Nous nous retrouvons ce soir au Cabaret Sauvage pour LA date Metalcore en France de cette fin d’année. L’énorme tournée de d’August Burns Red, Bury Tomorrow et Novelists FR fait son unique halte dans l’hexagone ce jour et on peut dire dès l’approche de la salle que le public est au rdv.
Novelists FR
Formé en 2013 par la fratrie Durand, Amaël (batterie) et Florestan (guitare), les titi parisiens sont rapidement rejoint par Nicolas Delestrade (basse), Matteo Gelsomino (Chant) et Charles-Henri Teule (guitare), tous trois en provenance du groupe A Call To Sincerity. Passés par l’auto-édition (1 Demo, 1 EP et une 1ère tournée européenne), ils signent rapidement chez Arising Empire (et intègre donc la grande famille de Nuclear Blast), d’où sortira l’intégralité de leurs albums. Les 2 premiers, Souvenirs (2015) et Noirs (2017) se feront avec le line-up d’origine avant le départ de Charles-Henri, parti pour se concentrer sur sa carrière de graphiste. Ils enregistreront C’est la vie en 2020 sans 2nde guitare avant d’annoncer, non sans surprise, le départ de Matteo, retournant à son amour de toujours, le Rap, sous le nom de Sal3m. L’arrivée de Tobias Rische (ex-ALAZKA) est officialisée conjointement avec le single Lost Cause, d’autres suivront avant la double annonce de l’album Déjà Vu (sortie en septembre dernier) et de l’arrivée de Pierre Danel à la guitare.
Tout fan de Metalcore ne peut que reconnaître l’appartenance du groupe à ce genre très dense quantitativement parlant, mais les envolées techniques raisonnent très prog pendant que la basse claque une rythmique très souvent présentée comme du djent, mais qui en déborde largement permettant de voyager musicalement.
Le noir est fait, l’ambiance monte rapidement. Le set s’ouvre sur une enseigne clignotante à l’effigie du groupe. Amaël monte seul et ouvre la soirée derrière sa batterie. Le ton est rapidement donné sur scène pour cette première date au bercail avec un public qui a répondu présent. Pas de salle éparse pour la première partie. Un pit mouvant, wall of death et circle pit, toutes les cases sont cochées. Les instrus sont propres, tant par le niveau technique (on pouvait s’y attendre…) que par la qualité du son qui s’écoute sans soucis. Présent sur le dernier album, Tobias à su s’approprier le répertoire. Dès frenchies à suivre et qui semble avoir trouvé leur équilibre.
Setlist:
- Terrorist
- Do You Really Wanna Know?
- Colas
- Smoke Signals
- Erre
- Gravity
- Mae
- Heretic
- A Bitter End
- Lost Cause
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Bury Tomorrow
C’est maintenant au tour des britanniques de Bury Tomorrow et on peut dire qu’une fratrie peut en cacher une autre. En effet, bien que le groupe ne soit plus à présenter de nos jours, son histoire commence avec les frères Davyd (Basse) et Daniel (Chant) Winter-Bates en 2006, qui sont rapidement rejoints par Adam Jackson à la batterie, Mehdi Vismara à la guitare et Jason Cameron à la rythmique et au chant. Un 1er EP, The Sleep of the Innocents, sort l’année suivante avant le 1er Album Portrait en 2009. La promotion du deuxième album, The Union of Crowns sortie en 2012, offre au groupe la possibilité de passer un cap et d’enchainer festivals et tournées. 2013 est marqué par le départ de Mehdi Vismara, qui est remplacé par Kristan Dawson. S’ensuit 4 albums au rythme d’un tous les 2 ans, le dernier, Cannibal, devant être repoussé d’avril à Juillet 2020, Covid oblige. Le grand tournant du groupe a lieu en juillet 2021 avec le départ de Jason Cameron, qui aura marqué l’identité du chant clair pendant 15 ans. Il est remplacé par Tom Prendergast au chant (qui apporte également ses atouts de pianiste avec lui) et Ed Hartwell en tant que 2nd guitariste. Un septième opus est prévu pour l’année prochaine, The Seventh Sun dont le premier titre, Abandon Us, est sorti le mois dernier.
