Quel plus bel écrin que la Salle Pleyel pour offrir au public un spectacle symphonique ? Cette salle à l’acoustique exceptionnelle est l’endroit rêvé pour faire parler un orchestre classique, alors si en plus il vient en renfort du Post Rock très aérien de Sigur Ros, on s’assoie et on écoute !
Et de toute façon, ce n’est pas sur le plan visuel qu’on va avoir de la distraction. L’orchestre occupe toute la scène avec les membres de Sigur Ros disposés au milieu sans mise en valeur particulière. Ils font complètement partis de l’orchestre et suivent au même titre que les autres le chef d’orchestre perché sur sa petite estrade, dos au public, la baguette à la main. Autant vous dire que pour les prendre en photo du fond de la salle, c’est compliqué. En tout cas, on est aux antipodes du culte de la personnalité. Pour éclairer tout ce petit monde, quelques PAR LED classiques et quelques ampoules sur pied du plus bel effet il faut bien le reconnaître et c’est à peu près tout. Pas d’écran géant, pas de lumière ultra travaillée, pas de fumée… on est dans le minimalisme visuel. L’important c’est l’ambiance musicale.
Le concept de cette tournée est de se produire avec un orchestre local sur deux ou trois dates à chaque étape. D’une date à l’autre, la setlist reste la même, ce qui n’empêche pas certains fans de venir sur deux dates de suite, on en a croisé quelques-uns ce soir. A Paris c’est donc l’orchestre Lamoureux qui accompagne le groupe. Ce n’est pas la première fois que cet orchestre associatif fondé par le violoniste et chef d’orchestre Charles Lamoureux en 1881 collabore avec des artistes qui n’ont rien à voir avec la musique classique. On se souvient notamment d’un live avec les Rita Mitsouko en 2004 ou leur participation live avec des artistes tels que Jane Birkin, Manu Di Bango et même le groupe de Rap IAM.
La musique de Sigur Ros se prête tout particulièrement bien à l’exercice. Le public est assis et profite de l’ambiance comme à un concert de musique classique tout à fait conventionnel. Sauf qu’il s’agit cette fois de revisiter le dernier album ÁTTA, sorti en 2023 des Islandais tout en proposant une relecture de quelques classiques (avec un orchestre classique… des classiques version classique, il a compris ou bien ?). Comme c’est maintenant l’habitude à Pleyel, le concert se découpe en deux actes avec 20 mns de pause au milieu. Comme on est dimanche, le show a commencé à 18h30 et il a duré une petite heure vingt qu’on n’a pas vu passer. Et pourtant, on aurait pu s’ennuyer vu qu’on connaît à peine le répertoire de Sigur Ros…
Melolive remercie Radical Production de nous avoir ouvert les portes de ce concert pour que nous puissions faire notre article.