Avec une affiche comme celle-ci, difficile de se tromper, nous sommes assurés de passer une bonne soirée. Pourtant ce soir, la salle est un peu clairsemée dans la fosse. Il faut dire que le Rock US n’a pas franchement la cote en France ces derniers temps. Mais on s’en moque, ceux qui sont venus en ont pris plein les oreilles.
Toutes nos excuses à Storm Orchestra que nous avons raté. Nous pensions que l’ouverture des portes était à 19h or c’était le début du concert. On promet de se rattraper une prochaine fois.
AYRON JONES
Lui c’est bien simple, à chaque fois qu’il passe à Paris on y est. La dernière fois son guitariste attitré n’avait pas pu être là, c’était le roadie qui avait pris sa place. Cette fois la bande est au complet et on retrouve nos marques tout de suite. Le groupe arrive sur scène comme s’ils se pointaient en répétition, c’est leur marque de fabrique, pas de prise de tête, pas de mise en scène, que de la musique. Les titres s’enchaînent devant un parterre plutôt calme mais attentif. Le public de Black Stone Cherry ne connaît sûrement pas encore Ayron Jones. L’artiste marque donc des points ce soir. Le bassiste est une vraie pile, comme d’habitude, il saute partout, le guitariste beau gosse fait des clins d’œil aux filles, bref, c’est comme d’hab quoi. Le set est un peu court, mais intense et le groupe repart sous des applaudissements nourris.
BLACK STONE CHERRY
Black Stone Cherry, on ne le répétera jamais assez, assurément un des meilleurs groupes scéniques de la scène Rock US. Il n’y a que des clients sérieux dans ce groupe. Le chanteur possède une voix bluesy au timbre chaleureux et balance des solos aussi techniques que mélodiques où la pentatonique est reine. La penta, pour les non-initiés, c’est la gamme Blues par excellence. Ensuite on retrouve le guitariste rythmique jeune et fougueux, monté sur ressors qui balance sa jambe plus haut que ça tête sans faire un pain avec son instrument, il est partout, devant, derrière, sur les côtés, il n’oublie jamais personne et va même chercher les gens du balcon en les montrant du doigt. De l’autre côté le bassiste, qui lui aussi consomme sûrement le même dopage et qui balance sa tignasse dans tous les sens. Et au centre, c’est Gonzo, le batteur, un show à lui tout seul et un groove de malade. Les compositions du groupe ont juste ce qu’il faut de mainstream et de puissance pour taper large. Et malgré tout, en France, ça ne prend pas vraiment. Le Trianon s’était rempli difficilement lors de leur dernier passage, et ici, à l’Olympia, c’est encore plus compliqué, d’autant que certains qui étaient venus pour Ayron Jones n’ont pas eu la politesse de rester regarder la tête d’affiche. C’est incompréhensible.
Alors même si la salle n’est pas pleine, c’était loin d’être vide quand même. Les balcons étaient fulls et la fosse à moitié remplie. A l’heure du bilan on peut se dire que peut-être, le public d’Ayron n’est pas totalement en adéquation avec celui de Black Stone Cherry ? Mais assurément que l’Olympia était sans doute un pari qui arrive trop tôt dans la carrière des deux groupes. On sait qu’Ayron Jones est capable de presque remplir la Cigale et que Black Stone Cherry sait faire quasiment le plein du Trianon. Les deux ne se sont pas additionnés ce soir, mais avec de la persévérance et de l’abnégation, les deux peuvent s’imposer chez nous.