MeloLIVE a eu le privilège d’interviewer August Burns Red de passage sur Paris. Nous retrouvons Matt Greiner incognito devant les portes du Cabaret Sauvage. Il est notre laisser-passer et nous emmène dans les backstage pour une courte interview canap en toute détente.
Matt: Avant tout, je voudrais vous remercier pour cette interview, la dernière à Paris date de plusieurs années déjà…
Comment définiriez-vous votre musique ?
Matt: Je la définirais comme metal-core. Metal pour la partie mélodique et le tempo rapide et Core pour les éléments hardcore qui sont puissant (breakdown, contruction). Cela ne nous dérange pas si certains nous voient comme un groupe de Metal, d’autres non, d’autres encore comme un groupe de Metal progressif. Nous composons la musique que nous aimons écouter, même si le résultat déplaît à beaucoup de monde, on le garde. Et à l’inverse, ce n’est pas parce qu’une chanson fait l’unanimité chez les fans que nous la jouerons si elle ne nous va pas. Donc nous produisons ce que nous aimons et vous pouvez l’appeler comme vous le souhaitez.
A-t-elle évoluée en presque 20 ?
Matt: Elle a évoluée, c’est certain. Nous avons créé le groupe alors que nous n’avions que 17 ans et je n’avais que 2 ans d’expérience à la batterie. Donc ce n’était pas très bon (rire). Les autres avaient un bon niveau de guitare. Nous étions des jeunes inexpérimentés qui adoraient le Metal et qui ne désiraient que jouer les musiques de nos groupes préférés, c’est comme cela que tout a commencé. Nous avons choisi des musiques abordables de 3 de nos groupes préférés et les avons jouées pour notre 1er concert. Neardy de Poison the Well, Enjoy the silence, une cover de Depeche Mode par Evergreen Terrace et un dernier titre de Luti-Kriss (Norma Jean). Donc ça c’était en 2003 lors de notre premier concert, et c’est là que nous avons réalisé que c’était ça que nous voulions faire, que nous devrions écrire nos propres chansons. À partir de là, nous avons commencé à écrire et travailler encore et encore et nous nous sommes améliorés techniquement pour être capable de créer de meilleures chansons. Car c’est bien cela qui détermine ce que l’on peut jouer ou non. Si on n’est pas bon pour quelque chose, cela nous limite dans nos capacités à créer.
Comment avez-vous vécu le Covid ?
Matt: En fait, pour moi, cela a été une bonne période. Je sais que la plupart des personnes ne l’ont pas bien vécu pour beaucoup de raisons et je me sens mal pour eux. De mon côté j’ai commencé à fréquenter quelqu’un, chose qui est difficile habituellement car au sein d’ABR nous sommes très occupés et toujours en mouvement avec les tournées. Nous étions donc à la maison entre 2020 et 2021, ce qui nous a permis de faire évoluer notre relation. Cela n’aurait peut être pas marché en temps normal, nous ne serions peut être pas mariés à l’heure actuelle. J’ai également construit un studio où je donnais des cours de batterie.
Vous avez donc fait un break avec ABR ?
Matt: Oui, c’est ça. Nous étions en tournée avec Killswitch Engage en mars 2020. Le téléphone a sonné “Hey, rentrez à la maison, tout est arrêté”. De base, cela devait durer 2 ou 3 semaines, puis c’est passé à 1 mois, 2 mois, … ainsi, nous nous sommes retrouvés un long moment à la maison. Nous ne sommes pas restés inactifs pour autant. Nous avons enregistré l’album Guardian, organisé des livestream, ce qui est tout de même sympa à faire, mais ça ne remplace pas un vrai live.
Vous avez fait quelques featuring avec de grands artistes durant votre carrière, le prochain album en contient presque autant à lui tout seul, pourquoi? Quelles raisons ?
Matt: Nous avons eu l’occasion de jouer en tournée avec beaucoup de grands groupes et nous nous sommes fait beaucoup d’amis de cette manière. Nous nous sommes dit que ce serait cool d’avoir tous ces gens sur l’album avec nous et beaucoup ont répondu oui. Plus que sur le précédent par exemple.
Vous avez annulé votre tournée européenne en juin dernier pour raison financière, Est-ce lié à l’actualité ou est-ce devenu compliqué d’organiser une tournée en 2022 ?
Matt: Nous avons essayé d’être aussi honnête que possible et quand nous parlons d’aspect financier, c’est la vérité. Nous voulions faire la tournée, mais nous avons des vies de famille à assumer. Et quand nous avons réalisé combien d’argent nous allions perdre, nous avons pensé que ce serait mieux de rester à la maison au lieu de perdre de l’argent et passer du temps loin de ceux qu’on aime. Nous nous sommes donc occupé de payer l’équipe engager pour le tour et avons passer un mois supplémentaire avec nos proches, ce qui est super. En particulier pour moi, je venais de me marier et de rentrer de ma lune de miel. Je lui ai appris la nouvelle au cours d’un rdv “ Hey chérie, j’ai une très mauvaise nouvelle à t’annoncer, tu vas devoir me supporter en juin parce que je ne pars plus en tournée” ce à quoi elle m’a répondu, “Ce n’est pas une mauvaise nouvelle, c’est extraordinaire”. avant que je ne rétorque “ t’es sûre… on sera ensemble pour tout un mois …” (rire)
Comment vos fans ont-ils pris la nouvelle ?
Matt: Je dirais bien et moins bien. Certains nous en voulaient et je le comprends. Je suis sûr que d’autres ne nous ont pas cru et pensaient qu’il se passait autre chose, et enfin que d’autres encore ont compris que c’était devenu cher de se déplacer, l’essence, les bus tour, les vols,…
Et si la tournée avait eu lieu aux USA et non en Europe ?
Matt: Cela aurait été plus simple parce que l’équipe aurait été plus grosse et les cachets sont plus importants aux USA qu’ici.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le mythe qui entour votre nom ?
Matt: L’histoire avec la fille et le chien est une histoire très triste. C’est une vraie histoire… Je n’ai pas dit que c’était la vérité, mais c’est une vraie histoire. (rire). Au début, les gens demandaient, “quelle est la signification de votre nom, August Burn Red ?” et on répondait qu’il n’y en avait pas. Nous avions besoin d’un nom de groupe et nous avons pris 3 mots que nous trouvions cool. Une fois, deux fois, …, Et un jour on a répondu “ Je cuisais des œufs et le plat est tombé sur la cuisinière, nous étions en août et tout a brûlé ». Et enfin, après une énième question, l’histoire d’August et le chien est finalement sortie. Je crois que c’est Brent (Rambler) qui a répondu ça un jour. C’est en voyant la réaction de la personne qui avait demandé, .. .sans voix, que je me suis dit qu’on allait utiliser cette histoire.
Un dernier mot ?
Matt: Merci pour cette interview. Merci à tous nos fans Français de nous supporter depuis tant d’années. Nous les aimons vraiment et sommes très heureux d’être de retour ici. Achetez notre nouvel album Death Below qui sortira en mars 2023. Vous allez l’adorer !
La tournée s’est terminée en novembre dernier ainsi que leur année 2022 européenne.
Pas encore de date prévues pour 2023 chez nous, mais une énorme tournée Nord-Américaine de 42 date commencera en février 2023 au côté de Bleed From Within (Deathcore) et The Devil Wears Prada (Metalcore).