Présenté comme groupe de Metalcore à sonorité mélodique et post-hardcore, musicalement parlant, c’est personnelement via les chants qui sont le plus identifiable. Le growl de Daniel fait clairement partie du haut du panier du genre et l’historique voie claire de Jason Cameron apporte un équilibre pas forcément facile à obtenir pour le style, souvent tous deux gérés par la même personne. Je suis donc particulièrement attentif à ce que propose Tom ce soir.
Bien que le départ de la soirée soit d’une rare intensité, on vient de changer de dimension. La tension se fait sentir rapidement et le relâchement qui s’ensuit est d’autant plus bestial sur les premières notes. Les questions sur la prestation de Tom se font rapidement oubliées. Bien que sa voix soit assez différente, son chant clair penche plus vers un léger scream équilibré. On pourrait même y voir des titres revisités pour profiter de cette différence, mais également pour ajouter des sonorités plus modernes, également sous le contrôle de Tom.
Setlist :
- Choke
- The Grey (VIXI)
- Black Flame
- Cemetery
- LIFE (Paradise Denied)
- Abandon Us
- Earthbound
- The Age
- Better Below
- Boltcutter
- Cannibal
- DEATH (Ever Colder)
Web : https://www.bury-tomorrow.com/
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August Burns Red
La soirée se termine avec nos amis outre-atlantique d’August Burns Red. Présent dans la quasi totalité des top 10 Metalcore, difficile de prétendre aimer le genre sans les connaître. Groupe créé en 2003 par 5 lycéens de Lancaster, Jon Hershey au chant, John Benjamin “JB” Brubaker à la guitare lead, Brent Rambler à la rythmique, Jordan Tuscan à la basse et Matt Greiner à la batterie et au piano. Un 1er EP sort en 2004, Looks Fragile After All, avant le rapide départ de Jon qui est remplacé par Josh McManness le temps de sortir le 1er album Thrill Seeker l’année suivante. Il est remplacé en 2006 par l’actuel chanteur Jake Luhrs et l’arrivée du nouveau bassiste Dustin Davidson sera tout simplement le dernier changement de la formation. La suite de l’histoire, c’est la production de pas moins de 8 album en 15 ans, des tournées à travers le globe avec des noms toujours plus gros tels qu’As I Lay Dying, Parkway Drive ou encore Killswitch Engage. Un 10ème album est prévu pour 2023, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils savent s’entourer. Quelques reprises pétites également à leur actifs comme Carol of the Bells, Baby One More Time ou encore The Legend of Zelda, affiche une très grande ouverture d’esprit du groupe et une certaine propension à la reprise de musique iconique. Je vous passerai le mythe entourant le nom du groupe en n’indiquant que 2 choses, August est une fille et Redd un Chien…
A l’inverse des 2 autres groupes de la soirée, très peu de doute sur le résultat attendu ce soir. Un Metalcore peaufiné pendant près de 20 ans, avec les fulgurances techniques très progressives, des riff rappelant ponctuellement du trash ou encore une approche plus mélodique à d’autres moments. Le tout supportant tout simplement une des voix mythiques du genre.
La fosse ne faiblit pas pendant l’entracte et accueille ABR avec la même ferveur que précédemment, plaçant les 2 groupes sur un pied d’égalité niveau applaudimètre. Le show quant à lui laisse tout de même entrevoir une légère différence en termes d’automatisme et de symbiose avec le public, sans doute la différence entre un groupe s’appropriant encore des changements internes récents par rapport à une formation bien calée depuis des années. L’ouverture sur le cover de Chop Suez! raisonne encore dans ma tête (de gros fan de SOAD d’ailleurs).
Setlist:
- Chop Suey!(System of a Down cover)
- Vengeance
- Bloodletter
- Paramount
- Invisible Enemy
- Meddler
- Back Burner
- Dismembered Memory
- Composure
- Ghosts
- Defender
- King of Sorrow
- Marianas Trench
- White Washed
Web : https://augustburnsred.com/
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Une très très belle soirée se termine avec des groupes d’envergure internationale accompagnant une petite pépite de la scène française. L’ensemble des mecs sur scène ont pris un pied monstrueux (que nous avons pu apprécier d’autant plus dans des interviews bien sympathiques), le tout dans ce superbe cadre qu’est le Cabaret Sauvage.
Web : https://www.cabaretsauvage.com/
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Instagram : https://www.instagram.com/cabaret_sauvage_paris/?hl=fr
Crédit Photo : Shatenewton (Lydie Perrin)