« Je n’veux pas travailler… » qui n’a jamais entendu cette fameuse chanson de Pink Martini basée sur les vers de Guillaume Apollinaire ? Impossible d’y échapper en 1997 elle passait à la radio, mais on l’avait aussi en musique de publicité. Et personne ne savait vraiment qui en était l’auteur… on pensait souvent même qu’il s’agissait d’une reprise d’un vieux morceau oublié tant le titre sonnait old régime.

C’est donc un concert de big band de Jazz que nous nous proposons de voir ce soir dans cette magnifique salle du Grand Rex. Il faut reconnaître que même si on n’est pas forcément un client de Jazz, Pink Martin sait y faire pour nous le faire accepter plus facilement. Déjà presque tout est chanté, pas de longs soli techniques, pas d’improvisations interminables. Ensuite on a beaucoup de mélanges avec des rythmes latinos de type Bossa Nova ou Salsa entre autres. Le tout rend ce Jazz très mainstream et donc grand public. Ça explique que la salle est quasiment complète ce soir.

L’autre atout majeur du groupe c’est sa capacité à communiquer avec le public. De prime abord ça ne paraît pas facile car le public est assis, on pourrait être plutôt dans une ambiance religieuse plutôt qu’à un concert participatif et ce malgré les coupes de champagne qui se vendent comme des petits pains sur les stands contribuant à rendre le public plus désinhibé. Mais entre chaque titre, la chanteuse présente le morceau suivant en racontant une histoire. Le plus souvent elle fait l’effort de parler en français en plus. Le pianiste également y va de son petit discours, on aimera la manière amusante dont il fera la promotion du merch du groupe. Autre moment excellent lorsque la chanteuse souhaite un bon anniversaire à une jeune femme venue fêter son enterrement de vie de jeune fille avec toutes ses demoiselles d’honneur. Le mot aura été donné à la prod qui l’aura passé au groupe et ce dernier a eu la sympathie de lui jouer un morceau non prévu spécialement pour cette occasion ! Bref, super bonne ambiance, les gens debout. Sur du Jazz c’est quand même assez peu courant ! Du moins ce n’est pas l’image qu’on en a.

Sur scène les chanteuses et les chanteurs se succèdent, chacun(e) chante sur un ou deux titres avant de se placer dans les chœurs ou de reprendre sa place dans l’orchestre et laisser la place à la chanteuse principale. Cela donne une diversité de timbre assez appréciable. L’entracte permet à quelques fans de croiser le pianiste en train de s’en griller une devant le Grand Rex en toute détente, il se prêtera aux demandes de selfies et remerciera pour chaque compliment. L’anti star-système par essence ! Tout le reste du concert sera à cette image, détente, échange et grande musique.

Melolive souhaite remercier Les Visiteurs du Soir et en particulier Jessica G, sans qui nous n’aurions pas pu faire ces photos et écrire ce report.

Set List :

Amado mío (Doris Fisher cover)

Sympathique

Lilly

U plavu zoro

The Flying Squirrel

Quizás, quizás, quizás (Osvaldo Farrés cover) (with Edna Vazquez)

Sola soy (with Edna Vazquez)

Exodus

Ov sirun sirun ([traditional] cover)

¿Dónde estás, Yolanda? (Manuel Jiménez Rejano cover)

Până când nu te iubeam (Dorule, dorule) ([traditional] cover) (with Edna Vazquez)

Porque te vas (Jeanette cover) (Chinese version)

Never on Sunday (Manos Hatzidakis cover)

Joli garçon

Entracte

Boléro (Maurice Ravel cover)

Let’s Never Stop Falling in Love

Hang on Little Tomato

Ninna Nanna

Ich dich liebe (Max Colpet cover)

Zundoko-bushi ([unknown] cover)

Hey Eugene

Una notte a Napoli

Pata pata (Miriam Makeba cover)

Rappel

Ixim ixoq (Mujer maíz) (Edna Vazquez cover)

Tomorrow (with Jimmie Herrod)

Brazil

Vassago

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