Un plateau taillé pour les passionnés de guitare, trois approches différentes de l’instrument, mais une même dévotion : faire vibrer les cordes… et le public.

ANDY ADDAMS
C’est Andy Addams qui ouvre le bal, avec un Rock Instrumental et débordant d’énergie. Il est seul sur scène et il joue ses parties de guitare sur des pistes de basse et de batterie déjà enregistrées, ce que je trouve dommage, car ça manque d’organique dans son passage. De l’autre côté, le fait d’être tout seul, le public pourrait se concentrer davantage sur ce qu’il fait, mais il n’a pas convaincu Savigny, même s’il gère très bien son instrument.

FANALO
Le relais est ensuite assuré par Fanalo, qui change radicalement d’atmosphère. On bascule dans des paysages sonores plus aériens, où la guitare raconte, plane et enveloppe. À différence de Andy Addams, Fanalo n’est pas tout seul, il est accompagné par des musiciens de session, ils sont là afin de présenter l’album Fanalo sorti en février 2025.

La salle est plutôt convaincue par ce projet et beaucoup plus dans l’ambiance pour la star de ce soir.

KIKO LOUREIRO
Puis le moment attendu arrive : Kiko Loureiro entre en scène sous une ovation. L’ex-Megadeth et co-fondateur d’Angra rayonne d’une présence calme mais incontestablement puissante. Son jeu est d’une précision chirurgicale, mais habité d’une musicalité rare.

Entre titres de sa carrière solo et clins d’œil plus Heavy à son passé, il promène son public d’émotion en émotion. Les crescendos instrumentaux font frissonner, les accélérations techniques décoiffent, et les passages acoustiques dévoilent toute la finesse d’un artiste complet.

Kiko prend aussi la parole régulièrement, partageant anecdotes, humour et gratitude. La proximité de la salle rend l’échange intime – presque privilégié. On n’assiste pas à un concert, on partage un moment.