Ce soir c’est presque un petit festival de Metal qui va se jouer au Trianon avec pas moins de quatre groupes issus de la scène Metal dans sa plus grande diversité. Bien entendu la tête d’affiche qui offre des reprises adaptées, mais aussi Klone et son Metal Progressif, Nanowar Of Steel qui propose un version humoristique du Metal au sens large et Psykup avec son Heavy moderne.
PSYKUP
Nous arrivons malheureusement tardivement sur place. Il faut dire que les concerts démarrent plus tôt que d’habitude et la SNCF le dimanche c’est pire qu’en semaine. Quand on sait qu’en semaine c’est déjà de la merde… On a quand même le temps d’écouter le dernier morceau de Psykup qui confirme ce qu’on sait déjà du groupe, ça joue carré de chez carré et le son est massif et puissant. On espère avoir l’occasion de pouvoir juger sur un set complet prochainement.
NANOWAR OF STEEL
Lorsque les Italiens montent sur scène le ton est donné, l’un des chanteurs place son micro sous le cul du second et le premier son qu’on entend c’est un prout. Amis de la gaudriole et de l’humour pas fin Nanowar Of Steel est fait pour vous. A l’image d’un Ultra Vomit, on fait les clowns mais sérieusement parce que le fun n’est pas une excuse pour jouer n’importe comment. Le show est bien rodé, chaque musicien a son temps de parole entre les titres, le bassiste refile sa basse à l’un des chanteurs le temps de pousser les cordes vocales sur une reprise de Georges Brassens. En même temps, c’est le seul qui parle français, un avantage certain ce soir. Les deux chanteurs sont partout, lorsqu’il ne chante pas, le petit chauve à moustache se déguise en chouette géante ou en Cthulhu miniature accro au téléphone. Le groupe ira jusqu’à monter un meuble Ikéa pour se moquer d’Odin, le dieu du True Metal reconverti en vendeur de meuble. Nous on pense que le but non avoué de Nanowar c’est que le public garde les bras en l’air le plus longtemps possible. On est presque sûr qu’ils font des paris avant de monter sur scène sur le temps de mains en l’air ! On passe un bon moment sur ce set court, pas sûr qu’une lassitude ne s’installerait pas sur un show plus long. A vérifier.
KLONE
On avait eu la chance de voir Klone au Forum de Vauréal il y’a deux ans et on les retrouve en second sur cette affiche avec plaisir. Les Bordelais subissent une installation un peu chaotique, mais le show démarre à l’heure ou presque. Globalement, l’organisation technique de la soirée est un peu à la ramasse. Le lighteux semble découvrir comment fonctionne les lumières de la salle au fur et à mesure des concerts (on préfère penser que ce n’est pas fait exprès). Klone va directement changer l’ambiance festive en quelque chose de plus grave et de plus aérien. Son Metal Progressif à la Tool fonctionne plutôt bien sur le public ce soir décidément tout terrain. Sur scène, c’est le bassiste qui bouge le plus, les autres sont plus calmes, tout en introspection. Yann au chant distille ses mélodies planantes comme un grand gourou s’adressant à la fosse pour prêcher sa paroisse. Les couleurs sont très monochromes. Globalement, on a plus apprécié encore ce set que celui du Forum. Peut-être parce que plus court nous n’avons pas eu le temps de nous ennuyer une seconde.
LES TAMBOURS DU BRONX
Après un temps d’installation logiquement un peu plus long mais tout de même rapide compte tenu du le monde qu’il va y avoir sur scène la scène se remplit et la salle partie se ressourcer au houblon aussi. C’est donc la version Metal ce soir et la particularité des Tambours du Bronx c’est de faire appelle à des chanteurs différents pour leurs concerts. Ce soir nous avons Stéphane Buriez (Loudblast), Rueuno (Lofofora) et Florent Charlet (6 :33). Voilà qui offre un panel de timbre et de puissance large pour parcourir la Set list de reprise de ce soir. A la batterie, on a le plaisir de retrouver le sympathique Franky Costanza (Ex Dagoba, Ex Blazing War Machine, Blackrain) qu’on aime autant pour son savoir-faire rythmique que par sa gestuelle. Derrière les claviers et les samples, on pense qu’il s’agit toujours d’Arco Trauma (mais comme il est masqué ça pourrait être tata Suzette qu’on ne s’en rendrait pas compte). Tout le reste du line-up est assuré par l’équipe des Tambours du Bronx. En effet, dans la version Metal trois membres délaissent les bidons pour passer aux guitares et à la basse.
Le Bronx va mettre le tambour dans la salle ce soir (à moins que ce ne soit l’inverse…) Buriez se chargera de chanter un medley à la gloire de Sepultura, un incontournable du Bronx puisque la version Metal est née de la rencontre de bidonneurs et des Brésiliens. On retrouvera aussi du White Zombie en clôture de set chanté avec les trois chanteurs sur scène. Le reste du temps Florent, Stéphane et Reuno se partage les titres et apportent chacun leur personnalité forte au spectacle. Après Klone et sa transe, le public se réveille et sa pogote sévère dans la fosse. Il faut dire que les frappeurs ne nous laissent aucun répit, imaginez, déjà qu’avec un seul chanteur il faut beaucoup donner, là on en a trois pour nous motiver activement.
A la fin du set tout le monde prend le temps de serrer des pognes dans les premiers rangs de la fosse, c’est un chouette moment généreux et pas si fréquent (Extreme le fait aussi beaucoup). Sur les rotules après une soirée bien remplie mais content du temps passé au Trianon.
Melolive remercie Access Live qui nous ouvre régulièrement le PIT de ses concerts pour que nous puissions vous en parler !