C’était l’événement de l’année pour tous les fans français du Dave Matthews Band. Retour sur une soirée exceptionnelle à la salle Pleyel !
Leurs apparitions en France depuis la création du groupe il y a une trentaine d’années se comptent sur les doigts d’une main. La dernière c’était le 5 novembre 2015 au Zénith de Paris. Alors forcément ce soir, la venue du Dave Matthews Band à Paris était absolument immanquable. Méconnu en France – à tort – les américains sont pourtant parmi les groupes les plus importants de la scène américaine, remplissant des stades à chaque nouvelle tournée et se hissant régulièrement en haut des charts (record partagé avec Metallica, tout de même), avec des albums qui cumulent des dizaines de millions d’exemplaires vendus, sans parler de leurs Grammy Awards.
Un concert de DMB est une expérience incroyable, où rien n’est prédit d’avance tant les membres du groupe aiment cultiver la surprise et le renouveau avec des setlist constamment renouvelées et des morceaux qui prennent des tournures différentes au gré des shows et des tournées, sans cesse réarrangés pour mieux surprendre le public. Un public composé d’un très grand nombre d’étrangers, l’anglais semblait avoir d’ailleurs envahi Pleyel : preuve que le groupe mythique est attendu par des fans qui n’hésitent pas à suivre les différentes dates de la tournée, conscients de la rareté de leurs concerts en Europe.
Le show des américains est carré, mais les nombreux solos, en grande partie improvisés, impressionnent et font mouche. Indéfinissable, leur musique est empreinte d’une vraie énergie rock où la mélodie est reine dans des morceaux qui s’étirent souvent en longueur pour mieux partir de nombreux solos et passages instrumentaux. Car DMB est avant tout un groupe de scène et c’est par le live qu’il faut d’abord découvrir ce « jam band » où officie derrière les fûts l’un des meilleurs batteurs au monde, l’inimitable Carter Beauford et son sourire communicatif.
Si leur dernier album Walk around the moon est sorti l’an dernier, le groupe n’en jouera pourtant que très peu d’extraits ce soir, le puissant single Madman’s Eyes, ainsi que les ballades The ocean and the butterfly et Looking for a vein, préférant offrir au public quelques uns des titres les plus attendus distillés tout au long du set : notamment Jimi Thing où se répondent la guitare électrique de Tim Reynolds et les claviers de Buddy Strong, What would you say et son (nouveau) solo de flûte traversière de Jeff Coffin (également saxophoniste hors pair), You might die trying ou encore l’imposant Don’t drink the water où il est question de l’Apartheid et de la persécution des Amérindiens. Adepte de « covers » de choix, DMB nous a proposé ce soir une reprise funky de Brick House des Commodores dans laquelle le trompettiste Rashawn Ross nous a dévoilé ses talents de chanteur sur les couplets, sans oublier leur reprise devenue culte de All along the watchtower pour clôturer ces 2h30 de show.
Cette avant dernière date de cette tournée européenne de 19 concerts nous a gâtés d’une setlist de rêve, presque meilleure que la veille à Bruxelles. Une vraie communion pour tous les fans français et étrangers aux très nombreux T-shirts et sweats à l’effigie du groupe (c’est vrai que d’un coup on se sent moins seul !). De la grande musique, des grands musiciens, un grand concert, assurément.
SETLIST :
When the world ends
Funny the way it is
Grey street
Virginia in the rain
Madman’s eyes
Grace is gone
You might die trying
The ocean and the butterfly
What would you say
Lying in the hands of god
American baby intro
Warehouse
Gravedigger
Don’t drink the water
Looking for a vein
Spaceman
Jimi Thing
Brick House (Commodores cover)
–
Here on out (Dave Matthews solo)
All along the Watchtower (Jimi Hendrix cover)
Un grand merci à Live Nation pour l’accréditation ainsi qu’à l’équipe de la salle Pleyel pour son super accueil !