DIIV + NOA LEE - LE TRIANON

Formé autour de Zachary Cole Smith, le groupe américain DIIV revient au Trianon pour la promotion de son quatrième album Frog In Boiling Water.

NOA LEE
Noa Lee, formation belge émergente de la scène indie pop, a sorti son premier album, Airship, lancé en octobre 2023.Actuellement en pleine tournée en Belgique, en Allemagne ou en Slovénie, Le groupe était le 10 mars dernier en première partie de DIIV au Trianon à Paris. Dès 20 heures, il a investi la scène, dans une salle presque pleine, sous la direction de Nina Kortekaas, chanteuse et claviériste, accompagnée d’un bassiste, d’un guitariste et d’un batteur et a livré une prestation honnête pendant une trentaine de minutes.

DIIV
À 21 heures, place ensuite aux quatre membres de DIIV (à prononcer « Dive »). Originaire de New York et formé en 2011 par Zachary Cole Smith, DIIV se distingue par sa musique souvent décrite comme un mélange de Shoegaze, de Rock Indépendant et de Dream Pop. Bien que la sortie de leur quatrième opus, Frog In Boiling Water, soit prévue le 24 mai, le groupe est déjà en tournée pour en assurer la promotion. Leur premier album, Oshin, sorti en 2012, a été salué par la critique et a installé le groupe dans la scène indie. Les concerts de DIIV sont réputés pour leur énergie et leur intensité. Les textes et thèmes musicaux explorent souvent des sujets personnels et introspectifs, reflétant les tourments et les réflexions de leur leader. Dans l’enceinte du Trianon, DIIV a immédiatement plongé le public dans une ambiance sombre, presque intime. Après une vidéo annonçant au public qu’il allait vivre une expérience initiatique, le concert aurait commencé dans le noir quasi complet si l’écran n’avait pas illuminé la scène. Like Before You Were Born, tiré du 3ème album, a ouvert le bal dans une ambiance presque méditative, où chaque note semblait émerger de l’obscurité. Pur morceau de Shoegaze, genre musical hypnotique et un peu dépressif, apparu à la fin des années 80, le public, décontenancé en raison de la faible lumière, s’est rapidement laissé embarquer sous le lead de Andrew Bailey, guitariste énigmatique en casquette et sweat à capuche, laissant Smith sur le coté, discret, presque absent dans son pull à l’effigie de Mafalda. Avec Under the Sun, extrait du deuxième – et meilleur album selon moi -, l’énergie est montée naturellement d’un cran. Les quelques flashs de lumière, bien que rares, ont offert quelques moments volés à l’obscurité contrairement à ce que le titre laissait espérer. Sur Brown Paper Bag, un des deux singles du quatrième album déjà disponibles, retour au Shoegaze. DIIV, à peine visible, joue tout en maitrise pendant que l’écran diffuse la vidéo du titre. Malheureusement, trois morceaux et puis s’en vont…ordre de la production. DIIV a joué divinement bien avec une énergie maitrisée, mais côté lumière on a frôlé le néant esthétique.