On retrouve ce soir l’Empreinte pour une double tête d’affiche non pas mythique mais mythologique : Seth et Kronos. Pourtant musicalement on part sur deux salles deux ambiances, avec d’un côté les pionniers français du Brutal Death Metal, puis, d’autre poids lourds de l’hexagone mais qui donnent pour leur part dans le Black Metal.
KRONOS
C’est parti pour un 0 à 100 en moins de 2 secondes avec Kronos. Le groupe démarre en trombe pour garder un rythme intense tout le long du set, bienvenue dans le monde du Brutal Death Metal. La double pédale et les guitares nous sortent du 300 bmp par alternance, même s’il y a bien de bon petit riffs et solos qui s’incrustent par-ci, par-là. Mais clairement on est sur du très lourd et très guttural, impossible d’arriver au concert par hasard, c’est bien un public “de niche” qui a décidé de sortir de son terrier. Techniquement, l’ensemble est très propre, difficile de ne pas sentir les près de 30 ans d’expérience du groupe qui nous propose un bon équilibre instruments/voix. En parlant d’anniversaire, les gars sont justement là pour nous partager via la setlist leur album anniversaire Colossal Titan Strife sorti l’année dernière reprenant les titres de l’album portant le même nom, mais composé 20 ans plus tôt.
Côté fosse, on sent une ambiance un peu plus mitigée, surtout pendant les premiers morceaux. Rapidement tout de même, les “maîtres de la ventilation” (ou plus connus sous le nom des mecs aux cheveux long qui « headbangent » en continue tout du long de la musique) reprennent le pas pour animer le pit. Le public répond tout de même positivement aux interactions lancées par le groupe.
Setlist :
Colossal Titan Strife
Submission
Opplomak
With Eaque Sword
Aeternum Pharoa’s Curse
Haterealm
Monumental Carnage
Phaeton
Kronos
Bloodtower
Nordik
Mashkhith
SETH
Seth est très clairement le groupe attendu de la soirée. Dès le noir d’entrée, le public se rapproche de la scène, à croire que le public du jour est plus attiré par les ténèbres du Black Metal. Le sextuor s’affiche sur scène dans une utilisation de l’espace réfléchie et travaillée, avec un pupitre de maître de cérémonie présent tout du long, agrémenté d’accessoires qui serviront à tour de rôle durant la prestation scénique, assez typiques du genre. En s’attardant sur les lumières, rouges, bleues, de stroboscopes, on retrouve la panoplie parfaite pour le photographe qui galère à shooter, mais tout de même plutôt sombre, courant dans le style également. Pour le coup, on ne tourne pas ici dans la mythologie mais bien dans quelque chose de plus traditionnel.
Musicalement aussi, la prestation est travaillée et maîtrisée, avec une double guitare et des claviers qui donnent de la profondeur à l’ambiance musicale et qui propose autre chose que du Black Metal de fond de cave. Côté voix, on comprend un peu plus ce qui se dit, d’autant que le chant se fait en français. On entendra d’ailleurs principalement les titres tirés de leur précédent album La Morsure du Christ, mais également le premier titre Et que vive le Diable ! figurant sur leur nouvel album La France des Maudit, qui sortira le 14 Juillet prochain. Comme par hasard, pour une inspiration tirée de notre histoire française et dont la date est plutôt révélatrice de l’époque concernée.
Setlist :
La Morsure du Christ
Et que vive le Diable !
Metal Noir
Les océans du vide
Sacrifice de sang
A la mémoire de nos frères
Hymne aux vampires acte I
Hymne aux vampires acte III
Le triomphe de Lucifer
Merci une nouvelle fois à l’Empreinte et à Garmonbozia pour cette belle affiche !