Le parrain du Blues, Popa Chubby, était de passage dans un Olympia complet dans le cadre de sa tournée française.
Plus de 30 ans que Ted Horowitz, alias Popa Chubby, offre aux fans de Blues, son jeu virtuose et ses solos à rallonge. Avec une discographie longue comme le bras, le new-yorkais a fait de la France l’un de ses terrains favoris, où il est d’ailleurs bien plus connu que dans son propre pays. Et le public français aime Popa Chubby.
C’est donc dans un Olympia complet que Popa Chubby vient en ami faire étape dans sa tournée française, qui fait suite à la sortie de son nouvel album studio Emotional gangster (sur le label Dixiefrog, la référence française du Blues) ainsi que d’un tout nouvel album live enregistré à NYC. Connu pour la qualité de ses reprises, Popa Chubby entre en scène sur le célébrissime Hey Jo de Jimi Hendrix histoire de donner le ton d’entrée de jeu et de nous prouver, si il faut encore, qu’il est l’un des meilleurs interprètes d’Hendrix. La soirée sera virtuose ou ne sera pas. La setlist sera pourtant sans grande surprise pour quiconque connait la carrière du guitariste américain : entre ses compositions issues de ses différents disques, il nous sert nombre de reprises, du Hallelujah de Leonard Cohen à Over The Rainbow en passant par Sympathy for the devil des Stones, Walk on the wild side de Lou Reed, ou Have You Ever Loved a Woman de Freddy King sans oublier le thème du Godfather. Si ces reprises très personnelles d’excellente facture sont devenues au fil des années des classiques des concerts de Popa Chubby, on reste toujours impressionné par la maîtrise technique du bonhomme, qui sait capter son public sans bouger de son siège avec son Blues unique inspiré du Rock. La sauce monte d’un cran lorsqu’il invite son ami Manu Lanvin à le rejoindre sur scène le temps d’un Going Down, toujours de Freddy King, où les solos des deux guitar heroes se répondent avec férocité, avant de laisser Popa Chubby enchaîner avec Little Wing, autre tube hendrixien, lui qui avait fait une tournée en hommage à l’une de ses idoles quelques années en arrière.
Si Popa Chubby est un guitariste dont le talent et la réputation ne sont plus à prouver, on aurait tout de même aimé un peu plus de spontanéité dans un show de plus de deux heures finalement trop lisse, d’où il manquait ce petit brin de folie du Blues pour nous emporter avec lui. Popa reste néanmoins l’un des plus grands guitaristes de sa génération et c’est toujours un plaisir de le retrouver sur scène avec son style et ses mimiques inimitables.
Merci à Caramba Culture Live et à Sophie Louvet pour l’accréditation photo.