The Warning c’est ce power trio exclusivement féminin venu du Mexique qui monte. Les frangines ont su utiliser les nouvelles technologies pour se faire connaître en ligne et c’est maintenant hors réseau que le groupe se fait un nom. Forcément on était très intéressé de voir ce que les filles allaient donner en live. On n’a pas été déçu.
CONQUER DIVIDE
C’est donc le groupe Conquer Divide qui a la tâche de chauffer le public. La salle est déjà pas mal pleine, pour une première partie c’est plutôt agréable. Sur scène nous avons là aussi un groupe composé exclusivement de filles avec deux guitares, une batterie et deux chanteuses. L’absence de basse s’explique par le départ de Janel Duarte et comme elle gérait aussi tout le chant saturé, une seconde chanteuse est venue en renfort sur la tournée. Le groupe présente un Metalcore assez classique, les deux chanteuses font l’essentiel du taff scénique avec les deux guitaristes plutôt discrètes de chaque côté. Le public leur réserve un accueil plutôt enthousiaste mais on sent bien qu’il n’est pas là pour elles. Les Américaines repartiront tout de même sous des applaudissements d’estime.
THE WARNING
L’ambiance va très vite se transformer dès l’arrivée de The Warning sur les planches. A l’aide de ce Metal plus accessible et d’une notoriété bien entretenue sur la toile depuis 2015, les sœurs Villarreal Vélez accrochent et emportent tout le monde dès le premier morceau. A la basse, nous avons la plus jeune, Alejandra. C’est la plus discrète, mais elle ne manque pour autant pas de charisme et n’a pas besoin de trop en faire pour qu’on la remarque. D’un regard bien placé après avoir fait les chœurs, elle va faire un pas en avant en se mettant presque un genou à terre et relever la tête pour projeter ses longs cheveux noirs en l’air. C’est un leitmotiv qu’elle fera même un peu trop souvent à l’image de ces animaux en cage qui répètent sans arrêt les mêmes comportements. De l’autre côté de la scène, nous avons Daniela à la guitare qui prend la majorité du chant lead et qui assure rythmique et solos a l’aide de ses PRS. Et au centre Paulina à la batterie avec son port de tête altier ne se contente pas de battre la mesure. En effet elle chante aussi quelques titres et participe activement au show. Les photos parlent d’elles-mêmes, le trio est rodé.
Dans le public, on a du fan hardcore. On reconnaît l’âge moyen au nombre de téléphone brandis à bout de bras. C’est littéralement la forêt d’écran devant nous ! Difficile de faire une photo sans en avoir un dans le champ. On commence à avoir l’habitude. On a aussi quelques pancartes avec des messages à l’intention des filles. Genre « Hey, jette-moi un médiator » et surement des déclarations d’amour qu’on n’a pas eu le loisir de lire. Car de l’amoureux transi, de la fan qui s’identifie il y en a un paquet dans l’assemblée ce soir-là. Ils repartiront tous avec de bons souvenirs sur leur téléphone. Entre nous, ils auraient mieux fait de profiter du live et de venir chercher des photos sur cet article ou ceux des collègues.
C’est rare d’avoir un groupe Mexicain qui s’exporte par chez nous. On avait eu le Brésil avec Sepultura et Angra, mais le Mexique pas encore. On souhaite à The Warning (n’oubliez pas le The pour ne pas le confondre avec une ancienne gloire française de Hard Rock) d’avoir une carrière aussi riche et que celle des ses voisins. Et de notre côté on s’arrangera pour suivre leur actualité maintenant qu’on les connaît !