Pour notre toute première fois au Barde Atomique, c’est une soirée bien mouvementée qui s’impose comme un baptême du feu avec du bon gros Thrash/Death, du Néo Burné et un invité de dernière minute qui va ouvrir les chakras en douceur !
DEASIL
Deasil est un groupe qui propose des reprises et des compositions Rock. S’ils sont là ce soir sans leur batteur, c’est parce que le groupe prévu initialement s’est désisté à la dernière minute. Ils étaient les seuls dans le coin capable de relever le défit en si peu de temps à l’aide de samples. Alors quand on se présente à une soirée un peu bourrine avec un répertoire Rock ce n’est pas super facile. D’autant que la salle se remplit progressivement, les premiers instants se font un peu dans l’indifférence polie. Et c’est là qu’on se rend compte du savoir-faire de nos deux warriors du Rock car au fur et à mesure que les gens arrivent, ils vont réussir à embarquer la salle. De toute façon, des musiciens qui décident de reprendre du Ayron Jones ne peuvent pas être de mauvais musiciens. C’est une preuve de bon goût. Le groupe finira sous les applaudissements et les encouragements d’un public enfin réveillé et présent.
SetList :
Run
Like A Bird In a Cage
Love Actually
Bad Guy (cover Billie Eilish)
I Don’t Care
Blood in the water (cover Ayron Jones)
Fade Away
Little Monster (cover Royal Blood)
Another Ride
KARMAAH
Karmaah c’est le groupe qui joue à domicile, celui qui a invité les deux autres à venir faire la fête avec eux au Barde Atomique. Le public présent ce soir est là principalement pour eux du coup même s’ils sont en second sur l’affiche, ils font quand même office de co-tête d’affiche avec Lokurah en embuscade. Le groupe fête ce soir la sortie de leur premier EP Breaking Silence et c’est leur tout premier concert. En somme, il s’agit d’un tour de chauffe à domicile. Dès les premiers instants ça castagne, le public est déchaîné, le groupe très à l’aise avec un chanteur très présent qui va au contact en bord de scène, deux guitaristes assez charismatiques qui n’ont pas besoin de trop en faire et le smile de partout. Autant sur scène que dans la salle, les gens sont tous content d’être là, et ce n’est pas Arno, ex chanteur de Lumberjacks venu soutenir les copains, qui viendra dire le contraire. L’EP sera joué dans son intégralité et on constate avec plaisir que les compositions passent très bien le stade du live. On retrouvera le groupe au Covent Garden le 1er décembre 2023 en compagnie de Sailing For Tomorrow et Ice Chemicals pour le match retour hors les murs ! Melolive sera dans la place ! Niveau setlist, on notera deux choses : on a eu droit à une compo qui ne figure pas sur l’EP (tellement tout neuf que le titre Offy est provisoire) et une reprise de Deftones : Headup, remise à la sauce Karmaah.
LOKURAH
Lorsque Lokurah démarre son set, la salle est sensiblement plus clairsemée, les copains et la famille venus pour soutenir le groupe précédent sont partis regagner les cozy foyers. Du coup, on peut dire que ceux qui sont encore ce sont les vrais, ceux qui sont là pour la musique et rien que pour la musique. Et mine de rien, ça fait plaisir de voir qu’ils sont encore assez nombreux. Le set sera intense tout du long avec un public qui pogote quasiment en permanence dans les premiers rangs pendant que d’autres profitent du spectacle une bière à la main un peu plus loin. Le groupe sur scène est assez homogène avec un chanteur très présent au centre, Pierre-Jean à la guitare et le bassiste de l’autre côté plutôt statique, mais avec de belles attitudes comme les piliers du temple et derrière les futs, un batteur assez exceptionnel. Ceux qui suivent Melolive sur Facebook auront sûrement vu le petit extrait de batterie que nous avons posté qui en dira encore plus long qu’un discours. Musicalement et scéniquement, le groupe a de la bouteille et ça se ressent. Seuls les prises de paroles entre les morceaux semblent quelque peu hésitantes même si le chanteur fait de beaux efforts pour fédérer le public dont certains sont acquis à la cause, on sent un léger manque de conviction. Rien de grave car dès que la musique reprend ses droits, plus d’hésitation, c’est un direct dans les tympans et la salle finit en K.O. technique.
Trois belles découvertes encore ce soir en live avec deux groupes qu’on connaissait déjà sur disque et un troisième tout vierge dans nos oreilles ! On espère avoir la chance de recroiser les deux autres, en attendant pour Karmaah le rendez-vous est pris au Covent Garden en décembre.