25 ans. Un quart de siècle d’attente pour qu’enfin, un des plus grands groupes de Rock alternatif canadien vienne fouler les planches du Bataclan, qu’écris-je, de la France ! Three Days Grace était donc très attendu ce soir, accompagné par les étoiles montantes du Metalcore français, Ashen.

ASHEN
Il est donc 19h30 lorsque débute la soirée avec un groupe hexagonal officiant dans le Metalcore à tendance Trap et Électro, Ashen.

S’ayant fait connaître sur les réseaux sociaux avec leur reprise de Smells Like Teen Spirit il y a maintenant deux ans, le quintet a depuis sorti un EP, Angel, et leur tout premier album en septembre dernier, Chimera.

Connaissant les codes de cette nouvelle génération à cheval sur une communication plus humaine et esthétisée, ils ne sont cependant pas en reste devant une audience physique et savent tenir leur public qui en redemande ; entre un look grunge à semi déglingué jouant sur des nuances de rouge et rose, leur scénographie accompagne parfaitement leur gestuelle et style, comme pour Palaye Royale et Yungblud, d’esthètes « rockifiés ». Le bassiste ira même plus loin dans l’émotionnel en nous informant que sa grand-mère est présente parmi les spectateurs et finira par nous inviter à scander « mamie ! » à l’unisson – ce que nous fîmes !

Ainsi, et que l’on apprécie ou pas l’ensemble, force est de constater que cela fonctionne et qu’il reste plaisant de voir une salle pleine pour une première partie !

THREE DAYS GRACE
Mais patientons encore quelques instants en entendant, à notre grand étonnement, le titre Clair-Obscur du jeu éponyme français ayant remporté les Games Awards 2025 – autant dire que lorsque vous connaissez l’histoire, et notamment ici, au Bataclan, l’entendre chanter en chœur est quelque peu bouleversant. For those who come after…

Et c’est ainsi qu’après un dernier hommage, Three Days Grace arriva dans un Bataclan impatient. A savoir qu’en réalité, il ne s’agissait pas de leur première date en France mais de leur seconde après un 6 décembre au Trianon mémorable. L’engouement était tel qu’une autre date a été programmée, et pour cause !

Groupe donc fondateur du Rock alternatif et du Metalcore des années 2000, TDG est une de ses formations qui marqua les esprits par sa capacité à créer des œuvres touchantes et universelles avec une constance rare pour ne pas être mentionnée. De sorte qu’en France ils furent également connus grâce au générique du format des « Points cultures » du vidéaste Links The Sun ayant repris un passage de Animal I Have Become.

Mais revenons au concert. La formation canadienne arriva non pas par quatre mais bien par cinq car le chanteur originel, Adam Gontier, parti du groupe en 2013, revint il y a peu mais sans remplacer leur nouveau chanteur en piste depuis plus de dix ans, Matt Walst, frère du bassiste également d’origine. Cela ne pourrait être qu’un détail mais reste révélateur d’une bienveillance et d’un respect au sein du groupe qui se retrouvaient sur scène. Notons qu’entre chaque morceau, les deux front men prirent équitablement la parole et échangèrent des sourires complices avec chacun des autres membres. Des remarques fusèrent aussi sur la différence d’ambiance entre le premier et second concert mais qui furent vite balayées d’un revers de la main tant la foule était en liesse. En somme, un équilibre, une complicité entre les voix, les instruments et le public.

Le seul changement notable concernant la semaine précédente fut l’ajout de deux écrans de par et d’autre du batteur qui projetaient quelques animations afin d’accompagner les morceaux.

Quoi qu’il en soit, cette soirée du Bataclan fut un plaisir coupable pour ceux ayant eu la chance de partager leur toute première date française car la setlist ne différa pas et resta exceptionnelle, dévoilant des titres d’albums plus récents comme Dominate, Mayday ou Kill Me Fast a des plus emblématiques comme Riot, Never Too Late et bien évidemment I Hate Everything About You repris de concert par l’ensemble du public – et qui me redonna autant de frissons que la première fois sans toutefois me provoquer d’aphonie…

De sorte que ce second concert fut une réussite en tout point, tant par l’enthousiasme des artistes que par l’engouement du public. Three Days Grace put donc clôturer en beauté sa tournée avant de se voir revenir en Gaule pour une troisième fois lors de l’édition 2026 du Hellfest… jamais deux sans trois !

Nous tenions à remercier Veryshow pour l’accréditation et le Bataclan pour leur très bel accueil.