Mammoth écrase les ouïes
Après les avoir couverts en première partie d’Alter Bridge et de Metallica et surtout, suite au déjà très prometteur premier album, on avait très envie de jeter une oreille sur ce nouvel album. C’est chose faite et on a bien fait !
Le premier constat que l’on peut faire à la première écoute de l’album est que ça sonne la mort. C’est du gros Rock US moderne comme on sait le faire de ce côté de l’Atlantique. Les mélodies sont très efficaces et restent bien en tête. Il faut dire que le fiston d’Eddie n’a pas bossé que sa guitare, il possède un sacré brin de voix. On repère assez rapidement le single qu’on entend déjà sur certaines radios (les bonnes), mais pour être honnête cet album est tellement efficace qu’on pense qu’il n’a pas dû être simple de choisir quel morceau mettre en avant car tous ont du potentiel. Un groupe plus avancé dans sa carrière aurait pu tirer au minimum 5 singles de cet album à l’image de ce qu’a l’habitude de faire Muse par exemple.
Pour poser l’ambiance, on va avoir des titres assez énergiques comme Right ? ou Take a Bow pour ne citer que ceux-là et quelques titres plus souples se rapprochant de la ballade US classique et, pour cet exercice, on adoube complètement Waiting, calibré pour plaire à la gent féminine (secrètement les hommes aiment aussi, mais ils ne peuvent pas l’avouer à cause d’un excédent de testostérone). Et puis il y a Better Than You qui clôture l’album et démontre que le groupe est également capable de sortir de sa zone de confort pour proposer d’autres rythmes et une mélodie un peu plus UK.
Enfin il y a les solos… Forcément, quand on est le fils d’Eddie Van Halen, même si on chante déjà très bien, on est obligatoirement attendu au tournant sur le savoir-faire guitaristique. La bonne nouvelle c’est qu’il n’essaye pas de faire complètement comme papa. Le solo est important, mais pas systématiquement la pièce maîtresse d’un titre. Son utilisation fonctionne plus comme une respiration dans le morceau la plupart du temps. Wolfgang joue forcément très bien, il utilise des techniques de jeu qui vont faire penser à son père, notamment avec des tappings, mais il ne tombe pas dans le piège de singer l’exercice. Il garde un goût très affirmé pour les solos qui ne sacrifient pas la mélodie sur l’hôtel de la démonstration. Plus qu’un déluge de notes, Wolfgang raconte une histoire avec sa guitare et il met le cheminement à la portée de tous. A notre sens, c’est là que réside la recette idéale d’un bon solo, un savant mélange plein de relief de mélodie et de technique.
Du coup, c’est un sans-faute pour ce deuxième album de Mammoth qu’on espère retrouver rapidement sur scène (pourquoi pas en tête d’affiche dans une petite salle ?). La relève est donc là, elle est bien entourée et elle est en train de se faire un prénom.
Tracklisting :
Right ?
Like a Pastime
Another Celebration at the End of the World
Miles Above Me
Take a Bow
Optimist
I’m Alright
Erase Me
Waiting
Better Than You
Titre emblématique de l’album : Tous !
Titre dont on aurait pu se passer : Aucun, c’est un sans-faute
Titre ovni : Better Than You, super titre qui ferme l’album et qui se démarque un peu du reste
19/20