Pour cette seconde journée, on vous a préparé un report bien touffu avec beaucoup de groupe tout genre confondu. Dès 10h du matin on était sur le pont ! Ce second jour c’est aussi celui qui aura vu Shaka Ponk participer au Hellfest pour la première et sans doute la dernière fois de sa carrière qui se terminera cette année. Pour quelques metalleux, la place d’un groupe plutôt Rock n’est pas au Hellfest alors que d’autres saluent cette ouverture. En tout cas nous, on y était et on vous raconte comment ça s’est passé.
SAINT AGNES [Texte & Photos : Vassago]
On avait raté Saint Agnes lors de son passage à Paris, il fallait maintenant se faire violence pour se lever tôt et aller réparer tout ça. On a bien fait car devant un parterre encore un peu endormi, la chanteuse et son groupe auront ouvert les Mainstages avec les honneurs. Promis la prochaine fois on sera là à Paris !
KARMA ZERO [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Dans l’idée de base, on poursuit de bonne heure sous les tentes avec les croissants, un café et les locaux de Karma Zero. Forts de 2 albums oscillant entre Deathcore et Metalcore, ils développent leur carrière au sein du Trempo, espace d’émergence dédié à la nouvelle scène prometteuse du Pays de Loir. L’Altar se remplit tranquillement mais en prenant une claque sur place. Pas de tour de chauffe pour nos petits français. Les phases Deathcore cassent bien la nuque de bon matin alors que leurs passages Metalcore rattrapent un peu les spectateurs pris à froid.
7 WEEKS [Texte & Photos : Vassago]
Pure découverte pour nous avec les Français de 7 Weeks. Au menu, un Rock burné en mode power trio, une attitude scénique sobre et efficace et des titres qui font bien taper du pied. Une des bonnes surprises de cette édition du Hellfest. Côté public on profite du beau temps allongé au soleil pour se réveiller en musique. Un bon moment à la cool.
HOULE [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
On poursuit à l’abri (du soleil ou de la pluie, c’est au choix) avec les Parisiens de Houle (et oui, désolé pour ceux qui voyait une référence au littoral dans ce nom, il faudra se contenter de la brise printanière si délicate des bords de Seine à la place). S’il est facile de se faire une idée du son Black Mélodique, c’est surtout le choix audacieux de cette jeune formation pour un visuel digne des heures les plus sombres du hollandais volant. Sans surprise, une houle sonore ouvre les hostilités avant les arrivées de nos marins obscures tout droit sortis des abysses. Un vrai effort visuel et scénique pour cette heure. L’arrivée d’Adèle (alias Adsagona) passant dans le public avec sa lanterne telle une vielle gardienne de phare. Ne lui manquait que la jambe de bois. Sur scène, le son est bien rond et dense comme on peut l’apprécier sur du Black et la dame prend une place monstre par son énergie et ses growls vrombissants.
ANKOR [Texte & Photos : Vassago]
Décidément on a eu une bonne idée en décidant de nous lever tôt ce matin ! Cette fois la bonne surprise nous vient tout droit d’Espagne (Catalogne). Ankor se compose d’un line up mixte, mixité qu’on retrouve aussi dans leur Metalcore qui fait souffle le chaud et le froid par l’intermédiaire de la sautillante de Jessie Williams. Dans les faits amusants, on notera que les deux guitaristes ont exactement la même guitare. C’est assez rare pour être relevé. Nous on a surtout adoré les grimaces de Fito et l’incroyable énergie de l’ensemble du groupe. Il n’y a pas de doute Ankor, on en veut encore.
