Contrairement au passage à l’âge adulte qui se fête toujours, celui du célèbre cap de la soixantaine reste souvent plus discret… voire éclipsé. Mais pas ici. C’est donc en grandes pompes que la célèbre formation allemande, Scorpions, a souhaité célébrer ses 60 ans de carrière accompagné d’une formation plus récente, Dirty Honey.

DIRTY HONEY
Peu peuvent se vanter en moins de 10 ans d’existence de pouvoir faire la première partie d’un groupe de cette envergure.
En effet, Dirty Honey, groupe de Rock bluesy américain, est une petite boule d’énergie pleine de talent et de fougue. S’étant fait connaître par leur single When I’m Gone qui se classa à la tête du Billboard en tant qu’œuvre d’un groupe indépendant – une première, il est aisé de saisir le talent de cette jeune formation qu’est DH.
Doté d’un chanteur charismatique et sachant emporter la salle parisienne d’un coup d’envolée lyrique rappelant fortement celles de Robert Plant, d’Axl Rose et de Vince Neil rassemblées et joint par un guitariste, un bassiste et un batteur tout aussi bons, Dirty Honey réussit à électriser l’Accor Arena ; et rien que pour ça, chapeau – de cowboy !

SCORPIONS
Et c’est après une demi-heure de flottement et une vidéo projetée en fond retraçant quelques moments forts de la tête d’affiche que celle-ci arriva. Scorpions foula la scène sous l’acclamation de ses milliers de fans.
Foule donc en liesse, lights dynamiques et son calibré pour faire vibrer les 20 300 sièges occupés, le concert promettait d’être épique. Pourtant, certains commencèrent à déchanter – pardonnez-moi, en entendant chanter Klaus Meine. Sa voix n’était pas des plus stables et nous peinions à l’entendre. Cependant, et les quatre premiers titres passés, le fameux front man était de retour. Nous apprîmes plus tard qu’il venait de se faire opérer du dos, ce qui pouvait expliquer un temps d’adaptation légèrement plus long qu’à l’accoutumée.
Quoi qu’il en soit Scorpions était là dans son intégralité afin de nous délivrer une de leurs meilleures prestations, semblerait-il mieux qu’au Hellfest. Chaque membre partageait avec une bonne humeur communicative un show maîtrisé mais emplit d’émotions. Petits et grands venaient donc admirer sûrement pour une dernière fois, un groupe de légende qui décida de faire les choses en grand.
Car après plus d’1h40 de concert et l’attente du rappel habituel, c’est en retenant sa respiration que le public découvrit médusé, le gonflage d’un gigantesque scorpion ! Mobile dans ses pattes, il bougeait au rythme des derniers morceaux joués ce soir comme Blackout ou Rock Me Like a Hurricane. L’ambiance était incroyable et tout le monde en redemandait. Des larmes coulèrent mais de plus grands sourires marquèrent les visages… Still Loving You Scorpions.

Nous souhaitions remercier Gérard Drouot Production ainsi que l’Accor Arena pour leur accueil et confiance renouvelée.