Tout vient à point… à qui sait entendre
Enfin ! Presque 40 ans après le dernier album Larme de Héro, voici le successeur. Un album qui confirme le renouveau, le retour dans la durée là où d’autres groupes se contentent de capitaliser sur le passé, Sortilège offre du neuf à ses fans ! La patience a payé.
Alors forcément, après un si long jeu de patience, le fan est en droit d’attendre un album à la hauteur de celle-ci. Alors que Phoenix avait laisser les gens sur leur faim, un teasing très prometteur et une mise à jour d’ancien titres avait de quoi aiguiser les appétits, mais le plus difficile restait à faire, produire un successeur. Pour y parvenir, il aura fallu à la nouvelle formation retrouver le feu éteint il y a 37 ans. Il fallait retrouver l’essence de ce qui a construit le succès de Sortilège. Pas simple, mais pas impossible.
A la première écoute on note que la production est plutôt bonne. C’est assez old school dans l’approche et on n’aurait pas craché sur une petite prise de risque de ce côté-là en proposant un son un poil plus actuel. Mais ça ne dérange pas puisque le groupe ne propose pas une version moderne de son style, mais cherche au contraire à rester dans la formule qui a fait son succès. Si on se penche sur la composition, là c’est un sans-faute. On est complètement dans la continuité, comme si on avait effacé le laps de temps écoulé entre la séparation du groupe et maintenant. On retrouve un Zouille vocalement très en forme servit par son nouveau line up qu’on ne tardera plus à considérer comme le line up de Sortilège tout court. Bruno Ramos laisse libre court à ses déluges de notes ajoutant maintenant sa touche à l’édifice. On retrouve parfois un peu de Manigance dans certains solos c’est amusant.
Si on devait chercher l’évolution on la trouverait surement en écoutant le titre Derrière Les Portes De Babylone qui introduit des sonorités arabisantes. On y retrouve d’ailleurs une participation de Myrath. Du coup il n’est pas étonnant de retrouver également Kevin Codfert sur le morceau qui clôture l’album et qui lui donne son nom : Apocalypso. Puisqu’on parle des invités on notera que Stéphane Buriez de Loublast viendra soutenir le chant sur Attila et sur La Parade Des Centaures.
Concernant les textes on retrouve là aussi les thèmes et la manière de les déclamer de l’époque. C’est toujours très bien écrit, même si aujourd’hui certains passages font un peu clichés, Sortilège mérite de les réutiliser à l’envi puisqu’il en est un peu le parrain dans l’hexagone.
Cet album ne réinvente pas Sortilège, il s’inscrit dans la continuité. On sent l’envie de faire plaisir aux fans, de se faire plaisir aussi et on salut l’effort car revenir aussi fort après 37 ans (si on ne tient pas compte de Phoenix) ce n’est pas donné à tout le monde. Apocalypso est un pur produit du Heavy Metal français comme on savait le faire dans les 80’s et comme on sait toujours le faire maintenant. Avec ADX la France peut aussi compter sur Sortilège pour rappeler l’âge d’or de ce style musical.
Tracklisting :
1. Poseidon
2. Attila (feat. S. Buriez)
3. Derrière Les Portes De Babylone (feat. Myrath)
4. Le Sacre du Sorcier
5. La Parade Des Centaures (feat. S. Buriez)
6. Walkyrie
7. Encore un Jour
8. Trahison
9. Vampire
10. Apocalypso (feat K. Codfert)
Titre le plus apprécié de l’album : Derrière Les Portes De Babylone
Titre le moins apprécié de l’album : Le Sacre du Sorcier qui fait un peu chanson à boire. On n’attend pas le groupe sur ce genre de titre.
Titre ovni : Le Sacre du Sorcier en toute logique, c’est le titre un peu différent du reste.
17/20