Quand la lettre « S » reste la meilleure de l’alphabet et ce, en toute objectivité… Car oui ! En ce milieu de semaine, nous avions, à l’affiche, trois des plus gros groupes de Power Metal aux multiples points communs – Sortilège , Stratovarius et Sonata Arctica, pour un condensé épique et énergique !
SONATA ARCTICA
Le premier groupe à fouler les planches était donc Sonata Arctica, alliant Power Metal, assurément, mais également Metal Symphonique et quelques élans Pop, notamment certaines notes de Tony Kakko. Leur musique, littéralement, était attendue et au rendez-vous, une chance.
Salle presque pleine, nous attendions l’arrivée du premier quintet. Scénographie simple avec drapeau gigantesque -semblable aux deux prochaines formations- reprenant l’esthétique de leur dernier single, First In Line, leur passage n’en fut pourtant pas du même acabit. Explications. Leur set était correctement ficelé, les morceaux, correctement exécutés, mentions spéciales à Henrik Klingenberg et Elias Viljanen pour leurs solis de synthé et de guitare, et leurs mélodies, présentes, mais un manque de cohésion était perceptible. Il y avait deux pôles : le frontman et les autres musiciens. Et la différence n’était pas que vestimentaire ! Que se passe-t-il en backstage ? Dieu seul le sait.
Néanmoins, et il est important de le mentionner, cela n’enleva pas à la prestation de manière générale ; seulement, elle fut moins pugnace et passionnée que les autres – le chant n’était pas parfaitement entendable sur Don’t Say A Word, mais plaisante, et entraînante. Quoi qu’il en soit, et ayant attendu de voir Sonata Arctica depuis longtemps, désormais, c’est chose faite !
[pas de photos, notre photographe est arrivé après les trois premiers titres et il a jugé que la prestation désastreuse du groupe ne méritait pas d’être photographiée depuis le public]
STRATOVARIUS
Place donc, et après quelques minutes de roulement, à un groupe pilier du genre et qui n’a pas perdu de sa superbe, j’ai nommé Stratovarius !
Salle désormais pleine, c’est avec impatience que nous attendions l’arrivée de ce quintet légendaire. Par quoi commencer ? C’est avec panache que le groupe arriva sur scène, ne nous permettant plus d’avoir une quelconque once de doute quant à leur savoir-faire de presque quarante ans d’âge ! Et c’est, par ailleurs, à partir de Stratovarius que le public commença à réellement se lâcher, pogotant et virevoltant passionnément !
La maîtrise était là, incontestablement, totalement fracassante. Les riffs surgissaient au galop mêlés à la sublime voix de Timo Kotipelto et à l’ensemble de la formation qui ne faisait plus qu’une. Le synthé et la batterie faisaient la part-belle, mais tout comme la guitare, la basse et la voix ; imaginez-vous une cavalcade épique et resplendissante se présenter à vous d’une manière singulière, qui à la fois effraie, subjugue mais rassemble. Tout le monde était conquis, chantant à gorges déployées les refrains de Black Diamond ou Unbreakable en continuant de s’envoyer coups et secousses chaleureusement.
Leur passage, et pour beaucoup, éclipsa la toute première partie pour laisser un souvenir déjà bien vivant et héroïque ! Du Power, comme nous l’aimons !
SORTILÈGE
Et c’est enfin avec la tête d’affiche, Sortilège, que cette soirée aux allures fantastiques pris fin… mais en beauté ! A l’orée d’une énergie communicative qui emplissait le Bataclan, le groupe français à l’œuvre depuis les années 1980 arriva en trombe sur la scène qui les attendait, 40 ans après avoir fait la première partie de Def Leppard dans cette même salle !
Le dernier quintet aux allures affirmées de Priest et Maiden n’a également rien perdu de son charisme, leur réputation continue de les précéder. Chant français pour rythmiques internationales, c’est sans souci que leurs influences Heavy et Power se ressentent. La foule est en délire, que ce soit en fosse comme au balcon, même si légèrement moins nombreuse que pour le groupe précédent.
Qu’importe, le show, complet au possible et cohérent, était bon. Le son était bien réglé et chaque musicien n’en démordait pas, jouant leurs parties avec la banane ; mention spéciale au chanteur Zouille au dynamisme inépuisable ! L’ensemble représentait la grandeur de l’ange d’Apocalypso, parsemé de part et d’autre de la scène, foudroyant et électrisant ce qui ne peut plus être, ce qui ne doit plus être. De sorte que Stéphane Buriez de Loudblast rejoignit le groupe sur le titre Attila pour encore plus de puissance !
Sortilège aura donc jeté son sort bénéfique sur l’ensemble des personnes présentes. Que ce soit sur la Terre comme au Ciel, nous étions là, là à ne pas laisser la peur ou l’effroi nous envahir, mais là à vivre, vivre pour la Musique, pour cette catharsis flamboyante et triomphante que personne ne pourra nous enlever car libre et impétueuse et ce, à jamais.
Quelle soirée ! C’est donc le cœur et l’esprit rechargés, purifiés par ces hordes musicales ardentes que nous repartions, non contents d’avoir pu en profiter !
Nous souhaitions remercier la salle du Bataclan ainsi que Verycords et Veryshow pour leur accueil et confiance donnée !
Photographies : V.Photographie
Textes : Sartemys