Soirée Prog à intensité variable, avec la renaissance d’un groupe sous les traits d’Hamasaari en compagnie d’une de leur principale source d’inspiration et mastodonte du metal progressif, Klone.
HAMASAARI
Formé, ou plutôt reformé, en 2021, nous retrouvons sous leur nouvelle identité musicale, HamaSaari, le line-up complet du précédent projet Shuffle. Une renaissance de réflexion et donc de style, laissant derrière eux un rock aux sonorités hip-hop et électro pour un mouvement plus progressif aujourd’hui. Malgré leur jeune discographie et leur unique album, Ineffable, tout juste vieux d’un mois, nous n’avons pas à faire à des néophytes et leur expérience tant dans la composition que dans la prestation devrait dépasser les attentes d’un nouveau nom.
La salle est quelque peu dégarnie en ce début de concert, mais ça sent le Prog à fond. En même temps, ils sont 5 et il y a 12 instruments sur scène. Si la fosse reste tranquille, c’est aussi parce que tout ça s’écoute avec les 2 oreilles et attentives qui plus est. Les ambiances varient régulièrement, ne laissant pas vraiment un esprit défini pour le set, ce qui le rend surprenant et très divertissant. De la multitude d’instruments avec leur sonorités (et accordage sans doute) propres au 4 voix qui ont des fonctions assez diverses, les possibilités semblent énormes et présagent d’un répertoire pouvant s’étoffer à profusion pour l’avenir.
KLONE
Si la formation Poitevine n’est plus à présenter avec ses 30 ans d’existence approchant et son impact dans le paysage prog français et international, il est tout de même bon de se rafraîchir la mémoire de temps en temps. Connu au départ (1995) sous le nom Sowat en tant que quatuor, il change pour Klone et une formation à 6. Leur 1er album, Duplicate, sort en 2004, 6 suivront avec notamment Meanwhile sorti en février dernier auquel il faut ajouter 3 albums Lives qui ont une part importante dans l’évolution du groupe, en particulier Unplugged (acoustique), qui est conçu à 3 (Guillaume, Yann et Aldrick).
On prend les mêmes et on recommence, le pit était donc au complet depuis le début, mais semble avoir passer un cran dans l’investissement pour les artistes. Ce qui n’est pas peu dire au vu de l’ambiance qu’on su mettre les Manceaux avant de quitter la scène. Dès leur entrée, ça en impose et les premières notes focus les dernières têtes en l’air dans la salle. C’est propre et détaillé côté son. D’un point de vue personnel, on ne croule pas sous des solos ultra techniques et interminables, mais plus sur des sections cohérentes de performance efficace et enivrante. Côté voix, le clair est vraiment agréable à l’écoute et les screams/growls sont bluffant tant par leur résultat que par la quasi inexistence de transition pour passer de l’un à l’autre. Le set passe vraiment vite et on se rend compte un peu tard de l’avancée de la soirée avec le mini entracte où Morgan Berthet laisse la place à Jelly Cardarelli pour clore le concert.
Setlist:
- Elusive
- Rocket Smoke
- Night and Day
- Sealed
- Keystone
- Gone Up in Flames
- Within Reach
- Bystander
- Immersion
- Army of Me (Björk cover)
- Nebulous
- Silver Gate
- Yonder
Soirée atmosphérique prouvant que la frontière entre rock et metal est très fine dans le Prog. Merci à l’Empreinte de cette proposition musicale très immersive.
Crédit Photo : Shatenewton (Lydie Perrin)