IL VOLO - Zénith de Paris - 30/11/2025

Le groupe italien Il Volo nous donne rendez-vous ce soir au Zénith de Paris lors de sa tournée mondiale 2024/2025 Tour. Plus de deux heures de frissons, de rire et d’amour. Un rendez-vous unique pour les fans d’Opéra et de chansons italiennes.

Il Volo est composé de trois membres : Gianluca, Ignazio et Piero. Ce soir, ils ne sont pas venu seuls car pas près de trente musicien·ne·s les accompagnent sur scène ! Un orchestre symphonique avec bien évidemment un chef d’orchestre. Les trois hommes arrivent sur scène en costumes noirs sobres et à paillettes. Ce qui est étonnant est d’entendre leur plus grand succès mondial dès le second titre de la setlist : Grande amore. Ce titre leur a permis en 2015 de connaître un succès mondial suite à leur victoire au prestigieux Festival di Sanremo puis à l’Eurovision ! Ce titre finira premier au télévote lors de la finale. Au Zénith, les premiers frissons de la soirée retentissent ainsi que la première standing ovation (la configuration de la salle est 100% assise).

Groupe emblématique de la chanson italienne, que ce soit des reprises (covers) ou leurs propres chansons, on reste sans voix ! En parlant de voix, lorsque les trois s’unissent, c’est l’extase. On entend cette fusion notamment sur Opera ou encore Caruso.
Pas question d’enchaîner les titres sans interaction avec le public. Les hommes aiment prendre le temps de parler en trois langues (italien, anglais et français), se moquer avec bienveillance des uns des autres et de faire des blagues. Les passages en français sont courts et bien répertoriés au fil du show. On peut entendre par exemple « Bonsoir, comment ça va ?« , « Bienvenue au concert d’Il Volo« , « Mon amour, mon chéri, ratatouille« . Le groupe prévient cependant qu’il ne parle que très peu français. En revanche, il essaie de retenir quelques mots pour le plus grand plaisir des milliers de fans dans la salle. As-tu déjà entendu du Queen sur du violon joué en live avec des chanteurs lyriques ? Eh bien, ce soir c’était notre jour de chance. Très belle interprétation.

A nouveau, on assiste à un moment drôle et pas courant : Ignazio demande à ses amis de quitter la scène pour qu’il puisse faire un solo. Imagine les italiens communiquer dans une langue qui leur est étrangère (le français). Ça donne le sourire. Chacun des membres va donc interpréter durant la soirée deux solos. Ignazio surprend avec deux grands titres Memory de Barbra Streisand et The Winner Takes it All d’Abba. C’est ce dernier qui va me toucher le plus. Quelle beauté ! Encore une fois, il y a une Eurovision Touch. Gianluca, lui, va chanter The Music of the Night et une reprise étonnante des Beatles Eleanor Rigby. Tout a l’air si simple quand on l’entend chanter alors que ça demande des années d’apprentissage pour pouvoir sortir de telles notes. Enfin, Piero chante deux chansons : E lucevan le stelle en italien ainsi qu’Amor de mi Vida en espagnol. C’est sans aucun doute la voix la plus puissante d’Il Volo. Le seul ténor du groupe.

Avant de démarrer l’excellent Capolavoro, c’est une composition du célèbre Ennio Morricone : Se extrait du film Cinema Paradiso. Ce que j’apprécie le plus durant la soirée est la complicité que le groupe a avec son public. Beaucoup de fans passent le concert a faire des aller-retours près de la scène pour donner des cadeaux à leur chanteur préféré ou pour demander des autographes. Oui, oui, personne n’est mis de côté. Le groupe prend le temps presque entre chaque chanson de faire plaisir aux fans. Du jamais vu ! C’est important de souligner ces jolis moments d’interactions. Revenons à Capolavoro, mon deuxième titre favori de la setlist ce soir. Cette chanson a également concouru au Festival di Sanremo. Cette fois en 2024. La répartition des solos sur les couplets est très bien faite. Cela permet d’avoir un final grandiose lorsqu’ils s’unissent. A nouveau, une standing ovation. C’est mérité.

Même Claude François a eu le droit à une cover car Il Volo a interprété My Way, la version anglais de Comme d’habitude. Une des plus belles covers en acoustique est pour moi celle de Leonard Cohen : Hallelujah. L’orchestration du titre, les voix des artistes ainsi que la marée de lumières au Zénith forment un tout rayonnant. Respect Messieurs, des talents en or !

Autre moment magique est la reprise de Caruso, un classique de la chanson italienne. De toute les reprises que j’ai entendues durant ma vie, c’est celle d’Il Volo qui est la plus remarquable. Le prochain titre est le tout premier qu’ils ont chanté ensemble sur scène. Cela remonte à 2009. Il s’agit d’O sole mio. Le public chante en chœur sur l’avant-dernier titre Il mondo. Le temps est figé durant quelques minutes. La fin du show se fait en distribution de roses rouges. C’est un rituel à un concert de ce groupe : lancer des roses aux fans, voire même leur donner main dans la main. Tout cela avec l’instrumental de Grande amore en fond sonore. Quoi de plus beau que de l’amour pour terminer ce show spectaculaire !?

La seule déception de la soirée est le manque de titres du répertoire du groupe. Il y a eu beaucoup de covers. Cela n’empêche en aucun cas de passer une excellente soirée.

Setlist :
01. Nelle tue mani (Now We Are Free)
02. Grande amore
03. Opera
04. Who Wants to Live Forever (Queen cover)
05. Memory (Barbra Streisand cover)
06. The Music of the Night (Andrew Lloyd Webber cover)
07. E lucevan le stelle / Amor de mi vida
08. Ecstasy of Gold
09. Se [from Cinema Paradiso]
10. Capolavoro
11. Torna a surriento (Ernesto De Curtis cover)
12. You’ll Never Walk Alone (Gerry & The Pacemakers cover)
13. Miserere (Zucchero cover)
14. My Way (Claude François cover)
15. Hallelujah (Leonard Cohen cover)
16. La donna è mobile (Giuseppe Verdi cover)
17. Funiculi, funicula (Luigi Denza cover)
18. Libiamo ne’ lieti calici (Giuseppe Verdi cover)
19. The Winner Takes it All (Abba cover)
20. Eleanor Rigby (The Beatles cover)
21. Amor Vida de mi Vida
22. Caruso (Lucio Dalla cover)
23. ‘O sole mio (Eduardo Di Capua cover)
24. Il mondo (Jimmy Fontana cover)
25. Nessun dorma (Giacomo Puccini cover)