SOLITARIS [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
1ers petits chouchous du jour de notre chasseuse d’image, on retrouve nos amis de Solitaris pour la 4ème fois dans le boîtier. Après le Rack’AM, le Backstage et l’Empreinte en mai dernier, on retrouve la formation parisienne pour une nouvelle étape de leur ascension fulgurante. Composant un set au travers de leurs 2 albums, il est possible que nous entendions leur tout dernier titre, AIRA, sorti tout juste une semaine avant le Hellfest. Les scènes grandissent à chaque fois, mais leur show aussi. L’Altar est loin d’être trop grande pour nos pépites. C’est aussi agréable de pouvoir profiter d’un set sans anicroche comme ils ont connu par le passé. Le son est vraiment top, ça claque bien et les sonorités indus comme le growl de notre Zorro d’un jour matchent vraiment bien avec le lieu. Tiens un titre inconnu du grand Internet.
Setlist :
Blaze
LMO
Despair
Alive
(TBA)
Outset
Siwa
Tarnished
Aira
LOVEBITES [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton/Vassago]
Lovebites Groupe féminin de Power Metal formé en 2016 par des membres en provenances de différentes formations. Leur nom est une référence au titre éponyme de Halestorm, Loves Bite. Elles obtiennent le trophée du meilleur nouveau groupe au Metal Hammer Golden Gods Awards. Toutes de blanc vêtues, on voit apparaitre nos petits bouts de femmes prêtes à allumer une Mainstage déjà bien fournie. A coup sûr des yeux se sont écarquillés par deux fois, la 1ere en apercevant ces dames du Power japonais et la 2nde en entendant la puissance vocale d’Asami ou encore le doigté de Midori. On reconnaît bien la patte nippone et la plupart des titres auraient pu se retrouver en opening de manga dans les 90/2000.
SMASH HIT COMBO [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Première approche de la Gardienne des Ténèbres pour aller retrouver la Warzone et les Alsaciens de Smash Hit Combo. Leur Rapcore basé sur la culture geek leur a permis de se faire une place de choix dans le Metal français en 20 années de musique parfois plus proche d’une séance de Retro Gaming que d’un réel concert. (Psst, c’est eux les autres chouchous de la dame qui fait clic clic devant les 1ers rangs). Enchainement un peu trop optimiste entre les scènes, on arrive seulement sur Hardcore Gamer dans la 2nde partie du set. Pour ne pas arranger, la Warzone est full. La musique, les jeux vidéo, l’Alsace, beaucoup de raison de rester dans tous les cas. Ça enchaîne et termine avec Baka. De quoi apprécier les voix de Paul et Arthur
WARGASM [Texte & Photos : Vassago]
Le mélange de Punk, de Metal et d’Electro de Wargasm électrise ce début de journée pourtant statique du côté des Mainstages. L’assemblée est encore timide, certains sont allongés dans l’herbe pour profiter du concert en continuant à se réveiller dans les vapeurs d’alcool de la veille et devant les warriors, les vrais, ceux qui sont là pour la musique font honneur au duo Milkie Way et Sam Matlock. Une belle découverte bien rythmée qu’on va suivre activement chez Melo.
THE ACACIA STRAIN [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Retour direct sous les tentes pour les ricains de The Acacia Strain. Présent dans la 1ère vague américaine (pour ne pas dire mondiale) de Deathcore, il approche déjà le ¼ de siècle d’existence dans un genre à peine plus vieux. 10 albums plus tard et une pelletée de changement de line-up, seul Vincent Bennett (chanteur depuis toujours) peut témoigner de l’histoire de la formation. Le sprint continue et les groupes s’enchaînent. On attrape une ALTAR assez énervé sous les coups de butoir. La foule s’écartent pour laisser les énervés mouliner de tous leurs membres. Le reste de la foule s’agglutine rapidement pour un remplissage express de la tente. Le son est très très lourd et il est difficile de lutter contre les headbang.
