Dimanche soir, le Casino de Paris s’est transformé en escale nordique. Deux voix venues tout droit des Îles Féroé s’y sont succédées : la jeune Elinborg, en ouverture, puis l’incontournable Eivør, ambassadrice de son archipel. Pour rendre la soirée encore plus singulière, l’Islandais Ásgeir s’est joint à l’affiche en invité spécial. Un concert rare, où traditions et modernité se rencontrent, porté par des artistes qui font voyager bien au-delà des frontières de l’Atlantique Nord.

ELINBORG
En première partie, le public découvre Elinborg Pálsdóttir. Sœur cadette d’Eivør, elle s’impose peu à peu comme l’une des voix prometteuses de la scène nordique. Son univers intimiste mêle douceur Folk et touches Électro, dans des textes en féroïen ou en anglais où se reflètent les paysages insulaires et une sensibilité toute personnelle. Le public parisien a eu droit à un avant-goût exclusif de son premier album Í Ævir, attendu le 31 octobre.

ÁSGEIR
Invité spécial, Ásgeir apporte une touche islandaise à ce plateau nordique. Révélé en 2012 avec Dýrð í dauðaþögn, disque le plus vendu de l’histoire en Islande, il s’est imposé comme l’une des voix les plus sensibles de sa génération. Entre Folk et Pop atmosphérique, ses chansons intimes et lumineuses font écho aux paysages du Nord. Alternant claviers Electro-Pop et Folk à la guitare, Asgeir a revisité ses anciens titres en solo et dévoilé des extraits de son nouvel album Julia, attendu en février prochain.

EIVØR
Plus qu’une chanteuse, Eivør Pálsdóttir est devenue la voix des Îles Féroé. Figure incontournable de cet archipel d’environ 50 000 habitants, rattaché au Royaume du Danemark et niché entre l’Islande et la Norvège, elle incarne à elle seule un territoire, une langue et une mémoire. Ses racines imprègnent chaque note, chaque souffle. Grandir au milieu des falaises abruptes et des horizons infinis, c’est être façonnée par une nature à la fois rude et majestueuse. Sa musique en porte l’empreinte : habitée, magnétique, elle mêle chants traditionnels féroïens et influences multiples – du Folk à l’Électro, du Rock au Chant guttural.

Sur scène, elle alterne la guitare électrique et le tambour traditionnel féroïen, dont les percussions sourdes et hypnotiques rappellent l’ancien chant rituel nordique. Sa voix, capable de se faire caresse ou tempête, incantation ou prière, vient s’y poser avec une intensité magnétique, capable de faire passer la salle d’un silence religieux à une intensité quasi tribale.

Depuis ses débuts à l’adolescence, Eivør a franchi les frontières insulaires pour s’imposer sur la scène internationale. Collaborations pour des séries et des jeux vidéo, concerts aux quatre coins du monde, albums aux textures soignées : son nom circule bien au-delà des fjords et des villages où elle a grandi. Chanter en féroïen, sa langue maternelle, est un geste fort : celui de maintenir vivant un patrimoine linguistique minoritaire et de le projeter sur la scène mondiale.

Avec son nouvel album Enn, qu’elle défend le temps d’une tournée européenne dont quatre concerts en France, Eivør poursuit ce dialogue entre racines ancestrales et sons contemporains, entre titres dans sa langue et des titres en anglais, sans oublier des extraits de la BO de la série The Last Kingdom. Entourée notamment de l’islandais Ásgeir avec lequel elle partagera un duo sur Us and them (Pink Floyd), tout comme de sa cadette Elinborg qui viendra poser sa voix sur Upp Úr ØskuniEivør a transformé le Casino de Paris en escale nordique, transportant le public des boulevards parisiens jusqu’aux falaises battues par le vent de l’Atlantique Nord.  À travers elle, les Îles Féroé résonnent bien au-delà de leur isolement géographique. Ce soir, elles ont résonné fort au cœur de Paris.

Le temps d’un soir, Paris a battu au rythme du Nord : trois voix, trois univers, et l’écho d’îles lointaines devenu proche et vibrant.

Setlist :

  1. Intro
  2. Jarðartrá
  3. Salt
  4. Gullspunnin
  5. Í Tokuni
  6. Lívstræðrir
  7. The Last Kingdom
  8. Hymn 49
  9. Let It Come
  10. Boxes
  11. So Close to Being Free
  12. Us and Them (Pink Floyd cover) (with Ásgeir)
  13. Enn
  14. Upp Úr Øskuni (with Elinborg)
  15. Trøllabundin
  16. Falling Free

 

Nous remercions Vedettes pour l’accréditation photo ainsi que le Casino de Paris pour son accueil.

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