TOTO + BOBBIE – Dôme de Paris-Palais des Sports

C’est vers le Nouveau Monde que nous faisons escale en ce début juillet mais d’une manière, et pour commencer, apaisante et poignante grâce à Bobbie, avant de retrouver, quoi que partiellement, un swing caractéristique et une rythmique reconnaissable entre toutes avec Toto. So let’s go !

BOBBIE
Emmanchant ses deux instruments pour cette montée en selle – en scène, c’est donc munie de ses guitares, classique et électrique, que cette artiste française aux allures prometteuses nous dévoila ses aires Folk, Blues et Country pour un style Americana raffiné. S’affirmant comme mélancolique et romantique, Bobbie captive l’assemblée par sa voix douce, apaisante, mais poignante et saisissante, parsemée de quelques notes vives ; l’ensemble me rappelant ces levers de soleil dans l’ouest américain, discrètement radieux et émouvants, ou à une bribe d’atmosphère de la grande Lana. Sans surprise et pourtant toujours aussi agréable à écouter dans un concert de la sorte, une belle reprise de Jolene, titre de Dolly Parton, se fit entendre, classique parmi les classiques, entre des morceaux de son dernier album sorti récemment, The Sacred In The Ordinary. Un plaisir nouvellement et sensiblement découvert, thank you Bobbie !

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TOTO
Planches donc délicatement chauffées, le groupe américain aux multiples récompenses vint se placer derrière ses instruments. Pour une mise en contexte, et pour cette tournée, il n’y a qu’un membre fondateur présent, à savoir Steve Lukather, chanteur et guitariste. Cependant, la formation de Toto n’en était pas entachée techniquement grâce à la sélection d’excellents musiciens ayant au moins une fois, saisi le micro. En effet, et à la basse, nous avons John Pierce, ancien compagnon de Huey Lewis & The News, derrière les fûts nous retrouvons Shannon Forrest, tournant avec Toto depuis 10 ans et avec Warren Ham, multi-instrumentiste, à ses côtés, et ayant joué avec Kansas ou Ringo Starr pour constater, aux claviers, le plus jeune mais chevronné de la formation, Dennis Atlas, ainsi que du pianiste Greg Phillinganes ayant joué aux côtés de Michael Jackson, Eric Clapton, Stevie Wonder ou encore Paul McCartney, pour finir par Joseph Williams, fils du célèbre et talentueux John Williams, et sa voix incomparable. De sorte que Lukather reste bien entouré !

Commençant rapidement par un tube, Hold the Line, c’est un show enthousiaste de plus de 2h qui nous est présenté. Regrettant pour ma part, l’absence du titre Endless, il n’en demeure pas moins que je, enfin nous, car il en va de même pour votre photographe Vassago, restions très contents d’assister enfin, à notre premier concert de Toto, et de pouvoir écouter des sons emblématiques ayant marqué l’histoire du Rock, et plus particulièrement de la musique, comme 99, Pamela, I’ll Be Over You, Stop Loving You, Georgy Porty, Rosanna et bien évidemment, Africa ! Néanmoins, et restant en filigrane de ce spectacle immanquable, une ombre parsème le tableau. Comme écrit en introduction, le swing caractéristique et la rythmique pourtant reconnaissable de Toto ne s’y trouvaient que partiellement. Malheureusement, le rythme souvent plus lent que dans les versions studio et connues de tous, cassait la mélodie habituelle et donnait l’impression d’être à un concert certes passionné et techniquement au faîte, mais beaucoup moins énergique, et c’était sans compter sur les interruptions répétées, prises de parole de Steve entre chaque morceau – la seule ayant une réellement importance étant celle présentant les membres du groupe, plus qu’essentielle. Du côté de l’esthétique, la mise en scène restait simple et mettait les musiciens en valeurs avec pour toile de fond, l’épée du groupe et son nom, inscrit en rouge sur fond noir.

Il était donc question d’un passage marquant tout en gardant en mémoire que, bien que nos légendes ne meurent jamais, elles finissent toujours par vieillir. Dès lors, saluons l’héritage et remercions Toto pour leur performance !