3ème et dernier jour du festival Castelroussin. Si la fatigue des 2 nuits courtes peut peser un peu sur l’organisme, la bonne humeur de l’organisation ravive la flamme dès l’arrivée des festivaliers présents sur 3 jours. Encore de nouvelles têtes apparaissent ce dimanche, le compteur d’entrée grimpe pour ce festival qui affichait 150 entrées payantes pour sa 1ère édition en 2020.
Atelier – Théorie musicale, harmonies et gammes exotiques dans la musique actuelle
Avec “Le son est dans les doigts”
Résumé partiel (arrivé en cours de session) des échanges
- Présentation des gammes et des évolutions qui peuvent leur être appliquées pour voyager entre elles et les associer
- Présentation de structures permettant de proposer facilement une base musicale de genres très différents (Blues, Jazz, Bossa nova, …)
Atelier – Création et développement d’un projet artistique, de la composition aux réseaux sociaux
Avec “Le son est dans les doigts”
Résumé des échanges:
- Beaucoup d’échanges avec le public pour identifier les profils de musiciens présents:
- Instrument ?
- Façon de jouer au quotidien (enregistrement ou non, au sein d’un groupe, créateur de compo, …)
- Des conseils pour faciliter la création à tout moment chez soi. Comment faire évoluer sa composition et qu’en faire une fois cette dernière terminée.
- Gestion des difficultés de l’enregistrement à la prestation en concert avec des pros.
Atelier – Initia’son : Auto Bookinget recherche de date
Résumé des échanges
- Présentation de méthodologie pour gérer une liste de contacts en tant qu’organisateur de tournée. La manière de suivre et relancer ses sollicitations, Timing d’échange en fonction du destinataire …
- Etablissement d’une projection financière d’une série de concerts
Table Ronde – Les influences culturelles et imaginaires dans les festivals
Résumé des échanges:
- Trois invités pour trois festivals de tailles différentes ⇒ trois façons de faire bien variées. Pour certains, le thème de l’édition est un bon point de démarrage, pour d’autres la mascotte est le centre de réflexion et enfin pour certains, c’est le choix d’un thème/ambiance pour plusieurs années qui est la pierre angulaire du projet.*
- Les concepts visuels dans le métal doivent être traités par des adeptes du genre. Il y a des codes propre à ce monde qui ne peut être floué par des imposteurs mercantiles
- Un festival n’est pas un concert pour une tête d’affiche. L’identité visuelle d’un fest est très importante pour fédérer son public proposer une expérience immersive qui prend le dessus sur les Noms qui y passent. Malgré cela, la scénographie n’est pas la priorité et n’est abordée qu’après avoir déterminé l’affiche. Son impact dans la vie du festival dépend surtout de la notoriété de ce dernier.
- Le problème de la moyenne d’âge est également à prendre au sérieux. Actuellement, elle grimpe avec les années qui passent, prouvant que le public ne se renouvelle pas. Ceci est jugé comme une conséquence d’une gestion des affiches qui se concentre encore trop sur les genres historiques.
Ce dernier jour de convention s’achève avec du métal de poilus au sens propre comme figuré. Les limogeois de Cipher et leur Death Metal assombri lancent également la dernière session de concert. Comme pour les 2 jours précédents, il faut composer avec le public à disposition. Pour autant, pas question pour eux de s’en attrister, c’est l’occasion de proposer une petite reprise à leur manière de “Take on me” qui a déjà fait ses preuves sur le net.
Pour le reste, ils remplissent toutes les cases d’un classique du genre et on divague (qui a dit vague ?) entre Trash et Death. Il est maintenant l’heure de fermer les portes de la convention, en attendant les concerts de ce soir.
Facebook : https://www.facebook.com/cipher.metal/
Site Web : https://www.cipher.fr/
Ce dernier jour est également l’occasion de croiser la route du Warm Up Hellfest faisant un arrêt en journée (sans concert) au Firemaster. Au programme, dégustation de Rhum, jeu photo, rencontre des membres de Crisix et bien évidemment son fameux concours d’Air Guitar dont le 1er prix est un pass pour le Hellfest et une place pour la final du Warm Up sur place en juin. Le gagnant partant pour le championnat de France et dont le vainqueur, vous ne devinerez jamais, participera au championnat du Monde d’Air Guitar. Certains bénévoles du Firemaster se prennent au jeu, mais également de “faux” candidats emmenés avec le Warm Up et bien évidemment des visiteurs. C’est d’ailleurs l’un de ces derniers qui remportera le 1er prix.
De retour côté scène, on remarque tout de suite un set up partiellement folk (particulièrement la basse 6 cordes fretless qui prend de la place), histoire de rappeler la sensibilité ibérique du groupe de Brutal Death centralisé sur Orléans, Impureza.
