Pour ce dernier jour on a choisi de se lever plus tôt pour couvrir les groupes de début de journée. On en a pourtant plein les bottes, mais c’était difficile de ne pas venir soutenir quelques groupes qui nous paraissent incontournables aujourd’hui dans le paysage français. Alors on s’est fait violence et pour ce dernier jour c’est encore une belle affiche avec un maximum de groupes qu’on peut vous présenter.

BAD SITUATION [Texte & Photos : Vassago]
Bad Situation on les voit grandir. D’abord découvert sur scène, le groupe a très vite su nous convaincre avec un premier EP et un album chroniqué ici. On ne pouvait pas faire l’impasse sur leur passage en ouverture de la Mainstage de cette édition. Et on a bien fait parce que le duo a tout donné devant un public déjà assez présent pour un milieu de matinée. Les regards étaient plein de reconnaissance car le groupe en est encore à un point de sa carrière où tout nouveau terrain de jeu plus grand est un peu magique. Aziz lui-même grand fan de Metal qui décortique le genre dans ses vidéos sur Youtube est à même de vivre le rêve qu’il touchait du doigt par procuration. Ayé vieux t’y es ! Le set est un poil court, mais il sera convaincant autant pour ceux qui les connaissent déjà que pour ceux qui les découvrent.

DEFICIENCY [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Toujours de bonne heure en ce dernier jour de fest, on ouvre les bâches avec Deficiency, groupe de Thrash Metal Mélodique Lorrain fondé en 2008, auteur de 4 albums jusqu’à aujourd’hui. Ils prennent également des libertés frontalières du Metalcore. Le public n’est pas forcément en nombre mais est de qualité. Les mecs arrivent surmotivés, bien conscient du moment, prêt à tout donner sans contrepartie. Ça balance du circle pit de bon matin. Leur Thrash est efficace et ramène du monde. On a facilement quadruplé la foule durant le set. Une belle réussite

Setlist :
The Introspection Of The Omnipotent
Uncharted Waters
A Fire Asleep
Newborn’s Awakening
The Experiment

COSMIC PSYCHOS [Texte & Photos : Vassago]
Lorsqu’on se lève tôt pour un groupe, après on a souvent un temps mort en attendant le reste de ce qui nous intéresse sur l’affiche. Plutôt que de nous allonger pour mourir en silence, on préfère aller chercher des groupes non prévus. Cosmic Psychos en fait partie. On n’avait pas prévu de couvrir ces Australiens qui pratique un Rock Garage vaguement Punk. Leur musique nous aura rappelé la vague Grunge des 90’s pour laquelle ils sont des influenceurs. C’est dire l’âge du groupe ! Trois papys sur scène qui font leur Rock pépouse sans prise de tête. Certes, ça ne donne pas du grand spectacle et on comprend pourquoi le groupe n’a jamais percé plus que ça. Mais c’était tout de même un moment agréable.

SORCERER [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Traversé vers la Warezone. L’ouverture en 2nd temps profite pour drainer les premiers téméraires. 1er shoot de vitamines. Certains font leur gym matinale gentiment devant la barrière à coup de grand moulinet devant Sorcerer, le groupe de Hardcore parisien, pas celui de Doom Metal Suédois.

SANG FROID [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton/Vassago]
Retour sous les tentes avec en intro de Sang Froid une revisite de Gymnopédies d’Erik Satie. On retrouve une Temple déjà bien remplie. On pourrait presque y voir une suite à la clôture d’Evior hier soir en y ajoutant un brin d’énergie et de testostérone pour attaquer cette dernière journée.

DESTINITY [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton/Vassago]
1er switch de Altar/Temple avec nos petits lyonnais de Destinity qui arrivent devant un public qui commence à ressembler à quelque chose. Les précédentes journées ont bien montré que le Death Mélo avait son public, si en plus on y retrouve des Français, plus de raison d’hésiter.