ORDEN OGAN [Texte : Sartemys – Photos : Vassago]
Direction désormais, la Mainstage 1, avec un groupe allemand de Power Metal aux allures modernes, j’ai nommé Orden Ogan ! Arrivant sous un beau soleil, le quintet appréciant mêler des sonorités folks à certaines plus épiques, commence son concert par Deaf Among the Blind mais sans oublier, par la suite, de jouer des morceaux plus populaires comme F.E.V.E.R., Gunman ou The Things We Believe In. Par ce temps clément, et malgré un passage dans la matinée, le public était bel et bien présent, la horde brandissant son poing ferme à chaque appel du chanteur alors vêtu tel un guerrier aux épaulettes plus que prépondérantes, voire omnipotentes ! Haranguer oui, mais joyeusement et avec ferveur – fever, für immer !
TEXTURES [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton/Vassago]
Poursuivons un peu sur la scène de l’Altar avec un nom qui rendra vert de jalousie les fans français de Progs, Textures. 7 ans après avoir raccroché les instrus, les Hollandais sont de retour dans une tournée des plus gros fest européens, preuve du vide qu’ils ont laissé en 2017. Espérons que cela débouche sur un retour en studio dans les mois qui suivront et que Genotype voie enfin le jour. Aucun doute que le public amassé au démarrage n’est pas là par hasard. Les gars sont attendus de pied ferme. Et visiblement eux aussi attendaient ça avec impatience. Les mecs kiffent au 1er degré ce qu’ils font et ce qu’ils voient. Les instrus sont propres comme on peut s’y attendre pour du Prog sans que le show soit trop léché. Les petits problèmes de début/reprise de live qui rendent chaque concert unique.
WHILE SHE SLEEPS [Texte Silverluchot & Photos : Vassago]
Nouvel arrêt pour la journée sur les Mains pour la valeur montante de ces dernières années côté Metalcore avec nos voisins outre-manche de While She Sleeps. A l’instar de Bleed From Within la veille, quelques temps dans le sillage des gros noms britanniques du mouvement, WSS s’affirme depuis au travers de leurs 6 albums (dont Self Hell, tout juste sorti il y a 3 mois), grâce notamment à leur line-up ultra stable ( un changement depuis la création du groupe il y a presque 20 ans). Et c’est un show bien huilé que va nous servir le groupe avec quelques flammes pour ponctuer une apparente froideur violente qui va imposer le groupe sur cette scène toute acquise à leur présence.
EREB ALTOR [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton/Vassago]
Seul représentant de ce mouvement quasi exclusif à la Scandinavie, on retrouve sur la Temple les Suédois d’Ereb Altor. Si pour beaucoup Viking Metal rime avec Amon Amarth aujourd’hui, il est question ici d’un retour aux sources du Black et du Viking que représente le mythique groupe Bathory et donc de son unique membre sur ses dernières années, Quorthon. Leurs 8 albums parlent pour eux et dépeignent une vision sombre de ce peuple guerrier de la fin du 1er millénaire. Décalage complet du pit d’une tente à l’autre. Ça commence à être compliqué de faire les transitions. Les tambours retentissent pour l’entrée des artistes. Si l’instru est classique, le chant est plus orienté Heavy (avec du growl quand même rassurez-vous ça reste du barbu suédois sans doute élevé dans la glace)
KARNIVOOL [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton/Vassago]
On redescend un peu en énervement avec Karnivool pour un peu plus musicalité et une batterie sans double pédale. Dingue ! Comme la veille, le soleil n’arrête pas le peuple. Tous semblent presque dociles et attentifs aux riffs mélodieux et aux changements de ton et de tonalité de Ian Kenny.
