Album éponyme x2 ou 2.0 ?
Reprenant leur avant-dernier album éponyme sorti en novembre 2021, le groupe gallois Bullet For My Valentine décide de sortir une version dite Deluxe en août 2022. Que propose-t-elle en plus ? 5 titres inédits. De manière moins prosaïque, ce septième album qui se veut souligner un tournant dans la carrière du groupe est plus agressif dans sa composition comme dans son rythme, mélangeant Thrash Metal, Groove Metal et Metalcore.
Parasite ouvre le bal avec une introduction de presque 1 minute 40 où s’entremêlent dans un rythme saccadé, certains titres phares du groupe (Your Betrayal, Tears Don’t Fall etc.). Un breakdown vient rompre la mélodie. Knives enchaîne avec une accélération qui sera le propre de l’album, plus Heavy, plus rapide, plus violent. L’ensemble reste pourtant très Core en filigrane mais surtout, répétitif. My Reverie est plus mélodieux et progressif. Des hurlements viennent ponctuer la voix de Matthew Tuck reconnaissable entre toutes. Ce n’est qu’à la troisième minute que la guitare se réveille de manière brutale pendant 30 bonnes secondes. Après une retombée, la structure similaire reprend avec No Happy Ever After : introduction nerveuse, breakdown, cris/chants, fonds de batterie et guitare puis retour du chant et repeat. Aux ¾ des morceaux ressortent batterie mais surtout guitare, comme pour signifier la tournure plus pugnace et acérée de ce dernier album en date. C’est avec un retour à la Sleeping With Sirens agrémenté de leur nouvelle signature que le groupe Bullet For My Valentine débute son morceau Can’t Escape The Waves. Ce qui suit alterne entre notes plus claires et riffs combattifs. Esprit belliqueux aux sonorités plus distinctes retrouvées dans Bastards et Rainbow Veins. Shatter a un beau regain d’énergie qui se perpétue avec Paralysed. Portant bien son nom, celui-ci démarre d’emblée par un trio aiguisé guitare-basse-batterie où viennent s’entrechoquer différents niveaux de chants. Énergie retrouvée dès les premières secondes du titre suivant, Death By A Thousand Cuts, où l’inexorable combat intérieur qui se joue ne semble pas s’arrêter.
Les nouveaux titres de l’album de Bullet For My Valentine débutent ici. Bullet For My Valentine (Deluxe) est donc double mais plus affirmé, symbolisé par le masque reprenant le visuel de celui de 2021 mais de manière minimaliste et sur fond noir. Le morceau Omen résume le nouveau tournant plus Thrash et Groove pris par le groupe dans ce dernier album. Le rythme précis, presque martial, récidive inlassablement. Serait-ce un bon présage ? L’aspect Metalcore ressort davantage sur Stitches débutant par une ambiance radiophonique étrange accompagnée par un piano et dont la guitare s’intègre, par la suite, parfaitement à l’osmose choisie. Les larmes ne couleraient donc plus avec No More Tears To Cry reprenant les mêmes caractéristiques. Néanmoins, le ton change avec Step Out From The Inside qui est un titre plus nostalgique voire supplétif alliant sonorités acoustiques et de synthé. La voix se veut moins forte et les instruments plus doux venant guider l’être plaintif. Mais c’est sans compter sur un final plus fougueux que This Means War vient résumer ce que l’album tente de raconter depuis le début.
Assez itératif, Bullet For My Valentine (Deluxe) partageant donc le même nom que son créateur a malgré tout le mérite d’affirmer la nouvelle direction artistique de ce dernier, plus tranchante et impulsive. Leur dernier concert à l’Olympia le 31 janvier 2023 a mis en valeur ce dernier album, comme quoi !
Tracklisting :
Parasite
Knives
My Reverie
No Happy Ever After
Can’t Escape The Waves
Bastards
Rainbow Veins
Shatter Paralysed
Death By A Thousand Cuts
Omen
Stiches
No More Tears To Cry
Step Out From The Inside
This Means War
13,5/20
Morceau(x) le(s) plus représentatif(s) de l’album : Knives, No Happy Ever After, Omen, This Means War.
Morceau(x) sortant du lot : Paralysed et Death By A Thousand Cuts.
Morceau(x) dont on peut se passer : Bastards et Rainbow Veins.
