DELILAH BON
Après avoir enflammé Paris en septembre dernier, Delilah Bon est de retour ! Cette fois-ci, elle fait la première partie de Shaka Ponk. Delilah est accompagnée, sur scène, de Ruena et de Hela. Leur style vestimentaire est resplendissant. Elles sont toujours stylées ! Après avoir chanté quelques chansons, Delilah annonce qu’elle dédie la prochaine à la communauté trans. Il s’agit de War on Women. Des beaux messages de tolérance sont affichés sur un drapeau ainsi qu’au verso de la guitare de Ruena. Le public réagit favorablement à cette première partie qui est de grande qualité. Delilah remercie Sam de Shaka Ponk pour avoir cru en elle et lui permet de faire la première partie du groupe deux soirées consécutives. La chanteuse poursuit le set avec Bad Attitude, une chanson à propos de se faire de l’argent. Elle indique qu’elle produit elle-même sa musique. Le concert se termine sur Dead Men Don’t Rape, une chanson politique. Delilah commente qu’elle ne sait jamais comment le public va réagir à ce titre. Ce dernier évoque les droits des femmes, les agressions sexuelles, l’injustice, etc.
Les 30 minutes sur scène sont passées à grande vitesse. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne se lasse pas de voir Delilah Bon. La naissance d’une star mondiale !
Setlist :
01. Brat
02. Chop Dicks
03. War on Women
04. Chiquitita
05. I Don’t Listen To You
06. Red Dress
07. Bad Attitude
08. Dead Men Don’t Rape
SHAKA PONK
Après avoir performé pendant les festivals d’été, Shaka Ponk a débuté sa tournée d’adieu « The Final F*cked Tour » en octobre dernier. Nous étions présents au Zénith de Paris le mercredi 8 novembre. Comme énormément de dates de leur tournée, le concert se jouait à guichet fermé.
La salle était bien calme et les yeux étaient rivés sur la scène lorsque des spectateurs se mirent à applaudir dans un coin des tribunes. Le groupe venait de faire son entrée et entamait d’un pas décontracté, le tour du Zénith sous les acclamations du public. Sam, Frah et leur guitariste rejoignaient la fosse, prenaient place sur une mini scène en plein milieu du public et débutaient calmement leur set avec une version acoustique des titres I’m Pickie, Gung Ho, Run Run Run et de la reprise du célèbre titre The House of the Rising Sun. Le show se déroulait aussi sur la scène où des puits de lumières éclairaient par intermittence les talentueux musiciens composés entre autres d’un clavier, d’un batteur et d’un contrebassiste.
A peine le temps de dire au revoir à l’acoustique que le Rock’N’Roll apparaissait avec la chanson Je m’avance. La chanson montait en puissance seconde après seconde et finissait en apothéose avec l’apparition de chaque côté de la scène, d’une chorale ressemblant à des anges. Cette fin de chanson réveillait les fans venus en nombre. L’ambiance était survitaminée et tout le Zénith était debout. C’était le parfait moment pour lancer la chanson Wanna get free avec un énorme tableau lumière, les chorégraphies de la chorale et les images sur l’écran géant en plein milieu de la scène. La suite a duré plus de 90 minutes après cette chanson. Elle a été un tournant entre le moment de partage intimiste du début et le Shaka Ponk que nous connaissons sur scène : des freaks*, musiciens comme chanteurs se donnant à fond devant leur public, au-dessus des épaules de leur public et sur une petite estrade en guise de scène en plein milieu de la fosse. Ils sont accompagnés par une équipe technique sensationnelle se chargeant du spectacle son, visuel et lumière. Rajoutons le duo Frah et Sam qui se connait à la perfection, la scénographie, les atmosphères variables. Ses additions donnent un spectacle de très très grande qualité. Même s’il est venu pour s’éclater avec ses fans, par exemple en lançant un circle pit géant, Shaka Ponk n’oublie pas de passer des messages de tolérance, politiques et prôner la différence (lors des chansons Twisted mind, Tout le monde danse, 13000 Heures et Sex ball). Un grand bravo pour les lumières qui nous en ont mis plein la vue. Les éclairages avaient une hauteur qui variait dans la fosse et semblaient dessiner des formes sur la grande scène centrale (notamment un A.D.N. sur la chanson Sex Ball). J’ai beaucoup apprécié la proximité avec les fans. Les deux personnes qui ont la chance de partager un moment sur scène (et reparties en slamant dans la foule), le jeune sur les épaules de son père qui faisait des grands coucous ou les aficionados salués dans les tribunes auront un souvenir de ce concert gravé à jamais dans leur mémoire.
Un grand bravo à la chorale qui était mise à l’honneur lors du rappel et qui a contribué à cette ambiance énergique en dansant et chantant tout au long de la partie Rock.
C’était effectivement un F*CKING FINAL TOUR
*Freak : monstre humain en français, mais aussi le nom du collectif d’artistes https://www.the-freaks.fr/artistes/frah-shaka-ponk/ engagés.
Photographies : Elodie Roy
Textes : Christopher Magis (Delilah Bon) et Clément Guérin (Shaka Ponk)
Nous remercions Delilah Bon pour les invitations.