The Kid’s return
On ne peut le nier, Ayron Jones aime la France. Après avoir joué au Hellfest, à la Cigale, fait la première partie des Rolling Stones (liste non exhaustive) le voilà de retour chez nous pour se payer l’Elysée Montmartre.
THOSE DAMN CROWS
Les Gallois de Those Damn Crows ouvrent ce soir à l’Elysée Montmartre. On découvre un groupe de Metal naviguant entre Hard Rock à l’ancienne et Metal moderne dans la mouvance des groupes comme Black Stone Cherry. La recette repose sur un chanteur qui mouille la chemise, il n’hésitera pas à traverser la salle pour aller porter sa voix depuis le balcon tel un Roméo anar à son balcon devant un parterre de Juliettes plutôt réceptif. Totalement inconnus chez nous, c’est l’occasion de les découvrir et on pense que s’ils persévèrent ça pourrait bien changer.
AYRON JONES
Ça ne démarre pas super bien pour Ayron Jones. D’abord, Matthew Jacquette qui l’accompagne habituellement à la guitare est absent et c’est son technicien guitare Patrick Rieflin qui s’y colle. Ensuite, l’artiste aura des problèmes de faux contact avec son pédalier avant le démarrage du concert et comme son technicien est sur scène avec lui difficile d’agir rapidement pour contenir le problème. Le résultat c’est une entrée en scène plutôt détendue finalement où chaque musicien installe son propre matos, certainement comme à l’époque de leurs tout débuts façon club de Rock.
Quand ça démarre enfin c’est la sangle qui casse les pieds. Mais Ayron ne perd pas le sourire malgré quelques signes de stress et finit par trouver ses marques. Sur scène, Patrick n’a pas l’air très à l’aise au début, il fait pourtant bien le job et exécute parfaitement les morceaux, il finira par se détendre vers le milieu du set. De l’autre côté de la scène, Tyrone Loveplace, comme à son habitude, se démène comme un cabri, il saute, il pause, il harangue le public, c’est une boule d’énergie qui paraît peu contrôlable, même sur les morceaux plus calmes, il est incapable de rester très longtemps en place. Enfin, dans le fond, Malachi Johnson assure discrètement ses parties de batterie, c’est l’ossature sans fail.
Ayron Jones articule sa setlist autour de ses deux albums en misant d’abord sur des titres comme Boys From The Budget Sound issu de son premier album pour lancer le concert. On Two Feet I Stand sera le premier extrait de Chronicle Of The Kid pour le live de ce soir avant d’enchaîner sur Filthy. On vous invite à étudier la set list ci-contre pour en apprendre plus sur les titres joués ce soir.
Côté public la salle est quasiment pleine, on peut encore circuler un peu sur les côtés, mais c’est quasiment toujours le cas dans cette salle. Beaucoup chantent les paroles des morceaux, certains miment les solos de guitare, le sourire est sur les visages. Sur les titres qui s’y prêtent c’est la trance, Ayron est totalement connecté à son public. Il n’en fait pourtant pas des tonnes, il se contente de faire vivre sa voix au diapason de sa guitare et laisse l’air de la salle faire le reste. Encore une fois, on remarque cette ambiance petit club de Seattle dans cette salle devenue plutôt froide depuis sa rénovation. Le jeu de lumière sans être renversant propose de belles séquences, on en profite mieux en fond de salle que devant, mais lorsqu’on est dans les premiers rangs on partage les regards ça compense.
C’est une fois plus un pari réussi pour Ayron Jones qui se joue à l’Elysée Montmartre des difficultés placées sur sa route et arrive à choper le public par les oreilles en toute simplicité. La reprise de Purple Rain de Prince (qui aurait pu être Black Hole Sun de Soundgarden car c’était à l’origine ce qui était noté sur la setlist que nous avons vue sur scène avant le début du show) achève la démonstration impériale de l’artiste. Il faut repartir et on se dit que ce serait pas mal qu’Ayron Jones fasse de la France son lieu de pèlerinage annuel.