fait longtemps que tu as commencé la musique ?
Oui, en fait selon ma mère je chantais avant de parler. Vu que j’ai grandi en Allemagne j’ai fait beaucoup de musique à l’école, ça se fait beaucoup là-bas, piano classique et puis chorale. La guitare électrique c’est venu quand j’avais 11-12 ans dans ma vie.
Tu réalises pour la dernière tournée du groupe Shaka Punk, la première partie, comment votre collaboration a-t-elle eu lieu ?
C’est Samaha, la chanteuse du groupe Shaka Ponk qui est tombée sur une de mes vidéos Instagram et qui m’a contactée et elle a commencé à reposter mes vidéos. On a alors commencé à discuter sur les réseaux et après mon manager a reçu un appel du tourneur du groupe pour demander si j’étais prête à faire les premières parties. Ça c’est vraiment fait comme on pourrait le romancer.
Tu sors ton premier album en fin d’année, de quoi va-t-il parler ?
Ce sera un premier album qui va beaucoup tourner autour du thème de l’adolescence. Moi j’ai vécu, je pense, les pires moments de ma vie jusque-là pendant mon adolescence et je trouve que c’est un moment dans la vie qui est hyper important, fort et douloureux et je trouve que plus on parle de ce sujet dans notre société, que ce soit les mouvements #Metoo, la communauté LGBTQ+, Trans, qu’on est de plus en plus au courant qu’il y ait des gens qui masquent de l’autisme. Toutes ces choses-là font que jusque-là on a pu très mal vivre notre adolescence car on vit dans un système qui nous brime beaucoup.
On a une date de sortie ?
Non pas encore. Mais j’ai un premier single qui sort le 17 mai.
Tu as parcouru plus de 19 pays sur 4 continents, comment se passe une vie en tournée , comment on gère, qu’est-ce que l’on met dans sa valise?
Franchement, c’est très difficile car on doit être prêt à changer beaucoup, c’est pas toujours évident. Ça va jusqu’à la préparation de la valise, c’est bien comme question, c’est bête mais dans mon cas je suis aussi très visuelle dans ce que je fais donc il y a beaucoup la tenue. Par exemple, dans certains pays, quand je suis allé jouer au Laos, où je n’étais pas sûre s’il y allait avoir un ventilateur sur scène, je me doutais bien qu’il y allait avoir des ventilateurs mais je ne savais pas si c’était accessible ou pas. Pour moi c’était très important pour moi d’avoir ce ventilo pour mon show pour les moments où mes cheveux sont dans le vent. En fait, j’ai dû prévoir un espace dans ma valise pour ce ventilateur. Donc ça paraît totalement ridicule mais j’ai des histoires où j’ai dû laisser un ventilateur à Tokyo et j’ai dû en racheter un en Autriche et puis en fait toute cette petite organisation elle est assez importante mais j’adore la tournée. Je suis très heureuse, je reviens d’Estonie, j’ai adoré, je découvre plein de choses que je ne saurais pas si je ne faisais pas de la musique.
Quelles sont tes inspirations ?
J’ai trois grosses influences comme Courtney Love, je pense qu’elle a inspiré toutes les rockeuses aujourd’hui même celles qui ne veulent pas l’admettent. J’étais également une grande fan de Michael Jackson quand j’étais petite. Je l’ai vu en concert quand j’étais petite sur sa dernière tournée. J’ai toujours été influencée par lui au niveau de la production. Et enfin un autre artiste qui s’appelle Devin Townsend qui avait un groupe qui s’appelait Strapping Young Lad donc là c’est très métal extrême et c’est un mec qui justement a beaucoup mélangé des gros refrains Pop avec des super grosses mises en place techniques entre guitares et batteries. C’est un peu ma trinité Courtney Love et Devin Townsend pour le côté métal et Michael Jackson pour le côté Pop.
Si tu devais parler de ta musique, que dirais-tu ?
