Evergrey c’est le groupe de Metal vaguement Progressif qui a souvent eu des soucis pour remplir les salles en France. On se souvient amèrement d’une annulation à l’Elysée Montmartre il y a presque 20 ans faute d’avoir pu vendre assez de places pour rendre la prestation rentable alors que les Suédois étaient en pleine ascension. Pourtant le groupe jouie d’une excellente réputation parmi les aficionados. Cette fois le concert se déroulera dans une salle nettement plus petite, mais elle sera pleine !
Virtual Symmetry
Ce groupe venu de Suisse Italienne (en gros ce sont des Suisses qui parlent Italien quoi…) pratique un Metal Progressif plutôt accessible qui fait la part belle à la technique et à la démonstration. Et sur ce dernier point Virtual Symmetry coche toutes les cases des clichés du genre. On a le guitariste qui hausse les sourcils en regardant sa main comme si elle agissait toute seule, le claviériste qui joue en fermant les yeux avec la banane jusqu’aux oreilles, le batteur qui lance ses baguettes et le bassiste qui joue tellement haut qu’il pourrait poser son menton sur le haut de sa basse. Il va de soit que tout le monde maîtrise parfaitement son instrument dans des déclinaisons techniques impressionnantes, même quand les membres de Fractal Universe viendront faire les zouaves sur scène (c’est une tradition sur la dernière date d’une tournée, les groupes foutent le bordel pendant le set de leurs compagnons de route), pas une note à côté. Le groupe possède un énorme capital sympathie, tous les membres ont le sourire aux lèvres, le groupe est ravi de jouer à Paris ce soir et ça se voit !
Fracral Universe
C’est au tour des Français de nous mettre la misère technique. Cette fois la démonstration n’est pas tant dans les solos, la leçon se fait plus rythmique que mélodique. Fractal Universe son truc c’est la mise en place au cordeau. Ça joue gras, mais ça joue en place ! Pas un creu-creu qui dépasse ! Niveau ambiance on voyage un peu, on se sent plus fog londonien qu’automne parisien. Manifestement le Petit Bain a eu un prix de gros sur les machines à fumée et la couleur rouge. Autant vous dire que pour les photos ce fut un peu la guerre. Un peu comme la hargne que le groupe propose avec son Death Melodique technique et cette intervention inattendue (pour ceux qui découvrent le groupe) de solos de saxophone qui tombent comme un poil de cul dans les nouilles et rend le groupe vraiment original. Le public est en communion complète, on entend quelques commentaires impressionnés, même l’abruti juste à côté de moi qui n’arrêtera pas de me pousser parce que manifestement un photographe à côté de lui ça le dérange, semble esbaudi. Pas certain qu’il comprendre ce mot s’il lit cette chronique (coucou)… Bref c’est la claque !
Evergrey
Quand on voit Evergrey sur scène on ne peut s’empêcher de trouver que Tom ressemble de plus en plus à Steven Seagal. Ce n’est pas le mec le plus expressif du monde, mais niveaux voix le monsieur se pose là, et même niveau guitare, sous ses airs tranquilles, il prend quelques solos pour montrer qu’il n’a rien à envier à son compatriote Henrik Danhage, qui armé de sa Charvel vintage envoie la majorité des solos du concert. Comme pour les autres groupes de la soirée, le son est bon et le groupe maîtrise parfaitement son répertoire.
En parcourant la setlist en fin d’article vous verrez que ce répertoire va puiser dans l’ensemble de la discographie des Suédois en faisant la part belle à sa dernière sortie en date : A Haertless Portrait avec trois titres. Le groupe jouera l’incontournable Recreation Day durant le rappel et un titre issu d’Inner Circle pour ne pas oublier la période la plus fast de la disco du groupe. Tom lâchera la guitare sur quelques titres laissant tout le boulot à Henrik et quelques membres des deux premières parties viendront sur scène pour participer à la fête de cette dernière date ensemble.
On pourra regretter que la salle et par extension la scène n’ait pas été plus grande, mais le groupe n’a pas vraiment besoin de plus de place pour s’exprimer et c’est peut-être le seul reproche qu’on pourrait faire au groupe, proposer un show sans grande surprise, mais peut être est-ce le prix à payer lorsqu’on cherche la perfection sonore ?
SetList :
Save Us
Weightless
Distance
Eternal Nocturnal
Midwinter Calls
Where August Mourn
A Silent Arc
In the Absence of Sun
Call Out the Dark
My Allied Ocean
A Touch of Blessing
Rappel
Blindfolded
Recreation Day
King of Errors
Retrouvez la chronique de leur dernier album en suivant ce lien !
Melolive remercie Garmonbozia pour l’accréditation.
L’auteur de ces quelques lignes tient également à remercier la charmante Mlle. Vercier qui lui a gentiment laisser sa place le temps de quelques clichés. <3