LOFOFORA [Texte & Photos : Vassago]
S’il y’a quelque chose de certain c’est que Lofofora aura marqué fortement les esprits pour son passage au Hellfest. Reno était en forme et n’a oublié personne avec ses skuds envoyés entre les morceaux. Notamment Shaka Ponk qui en a pris pour son grade et le Hellfest n’a pas été oublié. Le public est souvent pris à partie sur ses choix « pourquoi dépenser autant d’argent pour aller voir un groupe comme Shaka Ponk » était un peu le message général. Il ne nous épargnera pas non plus la morale féministe « les mecs gardez vos bites dans vos frocs ». Le message est assez juste en soi, mais Reno semble oublier que dans son microcosme aussi il existe des prédateurs. C’est le problème avec les moralistes, ça voit toujours la poussière dans l’œil des autres et ça rate la poutre dans le sien. On passera également l’intervention faussement surprise de deux femens venues expliquer que tous les hommes étaient des violeurs et qu’ils étaient tous bon à castrer qui faisait tellement préparé que c’est tombé complètement à plat devant un public qui ne savait pas s’il fallait s’agacer ou rigoler tant la caricature était poussée. Et la musique dans tout ça ? On ne sait plus, on a oublié. En tout cas après un tel passage, on doute de revoir Lofofora au Hellfest. Ça n’aurait pas de sens après avoir craché dans la soupe revenir ne serait pas logique et de l’autre côté réinviter les mecs qui critiquent la cuisine ce serait une nouvelle forme de masochisme. En tout cas plutôt que Shaka Ponk, nous on s’est vraiment demandé ce qu’un groupe comme Lofofora venait foutre ici. Bref, au suivant.
KLONE [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton/Vassago]
Tout juste un mois après leur passage à l’Empreinte et un set acoustique très apprécié, on retrouve le pilier du Prog Français, Klone. Au vu de la prog (sans jeu de mot, promis) de cette journée sous l’Altar, on peut sans nul doute dire que le public aura eu sa dose de riff inaccessibles et interminables sur des rythmiques totalement déstructurées propres au Metal Prog. Avant tout, remercions notre ami Adrien de BEYOND THE STYX pour avoir permis l’arrivée des gars de Poitiers, en panne de transport 48h avant ce passage. La caméra de l’Altar affiche clairement du monde à perte de vue, vraiment impressionnant et grisant d’être sur scène dans ces conditions. Là encore, c’est une première pour nous de voir Klone (même si on a couvert leur passage au Trianon cette année et un passage l’année dernière au Forum de Vauréal) sur une telle scène. On dirait une grande messe avec ses croyants unis dans les paroles de leur leader.
FEAR FACTORY [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton/Vassago
Retour au Mainstage pour un peu de Metal Indus. Papa du genre, les mecs de Fear Factory proposent un son très numérique tout en dénonçant dans leur texte l’impact des machines sur le quotidien de l’homme, du moins pour les plus vieilles galettes. Les mouvements en interne sont nombreux et le départ en 2020 de Burton C. Bell (chanteur pendant plus de 30 ans) marque le début d’une transition toujours en cours. L’arrivée de Milo Silvestro ne demande qu’un album qui tarde un peu pour s’affirmer comme nouvelle voix de Fear Factory. Peut-être cette année ? Il n’y a pas à dire, du Metal Indus, quand c’est bien fait avec une telle scène, ça a de la gueule. Le public est pris dans le piège des Californiens et enchaîne les circle pit. Peut-être même est-ce le même depuis le début. Ah non, ça sépare la foule en 2 aussi…. Beaucoup d’effet dans tous les sens, des instrus ou de la voix, rendant de facto (hum … pas fait exprès) les titres différents les uns des autres.
STINKY [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Stinky est un groupe de Punk Hardcore local (Nantes). Formé en 2010, et après de nombreux changements de formation, ils sortent 3 EPs puis après stabilisation du groupe, produisent 2 albums en 2015 et 2017. La Warzone est décidément bien fournie cette année, après chauvins parmi les chauvins, il est évident qu’un groupe Nantais appâte du monde. Surtout quand ils sont récents et prometteurs comme eux.
