Pour beaucoup de gens des années 90’s, FFF c’est la référence en matière de Rock Français et ça fait vraiment plaisir de les voir à nouveau en activité avec un nouvel album et une tournée française.
JOUJOU
C’est sur un tout petit bout de scène devant un rideau que Joujou a la charge d’occuper le public pendant que la salle se remplit. Musicalement, on est sur un style Variété Rock très à la mode, on verrait très bien le duo se produire sur Quotidien de Yann Barthès. C’est dans l’air du temps. Visuellement les tenues sont étudiées avec une combinaison très moulante pour la chanteuse et un haut transparent avec Tattoo apparent pour le chanteur. Les deux frangin(e)s bougent bien, ils font le job en allant chercher un public plutôt calme dans l’ensemble, mis à part la famille au premier rang venue soutenir ce qui très certainement représente le premier Olympia du duo. Pour les accompagner un guitariste, un bassiste et un batteur, on est en config simple, ils sont sobres sur les côtés, ça joue bien en place, très pro. On notera quelques faussetés cependant dans le chant notamment lors des harmonisations, rien de grave mais c’est un point à améliorer. En tout cas Joujou semble avoir tous les atouts pour faire parler de lui dans les mois et années à venir s’il reste de la place sur ce créneau déjà très disputé.
FFF
Le groupe débarque sur une scène enfumée avec un éclairage en contre-jour et des lunettes digitales affichant FFF en rouge sang. Effet garantie et Matthew Bellamy approved ! Dès le début du concert on comprend que la part belle est faite au dernier album en date avec trois titres de I Scream. Ce n’est qu’à partir du quatrième titre qu’on retrouve le FFF d’avant avec Silver Groover issu de Free For Fever. A peine terminé, on repart sur le dernier album avec deux titres. Le groupe jouera presque tous les titres de cette dernière sortie mais n’oubliera pas les classiques avec en milieu de show Le Pire Et Le Meilleur, AC2N un peu avant le rappel et Barbès en premier titre de rappel. On a juste du mal à comprendre pourquoi ce dernier n’a pas été l’apothéose de la soirée plutôt que de le mettre au début des trois titres des rappels.
Sur scène, c’est l’éclate. Les Français ont toujours joui d’une excellente réputation pour ce qui est de l’exercice live et c’est une vrai confirmation ce soir à l’Olympia. On ne dirait pas que 20 ans sont passés depuis leur apogée même si Marco rappelle de temps en temps le passage des années pour motiver la foule. Marco justement est impérial derrière son micro, sa voix n’a rien perdu de sa superbe et c’est en véritable showman qu’il va attraper le public. Pour l’y aider il a prévu quelques artifices comme des costumes différents et sur certains titres un trombone. Yarol assure la gouache à la guitare avec un savoir qui n’a plus rien à prouver, toujours avec ce touché entre le groove du Funk et la hargne du Rock. Le groove justement est éminemment assurée par la section rythmique avec notamment Niktus à la basse en jogging flashy, cagoules (oui il en a changé plusieurs fois, le s n’est pas une faute) et bide à l’air. Un look improbable façon « rien à foutre » qui participe bien à l’ambiance qui règne dans la musique de FFF.
Dans la salle, on a de tout, du quadra nostalgique venu faire sa cure de jouvence, des jeunes actifs qui ont surement découvert le groupe sur le tard, des plus jeunes qui sont venus découvrir la légende en vrai et surement pas mal de gens qui ont accroché sur le dernier album qui, il faut le reconnaître, est assez excellent (on vous en parlera dans une chronique très prochainement). Tout ce petit monde profite au maximum des interactions que vont offrir le groupe du stage diving de Yarol à la farandole de Marco, la fosse ne peut faire autrement qu’être active.
FFF reste FFF malgré le passage du temps, le groupe est toujours aussi dingue sur scène. On espère pouvoir couvrir leur fin tournée à la Cigale pour revivre cette soirée et on se prend à rêver d’une salle encore plus grande, et pourquoi pas le Zenith !?
Melolive tient tout particulièrement à remercier Veryshow pour nous avoir permis de couvrir ce concert dans de très bonnes conditions.