Les beaux jours du Speed Metal Mélodique sont derrière nous. Le genre à connu son pic de reconnaissance dans les années 2000 avant de muer en Symphonique et perdurer à travers quelques groupes à chanteuses. Pourtant, certains durent et les trois groupes de ce soir en sont la preuve.
SERIOUS BLACK
Serious Black c’est un peu le petit nouveau de la soirée dans le style, encore que Firewind n’est sans doute pas tellement plus vieux. Au départ il s’agit d’un super groupe initié avec Roland Grapow (ex Helloween, ex puis re Masterplan et cetera car on y passerait la nuit) et Thomen Stauch (ex Blind Guardian, ex Iron Savior, ex Coldseed…) en 2014. Depuis le line-up a pour ainsi dire, été totalement remanié et on y retrouve toujours des seconds couteaux qui jouent les mercenaires de groupe en groupe du genre comme Nikola Mijic au chant qui est également dans quatre autres formation (je veux pas voir l’agenda du mec), Mario Lochert (ex Vision Of Atlantis) à la basse, Dominik Sebastian (ex Edenbridge, ex Asaroth en live etc) à la guitare et Rami Ali comme batteur et qu’on retrouve dans des tonnes de groupes comme tous les batteurs : Freedom Call, Iron Mask, Evidence One pour ne citer que ceux-là. Si je dresse le pedigree des membres c’est pour expliquer le fait que malgré toute l’expérience de ces mercenaires du Power Metal, l’ensemble est parfaitement exécuté mais manque un peu de prise de risque. On sent qu’une recette du genre est appliquée, ça ne flotte pas, c’est direct, mais ça n’a pas beaucoup de personnalité. En revanche le groupe possède un énorme capital sympathie lorsqu’ils interagissent avec le public.
FIREWIND
Dans Firewind on a déjà moins de monde sur scène. Celui qui attire tous les regards et toutes les oreilles c’est Gus G. car il a tourné un moment avec un certain Ozzy Osbourne. Il faut dire que ce guitariste est un vrai virtuose, sa technique mélange sweeping, tapping et legato avec une telle rapidité qu’on a du mal à suivre. Et tout paraît facile ! Il nous fera une démonstration de ses talents ce soir, pas une seule note à côté. L’autre mec intéressant se trouve derrière la batterie. Le mec est une horloge mais du genre qui brille de mille feux. Très visuel dans ses gestes, c’est un régal à regarder. Langhans au chant qu’on a aussi croisé dans Avantasia de Tobias Sammet est un peu sous mixé ce soir, on a du mal à l’entendre distinctement. Dommage, il possède une voix plutôt agréable, un brin éraillée. Niveau jeu de scène on le trouve également un peu trop en retrait. Durant les solos il va boire un coup en fond de scène, passe son temps à se recoiffer. Il n’est clairement pas dans un rôle de leader. Musicalement les Grecques ne proposent rien de réellement nouveau et c’est surtout la reprise de Maniac qui restera en mémoire, un peu comme la dernière fois à la Cigale lorsque nous les avions croisés en première partie de Beast In Black et en tête d’affiche à l’Empreinte en première partie de Masterplan (avec un certain Roland Grapow à la guitare… puisqu’on vous dit que c’est le jeu des chaises musicale dans ce milieu !).
SONATA ARCTICA
La dernière fois qu’on les avait vus c’était au Bataclan, en co-tête d’affiche de Sortilège. On avait trouvé leur show franchement pauvre avec des musiciens qui tirent la gueule sur scène. On a compris plus tard que c’était parce qu’au départ, ils devaient jouer en dernier sur l’affiche et qu’au dernier moment, on leur avait imposé les Français en tête d’affiche. Ce soir Sonata Arctica a tout donné, enfin à leur place en headliner, le groupe a le smile et le chanteur principalement, va aller saluer son public, lui parler, communiquer sur les titres du groupe. Bref, par rapport à leur dernier passage, c’est le jour et la nuit. Le groupe déroule sa setlist en piochant dans son large répertoire. A la grande époque du Speed Metal Mélodique on comptait énormément de filles dans la public. Il est curieux de constater que ce soir le public est majoritairement masculin à la Machine du Moulin Rouge. Il y a des filles, mais moins que par le passé. La mode du genre est un peu retombée, mais la salle est pleine ce soir, contrairement au concert au Bataclan dont on parlait plus haut.
Encore un grand merci à la salle de La Machine du Moulin Rouge ainsi qu’à Garmonbozia pour l’accréditation !