POLYPHIA [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton/Vassago]
On enchaine sur les scènes centrales avec les virtuoses de Polyphia. Fondé en 2010 avec une structure classique, c’est bien sous un line-up purement instrumental que leur notoriété explose avec leur titre G.O.A.T. sortie en 2018. Leur dernier album studio en date, Remember That You Will Die (2022), empreinte la même direction. Les mecs s’échauffent sur du Mario au calme pendant que la migration vers la main opère. Sans surprise ça pointe sur de la huit cordes avant d’enchaîner avec la Folk sur pied, parce qu’une gratte ça ne suffit pas pour une chanson. Un petit micro pour haranguer la foule et sans plus. Trop simple pour le moment, ben pourquoi ne pas faire des riffs dignes de solo de virtuoses et en plus à l’unisson ? Vous l’aurez compris c’est une véritable leçon que nous avons revécue ici juste après les avoir découvert au Forum Vauréal la même semaine ! Côté public, c’est le petit train vers la scène, tel un grand manège de slam sur public. Polyphia a tout simplement retourné le Hellfest.
STEEL PANTHER [Texte & Photos : Vassago]
Déjà présent en 2022, Steel Panther est de retour sur la Mainstage du Hellfest. Les connaisseurs savent à quoi s’attendre, les autres vont surement être étonnés. Comme d’habitude le show part vite dans les gaudrioles avec moultes blagues sous la ceinture et des propos qui fâcheraient tout rouge les féministes qu’on a vu débarquer pendant le show de Lofofora (qui curieusement n’a rien dénoncé sur Steel Panther). Tout ça est très second degré bien entendu et beaucoup des filles du publics vont jouer le jeu en montrant leur poitrine au groupe et au public. Car le groupe offre aussi un espace de liberté face à la censure puritaine des réseaux sociaux qui condamne le moindre téton féminin. C’est aussi ça le Hellfest, montrer ses seins sans se faire emmerder. Malgré le côté très sexualisé à tendance macho débile de Steel Panther, aucun geste déplacé de la part du groupe avec les filles qui montent sur scène les tits à l’air. Idem en repartant dans la fosse. Le public du Hellfest en a vu d’autres, on serait presque blasé.
NE OBLIVISCARIS [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
En manque de Prog ? pas de panique, il en reste encore sur l’Altar. On passe un cran dans l’intensité en ce début de soirée avec les Australiens de Ne Obliviscaris et leur Death Prog. Grosse tournée EU/US en 2023 pour le support de leur dernier album Exul, malheureusement entachée par l’absence Xenoyr pour une accumulation de soucis personnels. C’est donc un peu une pseudo 2nde mini tournée de support avec le line-up complet. Le set commence avec Tim Charles au violon avant l’entrée de Xenoyr qui a visiblement décidé de faire des tours de scène. Tout en étant techniques, ils abordent le Prog avec un délicatesse tout de même rare, le growl (quand on l’entend, c’est à dire à partir du 3ème titre) apportant la touche de gras qu’il faut pour rendre la tout parfaitement homogène. La violence saupoudrée avec parcimonie sur ce savoureux mélange garde également l’ensemble dans une nervosité tout à fait plaisante à subir.
TOM MORELLO [Texte & Photos : Vassago]
Tom Morello est une légende de la guitare. Avec Rage Against The Machine il a réinventé les riffs de Led Zeppelin en leur collant un groove nouveau. Puis avec Audioslave il a continué dans un style un peu plus classique avec Chris Cornell qui nous manque au chant. Avec ce concert il propose au public une rétrospective de sa carrière. Hélas il manque le chant… Zach de la Rocha n’est pas là, Chris n’est plus et tout ne repose que sur des riffs et le jeu de Tom. Et quoi qu’on en pense, techniquement Tom Morello c’est un peu une énorme arnaque qui ne propose pas de quoi se suffire à lui-même. Vous l’aurez compris, on ressort de cette prestation un peu déçu. Malgré tout content d’avoir pu croiser cet artiste au demeurant très sympathique, mais on se dit aussi qu’on a déjà vu des tributes bands jouant ces mêmes titres de manière plus convaincante avec un bon chanteur. Il faut revoir le concept.