HOTWAX [Texte & Photos : Vassago]
Hotwax on ne va pas se mentir on y est allé parce que c’étaient des filles et que ça rend toujours mieux que des poilus en photo. On n’avait jamais entendu une note de ce groupe et au départ on n’était pas plus motivé que ça pour les couvrir. Mais comme on était dans le coin et qu’on n’avait rien à faire, on s’est dit que ce serait sympa d’y jeter un œil et éventuellement une oreille. L’œil a été flatté, les filles bougent plutôt bien sur scène, l’attitude est bonne. Pour l’oreille on n’a pas été transcendé par le Rock Alternatif proposé par les Anglaises. On sent que le groupe et sa musique sont plus faits pour les clubs qui sentent la sueur que pour les grosses scènes vides. Peut être à revoir dans une petite salle parisienne à l’occasion pour se faire une meilleure idée.

PENSEES NOCTURNES [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton/Vassago]
De retour sur la Temple qui ne désemplit pas pour, Pensées Nocturnes, quatrième groupe français d’affilée. Intro sur Douce France, on voit apparaître les gars grimés. De prime abord, rien de nouveau pour du Black, avant que Léon sorte son trombone et sa voix de baryton. L’ajout d’un accordéon dissonant apporte un peu plus de mal-être dans cette proposition atypique. Une petite musette ? pourquoi pas, mais on va la noircir légèrement si vous le voulez bien. D’autres classiques y passeront.

HIGH ON FIRE [Texte & Photos : Vassago]
On ne peut pas dire que High On Fire soit massivement connu sous nos lattitude. Pourtant le groupe ne compte pas moins de 9 albums studios et 4 Ep. Eternel outsider de la scène Heavy/Thrash US, High On Fire aura pas mal de difficultés à décoller à l’international. Et c’est là qu’un festival comme le Hellfest prend tout son sens, car il permet à des groupes qui ne passent jamais en France de venir y faire ses preuves. Et c’est franchement pas mal. Bien entendu, c’est une première impression et il conviendra d’y revenir pour savoir si on déplore leur manque de reconnaissance chez nous, mais sans réinventer le roue, les américains sont doués pour la faire tourner.

BRAND OF SACRIFICE [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Le retour à ce genre plus moderne qu’est le Brutal Deathcore avec Brand of Sacrifice filtre la populasse. Intro sur l’opening américain de Pokémon, rien à foutre on chante en français. Ça plante tout de suite le décor à coup de Blast Beats. Kyle Anderson en calme plus d’un avec un growl des enfers. Le public passe une bonne partie du set à se passer au-dessus de la tête de la viande imbibée et remuante. Tout ça entrecoupé de break d’un autre monde. Des moments si rares sur le Hellfest. Avant le final, un petit HB pour William le guitariste qui semble avoir beaucoup apprécié.

DOOL [Photos : Vassago]
On n’avait pas encore fait de Doom cette année ! Heureusement que les Néerlandais de Dool sont là pour réparer cet oubli et c’est sur la Valley qu’on les retrouve. Au départ, on se dit ouais c’est sympa, sans plus… du Doom quoi. Peut être un poil plus énergique que deux accords par minute comme c’est habituellement le cas. Et puis nos yeux se posent sur le batteur qui n’est autre qu’un vieux pote : Vincent Kreyder. Et comme on est un peu patriote et qu’on se souvient que ce batteur très demandé tout partout n’est pas un manchot, ça relance littéralement notre intérêt. Du coup, on se concentre pas mal sur lui de notre côté tandis que le public salue la performance du groupe qui il faut bien l’avouer possède un jeu de scène franchement engageant pour un groupe de ce genre. On sent même un petit côté Punk dans l’attitude. Une belle surprise au final et pas que pour le batteur.

SCOWL [Texte & Photos : Vassago]
Comme ça faisait un moment qu’on n’était pas allé faire un tour du côté de la Warzone et qu’on était dans le coin on s’est dit que ce serait pas mal d’aller voir ce que donne Scowl qu’on ne connaissait pas du tout. Au chant c’est la jolie Kat Moss qui va assurer le difficile rôle de frontwoman et il faut reconnaître qu’elle remplit la fonction parfaitement. Avec un visage plutôt doux, elle va nous balancer du chant Hardcore comme un bonhomme mal luné. Le contraste est assez troublant et amusant. Le groupe n’est pas très vieux mais on sent déjà l’expérience, ils savent tenir une scène et un public qui se déchaîne déjà dans le Pit. Bon en même temps on est à la Warzone. Ici il suffit de crier Jump pour que tout le monde soit déjà à 5 mètres du sol.

