What a night! Rassemblant le fleuron adolescent du nouveau Rock en vogue dans nos contrées depuis quelques années, ce n’est pas moins trois entités qui s’enchaînèrent dans la nouvelle salle de l’Adidas Arena avec pour tête d’affiche, le fougueux YUNGBLUD !

WEATHERS
Mais commençons tranquillement sans parler de la pluie et du beau temps par une formation états-unienne répondant au nom de Weathers. Officiant dans le Rock Alternatif depuis une dizaine d’années, le quintet connu de beaucoup arriva avec une hargne décuplée, emportant avec lui une partie non négligeable de la fosse déjà présente.

Ainsi, et malgré une scénographie quelque peu modeste et un son bancal sur quelques longueurs, il n’en demeurait pas moins que Weathers partagea sa bonne humeur tout au long de ses 40 minutes de show. Un petit rayon de soleil pour bien entamer cette longue soirée…

Weathers at Adidas Arena, Paris, France Setlist

PALAYE ROYALE
Retour sur le devant de la scène avec un autre groupe de Rock à tendances Art Rock états-unien, Palaye Royale. Autrement dit, ce sont nos nouveaux « glameux » actuels, avec une forte tendance à mettre en valeur leur style dans leur œuvre – eux-mêmes se disent « groupe de Rock de mode », usant d’une manière de chanter et de jouer qui s’enorgueillit avec un certain dandysme désabusé.

Cet aspect porté sur l’esthétique tourné vers un jeu à la british assez caractéristique se retrouva dans l’ensemble de leur concert, à la fois sur eux, en eux et derrière eux. En effet, d’importantes lettres de lumière façon cabaret étaient posées de part et d’autre arborant fièrement, le nom de « Palaye Royale ». Nonobstant, la qualité du son ne suivait toujours pas, qu’importe, la foule encore plus nombreuse se languissait à chanter en chœur, les paroles des refrains.

Ce fut donc une belle plongée dans un monde aux allures d’esthètes « rockifiés »…

Palaye Royale at Adidas Arena, Paris, France Setlist

YUNGBLUD
… et ce n’était pas terminé ! Car quoi de mieux que de clôturer cette soirée par le porte étendard de ce nouveau standard de révolte, de cette nouvelle voix de contestation de la Gen Z à la démarche d’une nouvelle star du Rock !? J’ai nommé YUNGBLUD.

Lumières éteintes, cris fusant et fumigènes lancés. Toujours rien. Les écrans s’allument et les premières notes de Hello, Heaven Hello se font entendre. Puis YUNGBLUD arrive. Jean taille basse avec ses croix en prime, lunettes de soleil et gilet superficiel. La foule est en liesse et l’osmose est totale.

Peu de temps passe avant qu’il ne se retrouve torse nu, fier de se montrer changé, de faire part au monde de sa nouvelle direction artistique en se mouvant d’une manière dont lui seul à le secret. Car c’est aussi ça le « jeune sang », ce sang neuf, plein d’audace et de pugnacité, savoir ce renouveler au gré de ce qui lui semble essentiel à sa survie, à sa volonté de communiquer au monde, ses épanchements sincères.

De sorte que sans arrêt, l’artiste nous livrera une performance digne d’un exutoire passionné faisant la part belle à son nouvel album Idols mais aussi, à quelques madeleines de Proust – trop peu à mon goût ! Passant d’anciens titres comme The Funeral à Lowlife ou fleabag avec l’invitation d’une fan à jouer avec eux sur la scène de l’Adidas Arena, à des plus actuels comme Ghosts et Zombie sans oublier son impressionnante reprise de Changes qui rendit hommage à un de ses mentors, Ozzy Osbourne, disparu en juillet dernier.

Ainsi, seul il ne l’était pas, car accompagné par neufs musiciens, des violonistes au batteur sans oublier guitariste et claviériste et une horde de personnes prêtes à répondre à chaque interaction, répondant à ses acclamations pour la belle capitale jusqu’à lancer de nombreux applaudissements attendrissants lorsque YUNGLBUD lui-même se retrouva troublé par la présence et l’amour de son public, laissant couler quelques larmes.

YUNGBLUD at Adidas Arena, Paris, France Setlist

Esthétique léchée, son puissant et maîtrise des variations, ce concert nous aura fait voyager au sein de cette nouvelle dimension en noir et blanc dont l’absence d’accréditation ne nous aura pas empêché de vous partager grâce à ces photographies prises au téléphone, un bout de cette sensible virée…

Photographies : Romain
Textes : Sartemys

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