Salle comble pour la quatrième fois d’affilée, l’Olympia vit alors passer depuis la fin de semaine, des centaines de personnes venues célébrer le retour d’Enrico Macias. Youyous, danses, cris, rires et peintures étaient au rendez-vous alors… mazel tov !
ENRICO MACIAS
Nous commencions tôt ce soir, dès 18h, et le passionné en piste depuis 1962 fut très ponctuel. Je serais bien mauvaise langue si je vous disais que la moyenne d’âge du public était élevée car en réalité, toutes les générations étaient présentes. Il y avait des aînés, somme toute logique, ayant eux-mêmes grandi avec les musiques d’Enrico Macias, mais également des adolescents et des enfants.
Le concert était total. Entendez par cela un spectacle son et lumière avec un orchestre de plus de vingt musiciens sur scène et d’un dessinateur croquant en direct et sur toutes les chansons, agitant habillement pinceaux et crayons au rythme des Chansons Françaises et Arabo-Andalouses. Dès lors, connu pour ses traits fins mais incisifs, entremêlés à l’impétuosité de l’aquarelle et de ses couleurs, puis ayant réalisé les artworks des derniers albums du chanteur, Joann Sfar (cf. Petit Vampire ou Le Chat du rabbin entre autres) nous fit l’honneur de transfigurer en images les mots et sonorités d’Enrico Macias.
Sachez que pour une passionnée de dessin qui tient à développer sur le travail réalisé par les nombreux artistes de pochettes trop souvent oubliés – car n’oublions pas qu’une œuvre marquante est avant tout cohérente avec ce qu’elle propose à écouter mais également à voir, c’est avec plaisir que j’assistai à un concert de ce genre où les arts étaient vraisemblablement estimés.
Ainsi, lourd et épais, le rideau de la célèbre salle parisienne s’ouvrit lentement aux résonnements de la voix du chanteur et tout le monde, retenant son souffle, s’émerveilla à la vue d’Enrico – comme aiment à l’appeler ses amis. Vêtu d’un costume ajusté, c’est tout souriant, micro en main et dégaine reconnaissable, qu’il nous attendait déjà sur scène. Entrecoupant son show d’échanges bienveillants avec la salle et ses musiciens, mention spéciale au pianiste dénommé Lionel qu’il connaît depuis l’âge de 5 ans et plus qu’adoubé chef d’orchestre par Enrico Macias lui-même pour la reconnaissance de son talent certain, la scénographie mettait réellement en valeur chaque membre présent sur les célèbres planches. La vue tombant alors sur cet homme de 85 ans, chevronné, se tenant debout avec classe et maîtrise parfaite de son auditoire en disait long sur le personnage et sa carrière. Avec ou sans guitare, regard perçant et résolu, rien ne l’arrêtait.
D’une manière plus prosaïque, le son était excellent, à vrai dire, ni bandes sons, ni playback. Quelle joie d’assister à un concert avec orchestre ! Le respect est aussi là. Encore une fois, l’expérience était totale et était plus qu’appréciable à écouter et à voir. De sorte que les photographes accrédités avaient carte blanche, aucune restriction spatio-temporelle ; le spectre était donc large pour partager sous tous les angles, l’ensemble des tableaux de cette soirée.
Nous souhaitions remercier la salle de l’Olympia ainsi qu’à Backstage Event pour leur accueil et confiance donnée !
Setlist
- L’instituteur
- Il reste aujourd’hui
- Oranges amères
- Aux talons de ses souliers
- Adieu mon pays
- Oh guitare guitare
- La France de mon enfance
- Toi Paris, tu m’as pris dans tes bras
- Les gens du Nord
- Quand on a un frère
- Noël à Jérusalem
- Tous les soleils de l’amitié
- Suzy
- Chanter
Entracte
- Le vent du sud
- Al kol eile
- Juif espagnol
- La folle espérance
- Une fille à marier
- Les filles de mon pays
- Le violon de mon père
- Medley oriental
- Le mendiant de l’amour
- L’oriental
- Porompompero
- Enfants de tous pays
Photographies et textes : Sartemys