THRON [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
On retrouve Thron, groupe de Black Metal Allemand très prolifique, 4 albums en moins d’une décennie, sous une Temple qui voit un peu la foule se clairsemer. En effet, ça tranche avec le précédent groupe. Le mélange Death Black reste tout de même agréable à écouter et à regarder. Les temps plus calmes pour mettre en avant des riffs mélodiques sont également les bienvenus.

NOVA TWINS [Texte & Photos : Vassago]
Nova Twins faisait partie des groupes qu’on ne voulait pas manquer. Leur Electro Rock est plutôt efficace sur disque et on savait de réputation que sur scène il pouvait se passer de belles choses. On n’a globalement pas été déçu. Le trio n’a pas démérité sur la Mainstage qu’elle a bien occupé. Un trio c’est toujours un peu perdu sur une scène aussi large, mais ça ne leur a pas fait peur. Coté photo, on s’est régalé avec les mouvements de cheveux, les poses bien badass et les regards directs face public. Concernant le public, l’accueil aura été à la hauteur, beaucoup de commentaires positifs fusaient autour de nous confirmant que ça avait marqué les esprits. Nous, on espère les voir dans une salle plus obscure à Paris pour pouvoir profiter des lights. C’est le genre de musique qu’on préfère dans le noir.

SIMPLE PLAN [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton/Vassago]
Le pit est déjà bien rempli avant le switch de Mainstage. Petite anomalie à cette heure de la journée. Premier signe de l’attention portée aux gars de Simple Plan, de passage pour la première fois à Clisson. L’ouverture sur le thème Star Wars finit d’attirer du monde. Dès le début du set, ça enchaîne Hit sur Hit des années 90 2000. Ça part même chez les copains avec du All Star (Smash Mouth), Sk8er Boi (Avril Lavigne) et Mr. Brightside (The Killers). Un pur moment de good vibe.

YOTH IRIA [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Retour du Metal Extrême avec Yoth Iria et leur Black Metal. Formé en 2019 par 2 anciens de Rotting Christ, ils sortent leur 1er et unique album, As the Flame Withers, en 2021.  L’intro se fait par une mélopée basée sur leur nom et une sorte de danse shamanique. A peine arrivé sur scène, HE vient saluer ses gens. Le mec s’éclate et fait le show. Très extraverti le monsieur pour un blackeu. S’est-il enivré d’une quelconque potion (ou poison) avant de venir ? L’instru est quant à elle assez propre en comparaison du micro qui a dû boire également et donc grésille régulièrement.

BLUES PILLS [Texte & Photos : Vassago]
Blues Pills n’était pas prévu à l’affiche normalement. Ils remplacent à pied levé Heart qui a dû annuler sa venue quelques semaines avant le début des hostilités clissoniennes. Et franchement, ça se voit un peu que c’est du dernier moment. La dernière fois qu’on les avait vus ici même, leur show nous avait paru plus consistant, plus préparé et réfléchi. Pour ce concert, retour à la simplicité avec juste le groupe et sa musique. Ce n’est pas forcément désagréable cependant, ça permet de rester plus focus sur la musique. On a également noté que la chanteuse du groupe était nettement moins énergique que lorsque nous l’avions shootée au Zenith en première partie d’Airbourne. Et pour cause, la dame a accouché il y a très peu de temps et on suppose qu’elle n’a pas encore retrouvé la forme (ben oui, un accouchement ce ne sont pas des vacances, faut s’en remettre). Du coup bien entendu on pardonne ce manque de peps, voir même on salue la présence du groupe au pied levé et la motivation d’Elin pour qui reprendre la route aussi vite n’a pas dû être facile.

SHADOW OF INTENT [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
On retrouve l’ombre à l’Altar avec le Deathcore Symphonique de Shadow of Intent. Partis d’un projet à 2, ils pèsent lourd dans le genre aujourd’hui avec leur 4 albums, toujours hors label malgré la dimension du groupe. Les mecs sont attendus, quelque chose de monstrueux, mais avant il faut faire taire leur voisin (HE, toujours éméché, ne semble pas vouloir quitter la scène). Rien de mieux qu’un pré-shot d’intro pour calmer tout le monde. C’est ensuite que la violence arrive. Le Deathcore commence à faire son petit trou dans les scènes du Hellfest. Et nous sommes peut-être en présence du plus abouti de cette édition.

