Voyagez sur les terres scandinaves et sentez le vent effleurer votre armure ornementée. La route est encore longue et des jours durant, vous ne serez confrontés qu’à vos propres démons. Néanmoins, et c’est sans compter sur les dieux qui vous entourent et protègent, que le combat n’en sera que plus simple ; les appels et prières devront être nécessaires et les esprits de la Nature, de Vidar à Njörd, seront avec vous. C’est donc aux côtés de Skáld et de Guilhem Desq, deux formations françaises, au sein d’une escale à l’Élysée Montmartre, que nous avons festoyé sur des airs Folk et Pagan aux allures modernisées sans en oublier les racines ancestrales.
GUILHEM DESQ
Commençons donc les festivités avec Guilhem Desq et son electric hurdy gurdy – comprenez vieille à roue électrique.
Placé au centre de la scène devant une assemblée presque pleine et tenant son instrument, aux origines du XIIème siècle, qu’il confectionna lui-même, Guilhem Desq s’assit et nous fit face. Le public l’accueillit chaleureusement, certains connaissant déjà le personnage. En effet, un couple d’italiens situé juste à côté de moi accompagnait Guilhem en n’hésitant pas, pour ce qui était de l’homme, à pousser des exclamations et des cris d’encouragements. A noter que cette ambiance se retrouva également avec la tête d’affiche et qu’une bienveillance sauvage émanait de la salle parisienne. Seul sur scène, qu’importe, il occupa tout l’espace !
L’atmosphère était donc particulière et nous étions vraiment plongés dans une autre époque, temporalité et existence ; nous festoyons gaiement sur des sonorités anciennes mais ici, mêlées à des rythmiques plus actuelles et modernes grâce à l’ajout de percussions. L’ensemble incitait donc à taper du pied, chanter et danser en communiant tous ensemble. La qualité du son et de la scénographie aidait, nous permettant de nous prendre plus aisément au jeu. Ce fut donc une première partie de soirée réussie et très joyeuse !
SKÁLD
L’heure était désormais, à l’invocation des dieux. Skáld arriva sur scène, conquérant. Le collectif français, ici quintet, se plaça derrière chaque instrument, souvent protégé par des peaux (espérons sinon exigeons qu’elles soient fausses), passant d’une moraharpa (cf. photo n°4) à des tambours (cf. photo n°1) sans oublier une talharpa (cf. photo n°14), un bouzouki irlandais (cf. photo n°10) et des percussions (cf. photo n°3). Un vrai ballet musical pris place devant nous ; les lumières s’orientèrent sur la scène et le cérémonial pouvait enfin commencer.
Comme mentionné précédemment, l’ambiance de ce soir était singulière et nous étions vraiment en partage total avec les artistes. S’installant de part et d’autre de la scène et vêtus d’habits traditionnels, le groupe à l’esthétique viking avait de la prestance et le public pu le ressentir. Des cris et des danses fusaient de chaque coin de l’Élysée Montmartre ; nous ne pouvions qu’imaginer la présence des dieux de la mythologie nordique au sein de cette réjouissance orchestrée par des poètes scandinaves, les scaldes, Skáld.
La scénographie se limitait à l’essentiel et ne prenait le pas sur le fond, c’est-à-dire la musique. Le son était également bien réglé malgré de rares moments où la voix de Lily Jung était supplantée par les autres instruments.
Cependant, cela restait un bon concert, plein d’entrain et de bonnes énergies. En espérant que les puissances de l’Au-Delà nous auront entendues car maintenant, il faut repartir au combat !
Nous souhaitions remercier la salle de l’Élysée Montmartre ainsi que Access Live pour leur accueil et confiance donnée !
Photographies : DavBig
Textes : Sartemys