SATYRICON [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Retour sous les toiles à alterner Prog et Black, on se trouve maintenant face à Satyricon et leur Black à multiples facettes (ça ne va plus, j’imagine maintenant une boule disco noire …) Bâtisseurs du mouvement, le duo innovera toute leur carrière, ajoutant des instrus pas vraiment estampillés Black dans leur composition. Ils voyagent au travers de leurs 10 albums, tant pour le thème que pour le genre, les amenant aujourd’hui à une fan base élargie, que ce soit en termes d’âge ou de prédispositions musicales. Drapeau à la main, Sigurd arrive sur scène pour motiver les troupes. On ouvre avec un son assez classique pour du Black. Une rythmique bien lourde suppléée par des mélodies lancinantes et un growl sans fioritures. La suite passe un cran au-dessus dans l’intensité, l’échauffement est terminé visiblement. Nouveau changement dans la foulée ou l’on frôle le Rock’n’Black. La panoplie s’étoffera au fil du set sans jamais se répéter.
AMORPHIS [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Dernière dose de prog dans la lignée des Australiens un peu plus tôt, on accueille les Finlandais d’Amorphis. Créé en 1990 avec une étiquette Doom/Death, ils dévieront au gré des artistes qui composent le groupe pour s’approcher du Heavy avant d’intégrer régulièrement des éléments de Prog avec une touche de Folk qui leur est propre. Leur discographie se compose aujourd’hui de 14 albums définissant leur évolution sur plus de 30 ans de musique. La foule lance ses acclamations dès les changements de light. L’entrée des artistes est assourdissante. Il ne fallait pas être en retard (Preuve en est, notre chasseuse d’image sera la dernière autorisée à passer). La foule, que dire la fan base, est rapidement dans le rythme et bouge d’un seul homme. Côté musical, le combo batterie imposante et clavier en support du clair/growl de Tomi Joutsen fait prendre une tournure épique à tout cela. À d’autres moments c’est la destructuration rythmique batterie/Guitare/basse qui nous ramène au monde réel et mathématique du Prog. À coup sûr un des grands moments de cette édition sous les tentes
SHAKA PONK [Texte : Silverlucho/ Vassago – Photos : Vassago]
Premier et ultime passage des frenchies de Shaka Ponk à Clisson. Proche de la dernière ligne droite de leur tournée d’adieux The Final F*cked Up Tour, ils viennent défendre plus de 20 ans de carrière à vadrouiller entre Hip-Hop, Rock Alternatif, Metal, Electro et j’en passe. Leur prochaine aventure ? s’investir davantage dans leurs autres projets, en particulier The Freaks (surtout pour Frah et Sam en tant que créateurs) un collectif d’artistes engagés dans la protection de la planète. En tout cas ce soir ils sont bien là et ils vont défendre leur droit d’être ici avec une intensité qui n’a rien à envier à des groupes bien plus violents. Avant même d’avoir lancé la première note, Frah est déjà dans le public. Il va passer autant de temps avec eux que sur scène ce soir. Pourtant il est plutôt cassé de partout avec une attelle à la jambe et une protection pour son coude. On entend dans le PIT qu’il se remettrait de fractures. Ce type est fou et le public semble adorer ça ! Le groupe est impérial, il évolue dans un décor assez grandiose avec des chœurs aux longues tuniques qui participeront à l’ambiance même lorsqu’ils ne chantent pas. Shaka Ponk bien entendu avait sa place au Hellfest, ils ont envoyé largement autant que n’importe quel groupe de Punk Rock qui ont déjà foulés ces planches, voire plus. Ils n’ont clairement pas à se justifier face à cette polémique, d’ailleurs pour beaucoup c’était eux la tête d’affiche de ce second jour.
