Ce soir au Cabaret Sauvage c’est soir de fête !
Nous assistons à un double anniversaire celui de cette salle mythique de 25 ans mais aussi de La Rue Ketanou existant depuis 1998.
La Rue Ketanou est un groupe que j’écoute depuis mon enfance, ce n’est pas sans émotion que j’assiste à ce concert. Ils mélangent folk, chanson française, rock et musique tzigane. Sur scène on retrouve un, parfois deux accordéons, une, parfois deux guitares acoustiques, un banjo, un harmonica et une caisse claire. Un cocktail parfait pour danser toute la soirée.
En arrivant je redécouvre le Cabaret Sauvage qui depuis sa rénovation est encore plus beau. Son coté chapiteau de cirque met, dès notre arrivée, une ambiance chaleureuse et conviviale. Tout autour de la fosse les fenêtres sont en réalités des vitraux filtrant la lumière extérieure en rouge. Le concert commence, le public semble être habitué, ils chantent en chœur tous les morceaux. Un public très familial et unis. Le groupe nous invite à plusieurs reprises à nous tenir la main, danser une valse, faire une marée…
Leurs morceaux tantôt joyeux, tantôt engagés nous font traverser la Méditerranée et parfois plus loin encore.
Ce concert est un appel à l’ouverture d’esprit, à la contemplation de notre monde et à réflexion politique. La Rue Ketanou est un groupe de musique mais c’est aussi un spectacle théâtral rempli de poésie.
Ce soir l’émotion semble particulière, sur scène les quatre protagonistes présentent chacun des membres de leur grande aventure avec beaucoup de tendresse et tous semblent être dans la salle. Une fois le concert terminé ils finissent par venir dans la foule se mélanger avec leur public, heureux de les accueillir parmi eux.
Ce que je retiens de ce soir c’est que la musique au delà de sa dimension esthétique est un réel vecteur de messages et de réflexions humaines et politiques. Comme l’a rappelé Mourad Musset (l’un des musiciens du groupe) leur groupe existe depuis de nombreuses années, n’a jamais cessé de tourner et de chanter dans la France entière et pourtant il n’est pas médiatisé, pas besoin! Le public est toujours présent!
Merci de continuer à nous faire danser et rêver La Rue Ketanou et merci le Cabaret Sauvage de permettre aux indépendants de se produire encore !