Une file d’attente interminable est en place depuis plusieurs heures devant un Elysée Montmartre à guichet fermé. Les acteurs de la soirée semblent attendus et pour cause. En dehors de 2 apparitions en festival ces 2 dernières années, leur dernière date en salle remonte à plus de 8 ans (à la Laiterie de Strasbourg où vos serviteurs se trouvaient déjà à l’époque).
DAWN OF EXTINCTION
Mais pour l’heure, découvrons le Death Melodique de Dawn of Extinction (enfin sur le papier). Tout droit venus d’Espagne, ils ne sont pas là pour se prendre la tête et jouent sans pression devant cette salle destinée à être comble. Spécial Guest de cette tournée européenne, ils se présentent pour la 1ere fois dans l’hexagone avec leur fraîche petite décennie d’existence et désormais 2 albums studio, dont le dernier, From Tears to Vengeance, sort en avril dernier.
Les interactions s’installent rapidement avec un public qui semble découvrir une musique qui leur sied, pourtant pas forcément dans le même registre que nos compères allemands. Ils s’essaient à beaucoup de styles durant cette grosse demi-heure (Thrash, Death, Hardcore, Power), rendant difficile une classification qui leur serait vraiment fidèle. Sans que le show soit trop travaillé, on voit très bien que Cristian Juárez (guitare, voix) sait y faire pour haranguer une foule à bon escient. Si Alexis Gálvez (batterie) est tranquillement installé derrière son set, Daniel Juárez (guitare,chœurs) et Marcos Morales (basse) jouent parfois les équilibristes pour se mouvoir sur ce petit bout de scène tant ils débordent d’énergie. Une belle découverte pour ouvrir cette soirée tant attendue.
Setlist
Underrated
Rise From oblivion
This world remains
When the sun disappears
Lost paradise
Motherfucker
The heresy
From tears to vengeance
Apocalypse
BLIND GUARDIAN
On y est, après toutes ces années de disette pour les salles françaises, les bardes du Metal sont de retour dans l’hexagone. Intro instrumentale sous jeu de lumière projetant l’immanquable dragon de Blind Guardian. Les arrivées commencent comme toujours par Frederik Ehmke (quelqu’un a-t-il déjà vu ce mec porter un truc sur les épaules ???), puis viennent nos amis gratteux André Olbrich (bientôt 40 ans de Blind Guardian) et Marcus Siepen récemment surnommé “The Witcher” avec l’apparition de sa crinière argentée. On n’oublie pas non plus les artistes de sessions avec le nouveau venu Johan van Stratum à la basse et Pat Bender au Clavier depuis plus de 20 ans. Dernier arrivé, mais le plus acclamé, Hansi fait son apparition sous une acclamation assourdissante avant d’ouvrir la set sur Imaginations From the Other Side. De manière générale, Blind Guardian ne fait pas de bling bling dans la mise en scène, on est sur du Epic/Power Metal qui se partage en chœur sur chaque titre que ce soit de manière homérique sur des titres comme Nightfall, Valhalla, Mirror Mirror (pour ne citer qu’eux) ou alors dans une symbiose mystique sur “The Bard’s Song”. Une petite anecdote visuelle tout de même sur le lancement de Secrets of the American Gods avec un changement de flag, la couverture de la jaquette de The God Machine laissant place à celle du box set, tous deux signés de l’artiste Peter Mohrbacher, nom qui parlera évidemment au joueur Magic the Gathering les plus assidus côté artwork. (Tu m’étonnes que la jaquette me faisait penser aux Eldrazis…).
Les titres s’enchaînent tellement vite, on en redemande tous, obtenant un rappel bien évidemment prévu. Difficile de contenter tout le monde sur une soirée quand on crée de la musique depuis bientôt 40 ans et 12 albums studio. Une discographie tellement dense et iconique que seuls 3 titres du nouvel album trouveront place à Paris.
On se quitte sur un au revoir bien plus long qu’à l’accoutumé (marque de fabrique du groupe) avec une promesse d’un retour en concert bien plus rapide.
Setlist
Imaginations From the Other Side
Blood of the Elves
Nightfall
The Script for My Requiem
Violent Shadows
Skalds and Shadows
Time Stands Still (At the Iron Hill)
Secrets of the American Gods
The Bard’s Song – In the Forest
Ashes to Ashes
Traveler in Time
Encore:
Sacred Worlds
Lord of the Rings
Valhalla
Mirror Mirror
Merci à Garmonbozia et à l’Elysée Montmartre pour cette dose d’héroïque fantaisie sauce métal qui nous manquait tant.
Crédit Photo : Shatenewton (Lydie Perrin)