THERAPY? [Texte & Photos : Vassago]
Pour le grand public Therapy ? c’est le titre Nowhere passé en boucle à la radio dans les 90’s et puis pas grand-chose de plus. Le groupe a pourtant son public, il passe de temps en temps en France pour vérifier que tout le monde est toujours là. Sur la Valley, ils vont remettre l’église au milieu du village très rapidement avec un très fort engagement et un public tout acquis à leur cause.

FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES [Texte & Photos : Vassago]
Il faut être clair Frank Carter est complètement fêlé. Mais c’est un fêlé sympa ! Dès le démarrage du show, un peu comme Shaka Ponk, le gars est dans le public. Mais cette fois il y est avec son pied de micro à base ronde (donc lourd et contondante). C’est un miracle qu’il n’ait blessé personne ! Beaucoup porté à dos de fans, il va chevaucher des circles pits pendant un bon moment avant de remonter sur scène. Le reste du groupe s’amuse de la situation en offrant quand même un peu de show de leur côté aussi. Ce groupe est un pur régal à vivre en live. Le set est efficace, il se termine avec le single Man Of The Hour et I Hate You tout deux très efficaces. Frank Carter est un sacré bon client pour ce qui est du live. Le genre qu’on ne rate pas.

SHOW ME THE BODY [Texte & Photos : Vassago]
Avec Show Me The Body on entre dans une sorte de dimension parallèle. Parce que du Post-Hardcore joué avec une banjo on n’avait encore jamais vu ça. Musicalement c’est donc assez spécial, agressif mais aussi original. Nous on a adoré l’attitude du chanteur bien campé dans son rôle de sale type grimaçant. Il a de faux airs de psychopathe qui colle parfaitement avec les sujets développés dans la musique. La Warzone aura rarement été aussi attentive car le show démarre doucement tout en nuance avant d’exploser. Une bonne surprise, pas le genre qu’on fredonne en repartant mais du genre à marquer un peu l’esprit.

WIEGEDOOD [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
De retour sur le bitume de la Temple, Wiegedood, nos voisins du plat pays nous rentrent dedans sans dire bonjour. Groupe créé il y a tout juste 10 ans, on y retrouve du beau monde avec Levy Seynaeve (Ex-Amenra), Gilles Demolder (Oathbreaker) et Wim Coppers (Rise and Fall). Tout de suite violent et constant. Seul le chant de Levy et les petites glissades de case de guitare nous permettent de voir que nous ne sommes pas face à un mur de son inébranlable. On est sur du Black en grande pompe, pas là pour déconner contrairement à plus tôt dans la Temple.

 

ROYAL BLOOD [Texte & Photos : Vassago]
Pour beaucoup de festivaliers, Royal Blood n’avait rien à faire au Hellfest. En ça il rejoint les Foo Fighters qui passeront en tête d’affiche et Shaka Ponk déjà passé il y a deux jours. Ils font partie de l’ouverture vers les musiques Rock à la frontière du Metal. Ce sont donc les plus ouverts d’esprit et les sceptiques qui veulent vérifier qu’ils ont raison ou tort qu’on retrouve dans la fosse de la Mainstage 1 et mine de rien ça fait du monde ! Le duo sur une grosse scène ça demande beaucoup d’engagement pour fédérer un public massif. On peut difficilement compter sur toute une équipe, il faut donc tout donner. C’est une formule qui commence à faire recette depuis le succès des White Straps. Mike et Ben vont faire le job. Pas sûr que ça aura suffit à convaincre les réfractaires, mais ceux qui étaient là pour eux en ont eu pour leur argent !

THE BLACK DAHLIA MURDER [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton/Vassago]
L’Altar déborde bien à nouveau pour le Death énervé de The Black Dahlia Murder. Les plans de la caméra restent toujours impressionnants. On y met des âmes dans ces grandes cabanes. Une des premières de TBDM en France depuis le décès de Trevord avec donc Brian Eschbach au chant et ça fait le café. Un jeu de scène à travailler légèrement mais le reste est propre. Ils n’ont plus à se faire du souci sur l’héritage de Trevord, paix à son âme. L’instru n’a pas bougé, elle est réglée comme une horloge à bourrin.

