Simple, efficace.
C’est donc d’une manière assez directe et sans ambages que le groupe venant d’outre-Atlantique, Asylence, nous offre son tout premier album, Endanger Us All. Mélangeant Death Metal Melodique saupoudrée de Blackened à laquelle s’ajoute une pointe d’un semblant de Nu, la mixture mélodiquement et drastiquement agressive du quatuor américain est intéressante.
Les premières sonorités de l’œuvre sont claires et distinctes, à l’image de la direction artistique souhaitée : moins d’une minute d’un discours criard sur fond timide de guitare. Il y a de la profondeur et un début de contraste. L’appel à prendre les armes est là. C’est A Call to Arms. Arrive ensuite, et assez rapidement à vrai dire, le morceau éponyme de l’album, Endanger Us All. Il donnera le la à 8 autres morceaux de presque 4 minutes chacun. Le début reste angoissant, il y a un peu d’Indus mêlé à du vent et des toussotements. L’ambiance est progressive, alternant avec des cris aigus, des hurlements et du growl. La guitare fait écho au Death, Core et Melo. Je ne peux m’empêcher de penser à The Black Dahlia Murder (repose en paix, Trevor). La voix est presque camouflée, on dirait aussi du Enmity. Se dévoile alors, un paysage apocalyptique. C’est The Garden of Disrespect. Le début est martial, primitif et à partir de la quarante-cinquième seconde, est davantage énergique. Le calme revient et rebelote. A 2 minutes et 57 secondes, le Nu apparaît pour se transformer en cris. Ce qui s’ensuit est encore plus sombre, plus Black, Eternity, Please. Le premier cri est très rapide, le growl s’ajoute et l’ambiance est morbide. Seraient-ce des supplications ? Sûrement. Un break s’installe dès 1 minute et 43 secondes. Il y a de la résonance. Et puis ça reprend, toujours aussi vite.
Les dés sont donc jetés, le début est Blackened, In Solidarity We Die ; high et mélodie puis du growl. Ainsi, et ce qui pourrait être reproché à cet album est qu’il n’y a pas de grandes prises de risques. Mais soyons indulgents, ce n’est que leur première grosse sortie et elle est bien ! Arrows for Christ survient. Le morceau est un condensé de guitare saturée, de grunt et hurlements maîtrisés qui alternent avec des blasts. La batterie est bien entendable. Des moments presque a cappella viennent relancer cette machine destructrice, inspirée d’un massacre représentatif de notre espèce. In This Hell est donc là. L’espoir n’est plus. Aucune rédemption possible. L’introduction a un goût d’Avatar. Le jeu de batterie est particulier et est toujours aussi précipité, les cris sont aigus et le rythme saccadé. La guitare reprend le lead avant que ne réapparaisse le reste. Le calme n’est que de courte durée avant que l’ensemble ne se mélange. Un growl de fin vient conjurer notre sort.
Sans âme, la fin est inextricable. Le départ est agile. Plus de sommations, Soulless enlise tout. Des cris lourds sont présents. La guitare ajoute vraisemblablement le côté mélodique, domptée par une batterie qui clôturera le titre. Le combat viendrait de l’intérieur ? Peut-être. A War Waging Within conclu l’ensemble. Les premières notes agressives débarquent plus tôt, à moins d’une minute. Le chant est là, les supplications aussi. Une autre voix arrive en résonance. L’ensemble est lourd, pesant. La guitare vient éclaircir le paysage sans vie mais ce n’est que pour mieux repartir. La fin nous prend presque de court.
Tracklisting :
- A Call to Arms
- Endanger Us All
- The Garden of Disrespect
- Eternity, Please
- In Solidarity We Die
- Arrows for Christ (Album Version)
- In This Hell
- Soulless
- A War Waging Within
Titres préférés : Endanger Us All et Eternity, Please.
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14/20