Quoi de mieux pour commencer l’année qu’une petite série de questions posées à une artiste bien de chez nous dont on a chroniqué l’album à la fin de l’année 2022 ? Cécile Delpoïo nous en dit un peu plus sur Tuolla son premier album solo.
Quel a été le process de création de Tuolla, et comment cela a t-il été différent entre créer en groupe et créer en solo ?
Au tout début, ce sont des mélodies qui me sont venues, soit en chantant, soit en jouant sur mon piano. J’ai eu envie d’aller plus loin en donnant vie à ces premiers morceaux (qui étaient The Serpent’s Venom puis Stars) en leur cherchant leur grille d’accords, leur ambiance… puis très vite sont nés d’autres morceaux (Aodrëna et Highest Dreams) et avec eux une histoire m’est venue en tête. À ce moment là, le projet était lancé car j’avais vraiment toute la trame de l’histoire et je souhaitais vraiment l’illustrer musicalement d’un bout à l’autre. Pour une bonne moitié des morceaux, j’ai travaillé avec Olivier Reucher mon collègue de Remember the Light (compositeur, arrangeur et pianiste dans le groupe) pour qu’il fasse les orchestrations. Souvent il travaillait dans son coin et me proposait ensuite (et je validais toujours parce que c’était toujours parfait ce qu’il avait fait) et parfois nous travaillions à deux, je lui chantais mes idées et il les mettait en orchestration, ou encore sur The Serpent’s Venom on se partageait le clavier pour ajouter chacun notre tambouille.Tuolla, et pourquoi ?
Je n’ai pas vraiment de point de comparaison avec le travail de groupe car dans Remember the Light je compose très peu, j’ai fait quelques lignes de chant pour certains morceaux mais c’est vraiment Olivier qui se charge de la majorité de la partie composition. Avec qui as-tu collaboré surComme je disais plus haut, j’ai collaboré avec Olivier pour la partie orchestration / arrangements sur une bonne moitié des morceaux. C’était une évidence pour moi car je connais très bien le travail d’Olivier déjà pour notre groupe mais aussi pour ce que j’ai pu écouter sur ce qu’il fait à côté (musique à l’image) et je pense que c’est quelqu’un d’extrêmement talentueux qui manie à merveille toutes les ficelles d’un orchestre.
Pour le mix et le mastering, j’ai travaillé avec Sébastien Latour qui est un ami de longue date et dont je connaissais du coup déjà le travail y compris sur ma voix puisque nous avions fait quelques reprises ensemble (lui au piano et à l’instru et moi au chant). Je savais que le résultat allait être à la hauteur de mes attentes !
Qu’as tu voulu faire passer comme émotions/message sur cet album, et penses tu avoir réussi au final à traduire ce que tu avais en tête depuis le début ?
Comme je l’expliquais, c’est très vite qu’une histoire et un univers me sont venus, alors que j’avais composé seulement 4 morceaux. Pour moi cette partie là de l’album est vraiment très importante, et ce que je souhaitais c’était faire passer dans la musique les émotions d’Aodrëna (le personnage principal de l’histoire), faire ressentir le voyage dans d’autres mondes, et que le tout ne laisse pas indifférent. Je pense avoir réussi du moins pour les deux premiers points, après c’est aux auditeurs de me dire si ça ne les a pas laissés indifférents ahah. Mais en tout cas pour moi, les images que j’avais en tête ont bien été traduites dans la musique.
Est-ce que ce projet est fait pour avoir sa version live ? si oui : Comment envisages tu cela ?A la base, pour moi il s’agissait juste d’un projet d’album. Toutefois j’ai eu une proposition pour jouer sur un petit festival et après (longue) réflexion, j’ai accepté. Je suis en train de mûrir dans ma tête comment proposer ma musique en live. Je suis assez stressée sur ce point là car j’en suis encore à me demander si ce genre de musique peut plaire en live…
Tuolla est sorti depuis environ un mois, quels retours as-tu eu ? En es tu contente?
Je suis très contente car pour l’instant je n’ai eu que des retours positifs, que ce soit dans les chroniques (dans Le Monde !) et chez les auditeurs dont j’ai reçu parfois des messages adorables. C’est beaucoup plus que ce à quoi je m’attendais, donc je ne peux qu’être heureuse de ça !
Vous retrouverez la chronique de Tuolla en cliquant sur ce lien.