L’Olympia accueille enfin ce soir, après plusieurs reports depuis 2021, l’iconique groupe de Pop Rock Tokio Hotel.
CASEY BAER
On tombe avec surprise sur Casey Baer en arrivant tout juste à l’ouverture. La queue est encore longue sous les lettres rouges mais la soirée a bel et bien débuté. Un mélange de discussion et de cris d’hystérie remplissent déjà la fosse. À 2 sur scène, ils se mettent rapidement le public dans la poche avec leur mini show à l’américaine, dans un dialogue permanent. Le fond sonore passe bien, ainsi que la guitare live, mais c’est bien la voix de Casey qui est omniprésente. Son timbre rappelle un peu celui de Miley Cyrus à la fin de son époque Hannah Montana (je viens de perdre les plus jeunes et les anciens en même temps là). Côté style, découvrant clairement l’artiste en live, on est sur du Pop Rock me remémorant avec nostalgie les génériques de nos séries des années 2000 avec une touche de succès de la même époque tel que Kelly Clarkson, Taylor Swift et autre Hilary Duff sous testostérone. Le set est très (trop) court et notre léger retard (20 minutes le temps que Shate atteigne avec difficulté la zone photographe) n’a pas permis de faire de photos probantes.
Pour une fois, petit point bio post concert. Jeune star montante de nouvelle génération, elle se fait connaître sur Internet par des covers avant de se lancer rapidement (dès 2019) dans une série de single, une dizaine en 3 ans, puis son 1er EP, Not That Girl, en 2022. Deux autres titres suivront, dont le dernier, 17 Again, sort début avril. Elle accompagne Tokio Hotel pour une partie de cette tournée et sort d’une autre gros tour américain en compagnie d’un certain Jesse McCartney.
TOKIO HOTEL
Hormis si vous viviez dans une grotte dans les années 2000, il est quasi impossible d’être passé à côté de ces jeunes allemands et de leur Rock ultra efficace derrière le timbre inimitable de Bill. Si ce n’est pas par via leur musique, le visuel de Tokio Hotel vous a malgré tout marqué à coup sûr. Le quatuor à l’ascension fulgurante se fait remarquer dès 2005 avec les albums Schrei et Zimmer 483, contenant des tubes planétaires tels que Durch den Mousun, Spring Nicht ou encore Schrei. Ils font leur 1er pas en France dès 2006 devant un public déjà conquis grâce à la toile. Ils marchent sur l’eau jusqu’à la fin de la décennie, sortant leur 3ème album à succès, Humanoid, en 2009. Il se feront plus discret par la suite, se retirant des médias pour produire une musique en pleine évolution. 2 albums sortiront respectivement en 2014 et 2017 dans un style plus orienté Pop que Rock avec la touche d’Électro qui va bien pour correspondre à un nouveau public. Ils reviennent sur le devant de la scène avec 2001 qui sort l’année dernière, permettant d’étayer un peu plus leur répertoire moderne pour ce tour et cette date parisienne déjà reportée 3 fois.
Tout le monde est bien rentré et ils n’attendent plus que leurs idoles. Difficile d’établir une moyenne d’âge, entre les nostalgiques de la 1ère heure toujours présents et qui vont se prendre 20 ans dans la g*eule, comme les retardataires qui découvrent encore le phénomène. Le noir sonne la fin de vos tympans tellement la fosse est incroyable. L’intro rideau fermé sur White lies est déjà terrible, la chute de ce dernier dévoilant nos 3 compères et leur instrument est assourdissante et l’apparition de Bill en cowboy rose paillette est indescriptible. Le début du set se ballade entre les albums les plus modernes (tous dans leur version anglaise). Changement de tenue sur Girl Got a Gun, on retrouve notre blondinet tout de jaune pailleté dans un visuel plus Rock. Passage en acoustique avec les jumeaux en duo sur Just a moment (de base en feat avec VVAVES qui est d’ailleurs projeté sur le décor) avant un premier shoot de nostalgie avec Swharz. Retour de Gustave et Georg pour repartir dans ce voyage de 2 décennies. Spring Nicht met tout le monde d’accord dès les 1ères notes et enflamme une nouvelle fois le public et se conclu sur la disparition de Bill et un énième changement de costume. La salle est sous son charme, une simple gorgée d’eau en ferait transpirer plus d’un(e)… Le set se poursuit dans cette ambiance électrique et se termine pour le moment… Avant, sans trop de surprise, une rappel contenant le titre tant attendu pour les fans hardcore, Durch den Mousun.
Setlist
1. White lies
2. Automatic
3. The Heart Get No Sleep
4. We Found Us
5. Girl Got a Gun
6. HIM
7. World Behind My Wall
8. Feel It All
9. When It Rains It Pours
10. Just a moment (Acoustic)
11. Schwarz (Acoustic)
12. Run, Run, Run
13. Spring nicht
14. Easy
15. Love Who Loves You Back
16. What If
17. Chateau
Encore
18. Fahr mit mir (4×4) (Kraftklub cover)
19. Durch den Monsun
20. Runaway
Un grand merci à l’Olympia pour cette soirée marquant le retour d’un des, si ce n’est LE groupe Pop Rock de ce début de siècle avec TH ainsi que la découverte de la jeune Casey Baer à suivre.
Crédit photo : Shatenewton (Lydie Perrin)