En force !
Quand on est un groupe qui a déjà pratiquement tout dit sur les trois premiers albums mais qu’on est en plus, régulier sur les sorties, il est souvent difficile de se renouveler et de proposer à chaque fois du nouveau ou de l’incontournable. Pourtant, les Black Stone Cherry sont plutôt constants dans la qualité de leurs sorties qui, même si on a perdu la fraîcheur des débuts, garde une certaine efficacité qui permet d’y aller les yeux fermés en sachant ce qu’on va obtenir.
On ne s’étonnera donc pas de retrouver les recettes qui ont fait le succès de Black Stone Cherry dans ce huitième album. Tout s’articule principalement sur Chris Robertson qui, non content de posséder une des plus belles voix du genre, va également envoyer les notes dans les solos du groupe aux ambiances bluesy. Les refrains accrocheurs se disputent avec la machine à riffs pour tenir l’attention de l’auditeur et c’est le mariage des deux qui fait mouche immédiatement.
Cet album est également l’occasion de découvrir sur bande (enfin maintenant c’est du numérique, appelons ça une licence poétique de vieux conservateur) la nouvelle recrue à la basse. Honnêtement, il est quasiment impossible d’entendre une différence notable à la basse par rapport à Jon Lawhon parti cultiver son jardin (pour faire plaisir à Voltaire). Steve Jewell fait le job, il le fait aussi bien que Jon et c’est plus véritablement sur scène qu’on voit la différence car Steve bouge beaucoup plus que Jon (voir notre report de leur passage au Trianon en 2022).
Si on considère le tracklisting, on pourra noter que cet album présente nettement moins de ballades que d’habitude. C’est un disque plus rentre dedans, même si l’ensemble reste très mélodique, plus Heavy aussi. Comparativement aux quelques albums précédents, on le sent un peu plus inventif sur les riffs, le propos est plus moderne comme sur le titre qui ouvre l’album : Screamin’ At The Sky. Avec Black Stone Cherry, il faut s’attacher aux détails, notamment sur les couplets et les solos qui sont souvent finement inventifs. C’est tout le propos du groupe d’arriver à proposer une musique très léchée et en même temps, accessible à tous. Sur Nervous, c’est un petit motif très répétitif sur le refrain qui ramène cette modernité. Certes le groupe n’invente rien, mais il a le mérite de rechercher des arrangements qui feront sonner leur musique un peu différemment.
Au final, Screamin’ At The Sky est d’un calibre ultra efficace avec des mélodies imparables, des riffs puissants taillés pour le live. Là où sur de précédentes sorties, le groupe proposait des tracklisting avec quelques morceaux un peu plus inégaux, cet album est à la hauteur des trois premiers et ça fait bien plaisir !
Tracklisting :
Screamin’ At The Sky
Nervous
When The Pain Comes
Out Of Pocket
Show Me What It Feels Like
R.O.A.R.
Smile, World
The Mess You Made
Who Are You Today?
Not Afraid
Here’s To The Hopeless
You Can Have It All
Titre emblématique de l’album : Screamin’ At The Sky qui annonce d’emblée, la couleur de l’album.
Titre dont on aurait pu se passer : Aucun, c’est un sans faute.
Titre ovni : Il faut attendre la track 11 pour avoir une unique vraie power ballade. C’est assez rare chez BSC.
19/20