Je trouve que brutal pop ça dit assez bien le truc en fait. C’est pour ça que j’étais contente de ce truc-là. Mon approche c’est de prendre des choses très puissantes des styles que j’aime donc le rock et métal et de mettre ces petits trucs techniques qui crée cette puissance, de les mettre au service d’une chanson pop. Pour moi il faut toujours qu’il y ait de l’émotion.
Quels sont tes rêves/ objectifs pour les années à suivre ?
Sortir mon premier album c’est un gros rêve parce que je l’ai retenu pendant longtemps car je suis musicienne intermittente du spectacle et pendant longtemps j’ai fais des comédies musicales en tant que chanteuse pour gagner ma vie. J’ai donc retardé un peu ce premier album pendant longtemps car j’avais envie d’avoir les bons partenaires, la bonne équipe et ce n’est pas toujours évident, j’ai mis des années à construire ça. Ensuite il y a eu le Covid-19 et puis j’ai dû reconstruire derrière. Donc là, mon rêve c’est d’avoir mon premier album qui sort et de faire encore plus de tournée et faire encore plus de grosses salles comme j’ai fait avec Shaka Ponk et ce que je vais continuer à faire. Jouer dans des Arena c’est vraiment là où j’ai l’impression que ma musique est vraiment faite pour ça. Ça ne veut pas dire que je n’aime pas les clubs, je suis franco-allemande donc j’ai joué énormément dans les petits clubs et c’est cool mais quand même quand tu as un gros son comme ça c’est trop bon de l’envoyer à 15 000 personnes et qu’ils réagissent.
Avec quel artiste rêverais-tu de faire un feat ?
C’est dur à dire, j’aimerais bien faire un feat avec Gojira par ce que je suis une grosse fan et au moins avec Mario j’aimerais bien faire un truc avec lui. Je sais que tous les guitaristes du monde veulent faire un truc avec Mario. J’adorais faire un truc avec ce groupe. Sinon moi je suis très ouverte, j’écoute beaucoup de musique donc même une artiste K-pop comme Jessie qui est un peu décalée j’adorerais. Ou alors Dora Cat, elle a une voix tellement ouf que j’aimerais trop faire un truc avec elle, Rap-métal, ce serait un rêve.
Quel message voudrais-tu faire passer pour les jeunes qui souhaitent se lancer dans la musique ?
Est-ce que tu es sûr ? En fait pourquoi tu veux te lancer ? Je pense que quand tu veux être interprète, donc quand tu veux chanter, que tu n’écris pas tes chansons, il y a des chemins assez tracés pour faire des comédies musicales, The Voice, c’est pas si dur d’emprunter ce chemin-là. Mais je pense que si tu as des chansons là en principe ça peut être très long, c’est un parcours du combattant car on est très peu encadré. Il n’y a pas de syndicat pour les artistes, même les personnes qui travaillent dans les maisons de disque, les tourneurs ont plus de cadres sociales que les artistes finalement. Quelqu’un qui se lance maintenant je lui conseillerais de garder le plus longtemps possibles ses masters, ses éditions et de pas tout de suite s’engager avec le premier partenaire venue même si ça donne envie et de toujours avoir un avocat .Franchement ça vaut le coup de payer même si c’est un investissement, ça vaut le coup de faire lire toutes ces propositions par un avocat.
Si tu avais un super pouvoir pendant 24h, quel pouvoir choisirais-tu et pourquoi?
J’ai toujours voulu voler, je me suis fait deux traumatismes crâniens car quand j’étais petite j’ai sauté dans les escaliers en espérant pouvoir voler si j’y pensais très fort, mais ça n’a pas fonctionné. Mais un pouvoir qui pour moi serait utile, réparer la planète, je crois que si je pouvais inverser tout ce que l’on a fait sur notre planète pendant 24h je ferais un maximum.
Merci Sun !
Merci à toi