EMPEROR [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Formé en 1991 et considéré comme un des fondateurs du Black Symphonique, les Norvégiens d’Emperor se présentent aujourd’hui au Hellfest avec une discographie certes vielle de plus de 20 ans mais toujours d’actualité, que ce soit dans le son comme dans la qualité d’enregistrement. Ils auront survécu à plusieurs séparations et quelques grosses conneries tout en gardant leur aura qui les amène ce soir en haut de l’affiche des tentes. Ces dernières ne désemplissent plus et les transferts sont une vraie guerre. Annonce du groupe par le staff. Visiblement on n’a pas le temps de faire connaissance et en effet ils nous rentrent dans le lard tel un hachoir chez le boucher. Le son est tellement dense qu’on est presque sur du tangible. Pas de simagrées, du Black dans la pure tradition Norvégienne. On vire au passage les peintures corporelles, les pieds de micro stylisé, les costumes de pic,… on est là pour la musique en priorité.
BIOHAZARD [Texte & Photos : Vassago]
On n’avait pas pu les voir à Paris lors de leur passage, du coup on se devait d’être au pied de la scène pour venir vérifier si pour leur grand retour les Harcoreux de la première heure en avaient encore sous le pied. On n’a pas été déçu, Biohazard c’est encore du sérieux. Le groupe dégage toujours une grosse énergie sur scène. Ça sent encore le sang et la sueur et ça fait bien plaisir ! De quoi nous faire encore plus regretter de les avoir loupés à la Machine du Moulin Rouge.
PAIN OF SALVATION [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Connu à sa création en 1984 sous le nom de Reality, ils prennent leur nom définitif, Pain Of Salvation, avant la sortie de leur 1er album en 1997. Ils ont tendance à mélanger les genres en y apportant leurs éléments de Prog bien évidemment, mais aussi une ambiance orchestrale qui leur est propre. Ils sont à la tête de 11 albums qui auront vu défiler quelques têtes, Daniel Gildenlöw étant le seul membre d’origine. L’affluence commence tranquillement à diminuer, filtrant les testeurs des sachants à cette heure tardive. Le public a tout de même encore l’énergie de faire un appel forcé. L’ouverture à quelque chose de déconcertant, on a l’impression que tous ne jouent pas le même morceau, puis on s’habitue et même on décèle la structure lorsque tout le monde joue plein pot. Le genre de titre qui finit de faire le tri entre les connaisseurs et les touristes. La suite et du même acabit, les fans de Prog destructrice sont servis.
MACHINE HEAD [Texte & Photos : Vassago]
Machine head en tête d’affiche, beaucoup se demandait si le groupe avait les épaules. Non pas qu’ils ne méritent pas cette place, mais tête d’affiche du Hellfest il faut assurer pouvoir fédérer un grand nombre de fans. Mais c’est ce qui est pratique au HF, les places sont vendues avant même de connaître l’affiche et tout est full quel que soit l’affiche, ça permet du coup à des groupes méritants depuis une niche musicale un peu plus petite de se retrouver en haut de l’affiche aux côtés d’un Metallica ou d’un Foo Fighters. Et franchement, ça aurait été dommage de ne pas leur donner cette chance parce que le show de ce soir était dévastateur. On sent que le groupe à vraiment mis tous les atouts de son côté pour offrir aux fans un show à la hauteur du festival. Une installation pleine de flammes et de boules de feu (à tel point qu’au pied de la scène il était difficile de voir le groupe), un lâché de confettis énorme, des ballons et des marteaux gonflables lâché dans le public. Ils ont dépensé sans compter ! Et c’était bien. Le groupe n’a rien perdu de son énergie, musicalement c’était irréprochable. Voilà qui confirme que leur place était bien là : en tête d’affiche d’un des plus gros festivals du monde. Il ne faudra pas l’oublier quand l’occasion de les revoir se présentera.
THE PRODIGY [Texte & Photos : Vassago]
Pour fermer le ban des Mainstages place à l’Electro-Metal de The Prodigy. Le festival commence à se vider un peu, mais globalement le public