COREY TAILOR [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton/Vassago]
Petit détour par les Main avec Corey Taylor. Normalement, le nom parle pour lui-même. C’est le bordel sur la fosse globale des Mainstage. En même temps, il peut être tête d’affiche avec Slipknot et Stone Sour… malgré tous ces groupes et toutes ces années, il a la banane le Corey. Il s’éclate à nouveau comme un gamin. Tous les regards sont portés sur lui et c’est bien ce qui le fait vibrer. Musicalement, on est plus proche de son 2nd groupe mais, on l’imagine, avec les patounes qui traînent un peu partout. Unique son Metal de cette dernière journée au Main.

BATUSHKA [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Ouverture de la messe, 18h40 ce dimanche, dirigée par les membres de Batushka. Venez nombreux dans la joie et la bonne humeur. Et bon dieu que nous le sommes. Eux sont bien là à l’heure pour prêcher leurs mauvaises paroles. L’instru de ce dimanche a un peu évolué depuis la messe de dimanche dernier, il faut l’avouer. Il faut garder nos croyants et ce son puissant et homogène sera le parfait catalyseur. Concernant la chorale, rassurez-vous elle n’a pas changé, mais ils abordent un timbre légèrement irrité. Le message est simple, laissez-vous porter tout au long de la cérémonie et brûlez les hérétiques. Note spéciale au chanteur lead et 2 de ses camarades descendus pour une discussion post show avec le public.

QUEENS OF A STONE AGED [Texte & Photos : Vassago]
On ne le savait pas encore, mais ce concert était l’un des derniers de la tournée car on a appris depuis que Josh Homme faisait une rechute de son cancer et devait être opéré d’urgence. C’est donc l’un dernier concert de cette tournée remise à plus tard auquel nous assistons sans le savoir. Sur le moment, le chanteur semble pourtant en forme, sans en faire des tonnes il est très en voix et paraît heureux d’être là. Enfin heureux autant qu’il peut l’être, ça reste Josh, ce n’est pas sœur sourire non plus… Le show de Queen Of a Stone Age aura convaincu le public qui commence déjà à bien se chauffer pour le Foo Fighters. On est déjà un peu dans l’ambiance !

SUFFOCATION [Texte : Silverluchot – Photos : Shatenewton]
Avant dernière migration vers les tentes pour Suffocation. Parmi les premiers à faire Brutal Death à la fin des années 80, on leur prête même parfois la genèse du genre. La foule est bien présente mais commence à montrer quelques signes de fatigue en cette dernière soirée de fest. Un peu dommage pour les gars parce que l’énergie et la qualité musicale est là. La rythmique lourde est assez entrainante à suivre et laisse apparaitre parfois des cadences atypiques pour du Death. Le growl quasi parlé est aussi de la partie pour maintenir la tension. Les tentatives de circle pit trouveront tout de même preneur.

FOO FIGHTERS [Texte & Photos : Vassago]
Avoir les Foo Fighters en tête d’affiche du Hellfest, c’était quand même plutôt malin. Le groupe est un gros vendeur et il est à la frontière des genres et peut donc passer d’un monde à l’autre sans que ça ne choque personne. Dave Grohl est en forme comme à chaque concert. Il distribue les sourires, les grimaces et arpente rapidement la scène de bord à bord pour n’oublier personne. Côté public, on assiste à beaucoup de mouvements aussi, preuve que le Metal violent n’est pas le seul à pouvoir faire remuer les fions. On a un paquet de slammers qui font le manège portés par les fans vers la scène. Et les tubes s’enchaînent sans jamais faiblir, le Hellfest est noir de monde jusque très loin, l’affluence est au moins aussi importante que pour Metallica. Le groupe va jouer son répertoire jusqu’à plus soif avec la générosité qu’on lui connait. Nous on a quand même un gros manque derrière la batterie. C’est notre première fois en live sans Taylor. Pourtant Josh Freese qui le remplace ne démérite pas, le bonhomme n’a plus rien à prouver tant son cv est touffu. Mais le CV ne fait pas tout. Reste que Foo Fighters et son leader charismatique aura réussi son pari de transformer le métalleux en rocker l’espace d’un soirée.