Même si la machine de guerre Guns N’ Roses s’est remise en marche et tourne régulièrement, Slash n’en délaisse pas pour autant sa carrière solo. Et il a bien raison. Car là où le GUNS ne propose que de faire revivre le passé, Slash se conjugue au présent avec de nouvelles chansons et bientôt un nouvel album de Blues.
MAMMOTH WVH
Le fiston de Van Halen continue son chemin pour se faire un prénom. Et force est de reconnaître qu’à chaque fois qu’on le croise sur une scène, c’est meilleur que la fois précédente. Fort d’un dernier album d’une grande efficacité et bien diffusé sur nos ondes (sur Ouï FM principalement), le groupe gagne en confiance. Plutôt de nature timide et réservé lors de leur première partie d’Alter Bridge au Dôme de Paris l’année dernière, Wolfgang a su saisir l’opportunité de convaincre en première partie de Metallica avec un show très correct sur une scène pas facile (centrale) au Stade de France. C’est maintenant en ouverture de Slash que Mammoth va nous livrer un de ses meilleurs concert français. On sent le groupe totalement à l’aise sur scène avec un public qui lui livre un excellent accueil. Dans le groupe on retrouve Frank Sidoris également guitariste rythmique des Conspirators de Slash et le temps d’un morceau, Myles Kennedy va rejoindre le groupe sur scène. On a vraiment une première partie, ce soir, de luxe.
SLASH
Le set de ce soir tourne principalement autour du dernier album : 4 (chroniqué par nos soins). On peut trouver ça logique, mais on aurait quand même aimé avoir un peu plus de classiques à se mettre sous la dent. D’autant plus que ce quatrième album était assez moyen en comparaison avec les précédents. Heureusement on a quelques surprises avec quatre reprises. La première c’est celle de Lenny Kravitz Always On The Run. Mais peut-on considérer ce titre comme une reprise étant donné que c’est très justement Slash qui l’a composée !? Ensuite vient Perfect Crime de Guns N’ Roses. Là encore, il s’agit d’un titre dont le guitariste est à l’origine. Mais c’est à croire que le but est de proposer un morceau des Guns que personne ne connaît vraiment, en s’éloignant des classiques. La démarche est louable, mais ça ne secoue pas les foules. Enfin pendant les rappels c’est Elton John qui est à l’honneur avec Rocket Man et AC/DC avec Highway To Hell. Le choix de cette dernière reprise sent la fin de tournée, car Paris est la dernière date de cette tournée. Highway est typiquement le titre récréatif en mode détente. Le genre qu’on rajoute pour le fun et qui permet à Wolfgang de venir sur scène pour participer à la der des der.
Côté public, ça reste majoritairement assis. Ce qui en dit long sur l’âge moyen, mais aussi sur l’ambiance générale. Il aura sûrement manqué un petit Rocket Queen ou un petit Welcome To The Jungle pour soulever les foules apathiques de ce début de semaine.
Au registre des bonnes surprises, Slash évite le solo de 25 mn qui plombe l’ambiance comme il l’a fait lors de ses tournées précédentes et il nous fait grâce d’un jeu assez précis et généreux.
Finalement, même si ce n’est pas le meilleur concert de l’artiste, la soirée fut agréable. Slash est maintenant considéré comme une valeur sûre du Rock et son prochain projet plutôt axé Blues devrait permettre de découvrir une nouvelle facette de son jeu. Affaire à suivre…
Mélolive tient à remercier Replica Promotion pour l’accréditation, l’accueil sur place et toute l’équipe du Zenith.