On sent que ce dimanche n’est pas la journée la plus remplie et cela se confirme dans le pit qui sonne creux pour l’instant. Les premiers accords posent tout de suite le décor et surprennent sans aucun doute les non-initiés. La suite est un fin mélange de brutalité et de sonorité ensoleillées. Difficile de décrire fidèlement le ressenti en live, mais que les curieux se rassurent, Impureza sur enregistrement c’est cool, mais en live c’est démentiel. La durée de leur musique étant souvent plus importante que la moyenne, le petit nombre de titres joués génère un besoin de toujours plus, malheureusement c’est déjà fini.*
Facebook : https://www.facebook.com/Impurezaconquista
Instagram : https://www.instagram.com/impurezaofficial/?hl=fr
À line up particulier, petite explication nécessaire… Karras. Nous sommes ici en présence de 3 artistes issus de groupes aux genres pas vraiment proches. À la guitare Yann Heurtaux (Mass Hysteria), à la batterie Etienne Sarthou (Aqme) et enfin Diego Janson (Sickback) au chant et à la basse. Ils se retrouvent autour d’un Death à l’ancienne qui fait le taf sur scène. L’énergie emmagasinée par le public jusqu’à présent permet d’apprécier la proposition musicale du groupe comme il se doit tout levant légèrement le pied pour revenir du Brutal Death précédent. Le set ne perd pas d’intensité et reste à un tempo élevé jusqu’au bout avant de laisser place au tout dernier groupe du fest.
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Allez, une petite dernière histoire de Metal pour terminer correctement. Jeffrey Dunn forme en 1979 le groupe Guillotine. Après quelques renouvellements de tête, le groupe change de nom pour devenir le Venom que l’on connaît en 1980. Le line up évoluera au fil des années et des albums. En 2015, alors que le groupe est maintenant porté par Conrad Lant (autre membre arrivé sous l’air Guillotine), Jeffrey Dunn (qui ne rejoindra pas le groupe au moment de sa 2nde reformation en 2005), Anthony Bray (batteur des débuts de Venom) et Tony Dolan (bassiste et chanteur de Venom de 1988 à 1992) forme le groupe Venom Inc. L’objectif du projet est de retrouver le son de l’époque où ils jouaient ensemble et donc de reprendre certaines chansons du groupe originel. Retour au concert et à la musique. Pour ceux qui ne l’auraient pas compris, on parle bien de Black Metal dans le son, mais sans mise en scène. À bien y regarder, on remarque des similitudes avec un certain Motorhead, allant jusqu’à la même posture de chant. Bien que ce soit le dernier concert (et donc le dernier événement de 3 jours de festival éreintant), le public fait une dernière fois honneur à des artistes heureux de pouvoir jouer à nouveau.
Facebook : https://www.facebook.com/VenomIncOfficial
Instagram : https://www.instagram.com/venom_inc/?hl=fr
Conclusion jour III:
Une dernière journée dense et intéressante avec les divers intervenants côté convention et costaud musicalement. Mention spéciale à Impureza, la belle surprise du jour.
Mais aussi (ce qu’on a loupé).
N’ayant pas pu suivre l’intégralité des activités de la convention, voici un petite listing de ce que cette dernière proposait également:
- Vendredi 29 avril
- Film – Metal Hurlant
- Animation – Bourse d’échange
- Animation – Initiation au Graff
- Samedi 30 avril
- Film – Lord of Chaos
- Atelier – La batterie dans le Metal : Son histoire et sa technique
- Animation – Initiation au Graff
- Dimanche 1er mai:
- Masterclass – La basse Metal
- Animation – Présentation et découverte de jeux de société
Conclusion globale
Au final, d’un point de vue personnel, la convention Firemaster 2022 a été un grand week-end de musique “extrêmes” (comme certains aiment le dire):
- Les stands fixes (Merch générique, musée, jeux, tattoo) proposaient un large choix au vu de leur nombre.
- Les animations ont permis de garder un certains rythme dans le moments de creux, permettant d’avoir toujours une chose à faire de l’ouverture des portes (11h) jusqu’à la fin de la journée de convention (19h00)
- Les tables rondes et activités interactives auront été de grands moment d’échanges et d’apprentissage grâce à des intervenants pertinents et abordables
- La proposition musicale variée aura régalé, de façon plus ou moins efficace, tout le monde. Quelques petites incohérences de genre ou d’ordre de passage on fait marquer le pas pour certains sans pour autant remettre en question la grande qualité de l’affiche.
- Enfin l’organisation, parfois millimétrée, souvent à la bonne franquette, aura tenue un rythme agréable et les bénévoles, efficaces et toujours de bonne humeur, pourront se reposer avec la satisfaction du devoir accompli et même plus
On se donne donc rdv l’année prochaine pour retrouver tout ce petit monde, une belle affiche à n’en pas douter et encore plus de monde pour faire grandir cette convention Firemaster qui le mérite bien.
Photos : Lydie
Rédaction : Pierre-Luc